EDITO
Une présence qui se répand
Un chant reprend le message évangélique à travers ces paroles : « Dans le monde entier, le saint Esprit agit ».
Ce n’est pas qu’il y ait parfois des obstacles internes à cet élan à travers des scléroses et des déphasages qu’il convient de mettre en évidence. Mais, aujourd’hui, dans cette revue de presse, c’est bien une manifestation de la foi chrétienne qui s’exprime dans des domaines variés et sous des formes différentes. Ainsi, la présence chrétienne apparait dans le registre du sport, se manifeste dans l’environnementalisme, aborde la vie politique, s’exprime directement sur internet tandis que l’œuvre de l’Esprit anime une recherche spirituelle et le chemin qu’elle emprunte. Divers pays de la francophonie sont concernés : République centre-africaine, Québec, Suisse et la France aujourd’hui engagée dans cet évènement international que sont les Jeux olympiques. Cependant, la foi chrétienne est également appelée à se manifester dans l’univers de la recherche, dans des savoirs et des représentations en pleine évolution, ici la psychiatrie, l’intelligence artificielle, le droit international et la sociologie. N’y a-t-il pas là un appel à reconnaitre l’œuvre de l’Esprit, exprimer notre gratitude, et quelque part, nous inscrire dans ce mouvement.
La Rédaction
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Panorama de presse – Hiver 2024
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Taizé, village du monde
« Taizé, village monde », c’est le titre d’un film documentaire récent sorti...

Le Groupe des Dombes publie un nouvel ouvrage aux éditions du Cerf
« De toutes les nations… ». Pour la catholicité des Églises ». Or le Groupe...

Rencontre entre deux hommes d’église en commune ouverture
Samuel Amedro et Jean-Paul Vesco Suscité par l’éditrice des éditions Labor et...

Une nouvelle étape du synode de l’Église catholique
« Synode… une révolution en marche… lente ? ». Lorsque nous cherchons à nous...

Le synode vu par Christoph Theobald
L’avancée d’une culture du dialogue Christoph Theobald, théologien jésuite, a...

Un point de vue de la sociologue Danièle Hervieu-Léger
« François, l’utopie d’une Église universelle au risque d’un schisme ». Dans...

Le discours du pape François face à la mer Méditerranée en hommage aux migrants
Face à la mer Méditerranée et en présence de personnalités civiles et...

Laudate Deum. Louez Dieu.
Adresse à toutes les personnes de bonne volonté sur la crise climatique...

L’E-église, faire communauté sur le Web
Depuis le début du siècle, particulièrement dans les pays anglophones, des...
Rubriques
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EDITO
Appelés à voir en avant
Dans ce monde en plein bouleversement, nous sommes saisis par les cris des victimes d’une fureur guerrière, inquiets face à l’ampleur des dégâts que l’humanité a provoqué dans les équilibres naturels, déconcertés par un manque croissant de repères. En d’autres temps, bien d’autre maux ont affligé l’humanité. Et c‘est pourquoi les visions d’espérance qui sont apparues alors, continuent à nous éclairer aujourd’hui.
Ainsi le message biblique s’adresse à nous aujourd’hui avec une particulière pertinence. Nous sommes appelés à prendre conscience du rapport entre nos actes et leurs effets et à écouter l’inspiration divine pour changer nos comportements et entrer dans une dynamique d’espérance. Appelés à regarder autrement, à regarder en avant.
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Obsolescence d’une pratique d’église : la chaire et la prédication dans l’Église protestante allemande.
Une observation un peu instruite par les sciences sociales, par l’expérience et par l’histoire nous amène à poser des questions sur les pratiques d’église. En l’occurrence, un bon exemple nous est donné dans un article paru dans Réforme (13octobre 2022) : « Il faut descendre de la chaire ». « Face à la baisse du nombre de fidèles, Georg Lämmling, directeur de l’Institut des sciences sociales de l’Église protestante d’Allemagne appelle à réformer le service dominical, à le rendre plus participatif ».
Georg Lämmling constate que beaucoup de jeunes entre 25 et 35 ans « quittent les rangs de l’Eglise. Un fort processus de distanciation se met en place entre l’adolescence et l’âge adulte durant lequel on n’arrive pas à passer de la foi enfantine à la foi réfléchie. Il faut dire que les jeunes n’ont pas l’impression que l’Eglise réponde aux questions qui leur importent au quotidien. Nous devons donc réfléchir à la manière dont nous pouvons combler ce fossé de communication, notamment lors des services religieux ». Le chercheur rappelle que « le sermon en chaire n’a pas toujours été de mise, développé par les ordres mendiants à la fin du Moyen Age ». On doit, nous dit-il, « se départir de la division entre un discours d’un côté et la réception passive de l’autre. Il faut développer des formes de réception active, rendre le sermon et le service plus interactif ». Il appelle donc à l’expérimentation. Et de plus, « il faut développer une nouvelle forme de discours religieux… Le langage actuel n’est pas celui du quotidien… Cela ne prend pas dans la vie des gens… ».
Vers l’implosion ?
Entretiens sur le présent et l’avenir du catholicisme
Le catholicisme a été omniprésent dans la culture française, et si il commence aujourd’hui à « s’exculturer » pour reprendre un terme de la sociologue Danièle Hervieu-Léger, il est encore très présent dans nos parcours spirituels. Pour l’immense majorité d’entre nous, nous avons croisé le catholicisme à des moments différents de notre vie et dans différentes conjonctures. En regard de cette réalité très complexe, nos perceptions sont inévitablement variables et nos réactions s’inscrivent dans une gamme extrêmement diversifiée de la participation affirmée, l’adhésion active, la soumission à la distanciation, au rejet et à l’hostilité.
La théologie autochtone au Canada
Que peut signifier la théologie chrétienne aujourd’hui pour les peuples autochtones (Premières Nations, Métis et Inuits) et, en particulier, ceux qui habitent les villes du Canada ? C’est la question à laquelle aura cherché à répondre le 19e symposium annuel de la North American Institute for Indigenous Theological Studies – a Learning Community (NAIITS), tenu du 2 au 4 juin 2022 à l’Université Acadia : Indigenous in the City[1] (Autochtones dans la ville). Il est compris que les villes nord-américaines ont été fondées et construites « sans l’apport des peuples autochtones ». Elles demeurent pour eux des lieux hostiles à leur épanouissement personnel ainsi que leur développement communautaire. Elles ont trop souvent été des lieux d’exclusion où ils subissent la pauvreté, la violence, le racisme et le chômage, des lieux où « leur indigénéité est perdue ». Comment les villes peuvent-elles être transformées aujourd’hui selon la perspective de la cité céleste ? Serait-il possible de s’y engager différemment afin de promouvoir la vie et les valeurs autochtones en s’appuyant sur des fondements de justice et d’équité et ouvrant ainsi vers un nouvel horizon de réconciliation et de paix ?
« Faire communauté » : Le numérique dans tout cela ?
Les propos qui suivent sont ceux d’un sceptique, un béotien au regard de l’outil informatique. Tout sauf un habitué de la toile. J’ai fait cette découverte à l’occasion de la « crise » du centre pastoral (catholique) saint Merry à Paris. Je suis aujourd’hui convaincu que le numérique doit avoir toute sa place dans la vie, la spiritualité et l’engagement d’une communauté. Non pour remplacer la rencontre physique bien sûr, mais pour enrichir nos modes de communication, de communion, aujourd’hui. Et en respectant tout à fait ceux qui ne « s’y retrouvent pas ».
Cela commença plutôt mal : c’est par un email sec, impersonnel et autoritaire envoyé par l’archevêque… (le numérique permet aussi d’éviter la rencontre personnelle pourtant indispensable)… que la communauté de saint Merry apprit sa dissolution brutale, sa disparition, sans le moindre contact préalable, son interdiction de célébrer la messe dans cette église. Elle y était présente depuis plus de 45 ans, suite à la mission qui lui avait été confiée par l’archevêque de l’époque (1975) pour « ouvrir des chemins nouveaux pour l’Église de Paris ».
Sans local, comment se retrouver ? Il fallait utiliser un autre médium pour la rencontre. Un site très riche existait déjà qui fit l’objet d’une tentative d’appropriation par l’autorité épiscopale, qui semblait y voir un outil efficace ! Depuis mars 2021, chaque dimanche, un partage de la parole de Dieu a lieu par zoom, rassemblant plus de 100 personnes de toute la France, ainsi que des débats, des assemblées générales, des travaux de multiples groupes d’action ou de réflexion. Le numérique occupa une place centrale dans la survie de la communauté.
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Marina Silva : Une figure évangélique, ministre de l’environnement au Brésil
Marina Silva a grandi dans une famille pauvre et nombreuse au sein d’une communauté de récoltants de caoutchouc en Amazonie. Elle parvient à faire des études et elle devient enseignante. Femme politique, elle sera candidate aux élections présidentielles du Brésil en...

Lytta Basset, pionnière de l’accompagnement spirituel
On sait combien il y a aujourd’hui une prise de conscience de besoins de transformation dans un registre psychologique. Et, par ailleurs, certains demandent à être conseillés dans leurs choix de vie. Sur le plan religieux, il y a eu dans le passé des requêtes de...
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Pionnières
“L’avenir de l’homme est la femme. Elle est la couleur de son âme”.
Louis Aragon
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Jean Michel Basquiat et la place des jeunes dans l’église d’aujourd’hui.
Je me suis récemment attardé sur un documentaire consacré à Jean Michel Basquiat (1960/1988) artiste libre, non conventionnel et subversif qui déplace les lignes établies des frontières artistiques des années 70/80 (art underground). J’ai commencé à m’intéresser à cet artiste que j’aime beaucoup à l’âge qu’il avait lorsqu’il pratiquait son art : vers 18/25 ans. Un art qui interroge et qui dérange aussi. Certains de mes proches me faisaient la réflexion à propos des productions de Basquiat : « pour moi ce n’est pas de l’art, c’est du délire (psychotrope) ou du gribouillage tout au plus… »
Bien sûr pour moi cette production est l’expression même de l’art. Mais la réflexion que j’ai avec le recul, maintenant que j’ai facilement 20 ans de plus, se situe au-delà de la réflexion sur ce qui relève de l’art ou non. Mais plutôt sur la légitimité d’être subversif lorsqu’on est jeune ! Si on ne l’est pas à 20 ans… c’est rarement à 40/45 ans ou plus qu’on le devient !
Et je mets cette réflexion en parallèle avec la question de l’église et de la place des jeunes dans l’église. Il y a un dilemme pour eux, comme pour les personnes plus âgées les plus subversives (heureusement il y en a encore). C’est l’âge où ils expriment le plus leur coté non conventionnel mais dans un cadre qui ne supporte pas que les lignes bougent, et encore moins à coup de provocation : l’Église. C’est donc tout naturellement que les jeunes se détournent de l’église quand ils ont besoin d’exprimer leur révolte, leur créativité ou leur coté provoquant, parfois maladroitement ou excessivement.
Bien sur l’église n’a pas pour vocation à être une galerie artistique. Et toute œuvre d’art n’est pas inspirée de Dieu. Mais depuis longtemps les églises ont accueilli les œuvres (souvent classiques) des artistes inspirés. La Bible est le terrain d’inspirations innombrables et grandioses qui véhiculent un message puissant et révélant. Une manière d’affirmer une pensée éphémère dans une éternité divine.
D’un nouveau paysage français à un nouveau contexte culturel et religieux
De Jérôme Fourquet et Jean-Laurent Cassely
Dans quelle société vivons-nous ? Quels en sont les grands mouvements ? Nous avons besoin de comprendre notre société pour nous y situer. A cet égard, les livres du sociologue Jean Viard (1) sont une précieuse ressource. Aujourd’hui, un ouvrage nous présente un ensemble de données et d’informations sur « l’économie, les paysages, les nouveaux modes de vie » dans la ‘France d’aujourd’hui’. Les auteurs : Jérôme Fourquet, auteur de « L’Archipel français » et directeur du département opinion à l’IFOP, et Jean-Laurent Cassely, journaliste et essayiste, nous montrent la France telle qu’elle est devenue aujourd’hui à la suite d’une récente et rapide métamorphose : « La France sous nos yeux » (2). « L’écart entre la réalité du pays et la représentation dont nous avons hérité (à la sortie des « trente glorieuses ») est abyssal. Depuis le milieu des années 80, notre société s’est métamorphosée en profondeur entrant pleinement dans l’univers des services, de la mobilité, de la consommation, de l’image et des loisirs. C’est de la vie quotidienne de cette France nouvelle et ignorée d’elle-même que ce livre entend rendre compte à hauteur d’hommes et de territoires » (page de couverture).
Les A.C.T. Un combat pour la vie
Je ne connaissais pas les A.C.T. (Appartements de Coordination Thérapeutique) et pourtant, ils méritent d’être connus comme en atteste ce documentaire ! Le film privilégie les témoignages : pas de voix off, pas d’images d’archive, essentiellement des femmes et des hommes – membres de l’équipe, responsables de l’association Initiatives ou résidents – qui parlent de leur expérience. Un bouquet de témoignages, filmé de façon sobre mais professionnelle, qui illustre de manière évidente la pertinence de tels établissements.
Le film présente d’abord le concept et le fonctionnement des A.C.T. qui permettent l’accueil de personnes en situation de précarité et atteintes de maladies chroniques, avec une équipe pluridisciplinaire, pour un accompagnement médico-psycho-social, sans oublier le personnel du service technique, qui fait partie intégrante du projet, en lien avec l’équipe pluridisciplinaire. Comme le dit l’un d’entre eux : « on ne fait pas que de la technique » ! Tout cela est joliment illustré, vers la fin du film, par un kaléidoscope où différents professionnels et responsables de l’association se présentent et apparaissent simultanément à l’écran.
Une action pour l’autonomie alimentaire dans une ville africaine : Bangui
Rodolphe Gozegba est venu en France pour écrire et soutenir une thèse de doctorat en théologie sur : « L’Espérance et le Dieu crucifié : la réception de l’œuvre de Jürgen Moltmann dans la théologie francophone » (1). Cette recherche sur la pensée de Moltmann inspire une œuvre à long terme, une action sociale et écologique en Afrique !2). Ainsi, Rodolphe Gozegba est rentré dans son pays : la Centre Afrique, immédiatement après la soutenance de sa thèse le 10 décembre 2020 . Et, avec l’association A9, il s’est engagé dans une action pour l’autonomie alimentaire de Bangui. Il écrit :
Face à l’insécurité alimentaire, le jardin potager familial est une solution. Je souhaite que chaque famille puisse avoir son propre jardin qui lui permettrait de se nourrir mieux, de se créer éventuellement quelques revenus, tout en contribuant activement à l’acquisition de l’autonomie alimentaire du pays.
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Anne Soupa : le renouveau de l’Église passe aussi par les femmes
Anne Soupa est bien connue pour son action militante en vue d’une réforme de l’Eglise catholique. Diplômée de l’Institut d’études politiques de Paris, elle poursuivra ensuite des études à l’Institut de pastorale et d’études religieuses de Lyon où elle obtient une...

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Partage biblique à la prison des femmes
Je voudrais évoquer un moment étonnant de partage biblique à la prison des femmes de P. Cela ressemble à une autre forme d’église, assez inattendue pour qui n’a pas encore fréquenté ces lieux.
Après un premier contact un mois auparavant -qui m’a déjà très agréablement surprise- j’anime cette séance qui fait office de culte, avec la participation de l’aumônière qui me laisse la main.
Mon intuition m’a portée au texte de la brebis égarée de Luc 15, 1-7.
«… Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé ma brebis, celle qui était perdue… Il y aura plus de joie dans le ciel pour une seule perdue et retrouvée, que pour cent autres qui ne l’étaient pas. »
Je propose une brève introduction (avant les questions) : Jésus répond aux pharisiens, aux «gens biens», qui lui reprochent de fréquenter des «gens douteux», de mauvaise vie. Pourtant, c’est pour le retour de ceux-là qu’il y a de la joie dans le ciel. Ce sont ceux qui sont perdus que le berger va chercher, et prend sur ses épaules, quand ils reviennent à lui.
Une seule question pour lancer le débat : que vous évoque ce texte? Et c’est un feu d’artifice immédiat où l’on évoque la joie dans les nuées célestes (ces nuées qui sont données à voir à Jean dans l’Apocalypse), les anges, les êtres vivants qui adorent Dieu; c’est la fête dans la vraie joie, pour une seule de ces brebis qui se sont égarées. On entend que chacun ici s’est égaré, le repentir a été long à venir, dans le déni antérieur et l’accusation de l’autre. On dit comment on finit par lâcher prise.
La spiritualité de l’être
En postchrétienté, plus que jamais avons-nous à apprendre les uns des autres venant de traditions et de confessions différentes. Comme le proclame l’apôtre Paul, « il y a un seul corps et un seul Esprit[1] » et ce corps n’est jamais en lui-même divisé malgré les apparences. En tant que chrétiens, nous appartenons les uns aux autres et, de plus, nous partageons un même et riche héritage. En fait, tout ce qui est né de l’Esprit depuis le jour de la Pentecôte, quel que soit le temps, le contexte ou la tradition confessionnelle, nous a été légué et nous appartient. Nous pouvons puiser à volonté et allègrement, que ce soit chez les pères de l’Église, les mystiques du Moyen Âge — hommes et femmes, car ces dernières étaient nombreuses — et, aujourd’hui, des auteurs de « toute nation, de toute tribu, de tout peuple, et de toute langue[2] » afin de nourrir notre soif existentielle et spirituelle.
Introduction à la theosis
Bertrand Vergely est un philosophe et théologien orthodoxe français que je découvre depuis peu, mais qui déjà m’enchante et m’interpelle par ses livres (plus de vingt titres) sur l’émerveillement, la prière, et encore. Dans son livre de 2021, Dieu veut des dieux[3], il aborde un thème parmi les plus essentiels de la tradition orthodoxe, la theosis, la déification des êtres humains. La vie divine, par l’inhabitation de l’Esprit de Dieu, est la plénitude même de la vie, de la nôtre à chacun, et donc notre socle identitaire à tous. « Ce n’est plus moi qui vis, mais Christ qui vit en moi[4] », s’exclame Paul ! Fondamentalement, la theosis est une spiritualité de l’être, de l’être en communion, en éclosion ici et maintenant afin de devenir l’homme nouveau[5]. Dans ce présent texte dont l’unique but est d’ouvrir une fenêtre sur un auteur et une tradition peu connue des chrétiens d’Occident, je me limite à l’idée du dépouillement de Dieu tel que proposé par Vergely dans les premiers chapitres de son ouvrage.
La danse divine (The divine dance) par Richard Rohr
Une vision relationnelle de Dieu en réponse aux aspirations de notre temps
Les interrogations vis-à-vis de Dieu, tel qu’il est présenté dans la société occidentale en héritage de la chrétienté tournent souvent en désaffection. Mais dans cette représentation de Dieu, s’exprime l’écart entre une religion impériale et le premier accueil de l’Évangile. Face à cet écart, le livre de Richard Rohr, récemment paru aux États-Unis : « The divine dance » (1) apporte plus qu’une analyse : une proposition qui apparait comme une réponse vitale : une redécouverte du plein effet de la vie divine en terme de communion trinitaire. Cet ouvrage est écrit par Richard Rohr, un prêtre franciscain américain, animateur d’un Centre pour l’action et la contemplation (Center of action and contemplation), et, comme les commentaires sur son livre l’indiquent, en phase avec un réseau de personnalités chrétienne engagées dans le renouveau et l’innovation.
Ainsi, un des pionniers de l’Église émergente aux États-Unis, Brian McLaren, écrit à ce sujet : « Dans « La Danse divine », Richard Rohr et Mike Morrel explorent la vision trinitaire comme un chemin qui nous permet de dépasser une vision de Dieu qui pose problème. Ce livre magnifiquement écrit peut faire plus que changer des représentations perturbantes. Il peut changer entièrement notre manière de penser au sujet de Dieu ». Une écrivaine, Kristen Howerton, met en évidence l’originalité de cet ouvrage : « la Danse divine » est, pour notre génération, une redécouverte radicale de la Trinité en nous offrant une compréhension étendue du flux divin du Dieu trinitaire, et comment cela nous apporte un cadre de compréhension générale pour nos relations, notre sexualité, notre estime de soi et notre spiritualité. C’est une lecture éclairante pour tous les chrétiens qui ont lutté pour comprendre la Trinité par-delà une doctrine impersonnelle… ».
Christ est au fond de moi plus profond que moi
Christ est au fond de moi plus profond que moi
Je suis habité de Dieu. Il n’est pas qu’une présence extérieure à moi en laquelle je crois. Il est la Vie créatrice qui précède toutes vies et qui vit en moi. Je le crois, je le conçois, je le perçois. Il est l’Être dont l’être est partagé et répandu par l’Esprit sur toute chair et tout œuvre de la Création terrestre et cosmique.
Ma foi est-elle mystique ? Oui, en ce sens que je crois au mystère du Christ dont la vie m’émerveille et me porte. Mais ma foi/ma vie est aussi d’ordre moral et engagé dans ce monde.
L’incarnation est le lien entre la spiritualité transcendante du Christ par laquelle je suis en communion — parfois en union — avec le Dieu vivant et vibrant en moi, et mon engagement d’homme impliqué à ma manière et dans mon contexte — donc à l’intérieur des limites qui s’imposent à moi — à la gouvernance culturelle, sociale et politique du monde. Par gouvernance, j’entends que chaque parole et geste de chaque être humain contribue à et influence d’une façon ou d’une autre notre existence commune dans ce monde.
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Obsolescence d’une pratique d’église : la chaire et la prédication dans l’Église protestante allemande.
Une observation un peu instruite par les sciences sociales, par l’expérience et par l’histoire nous amène à poser des questions sur les pratiques d’église. En l’occurrence, un bon exemple nous est donné dans un article paru dans Réforme (13octobre 2022) : « Il faut descendre de la chaire ». « Face à la baisse du nombre de fidèles, Georg Lämmling, directeur de l’Institut des sciences sociales de l’Église protestante d’Allemagne appelle à réformer le service dominical, à le rendre plus participatif ».
Georg Lämmling constate que beaucoup de jeunes entre 25 et 35 ans « quittent les rangs de l’Eglise. Un fort processus de distanciation se met en place entre l’adolescence et l’âge adulte durant lequel on n’arrive pas à passer de la foi enfantine à la foi réfléchie. Il faut dire que les jeunes n’ont pas l’impression que l’Eglise réponde aux questions qui leur importent au quotidien. Nous devons donc réfléchir à la manière dont nous pouvons combler ce fossé de communication, notamment lors des services religieux ». Le chercheur rappelle que « le sermon en chaire n’a pas toujours été de mise, développé par les ordres mendiants à la fin du Moyen Age ». On doit, nous dit-il, « se départir de la division entre un discours d’un côté et la réception passive de l’autre. Il faut développer des formes de réception active, rendre le sermon et le service plus interactif ». Il appelle donc à l’expérimentation. Et de plus, « il faut développer une nouvelle forme de discours religieux… Le langage actuel n’est pas celui du quotidien… Cela ne prend pas dans la vie des gens… ».
Vers l’implosion ?
Entretiens sur le présent et l’avenir du catholicisme
Le catholicisme a été omniprésent dans la culture française, et si il commence aujourd’hui à « s’exculturer » pour reprendre un terme de la sociologue Danièle Hervieu-Léger, il est encore très présent dans nos parcours spirituels. Pour l’immense majorité d’entre nous, nous avons croisé le catholicisme à des moments différents de notre vie et dans différentes conjonctures. En regard de cette réalité très complexe, nos perceptions sont inévitablement variables et nos réactions s’inscrivent dans une gamme extrêmement diversifiée de la participation affirmée, l’adhésion active, la soumission à la distanciation, au rejet et à l’hostilité.
La théologie autochtone au Canada
Que peut signifier la théologie chrétienne aujourd’hui pour les peuples autochtones (Premières Nations, Métis et Inuits) et, en particulier, ceux qui habitent les villes du Canada ? C’est la question à laquelle aura cherché à répondre le 19e symposium annuel de la North American Institute for Indigenous Theological Studies – a Learning Community (NAIITS), tenu du 2 au 4 juin 2022 à l’Université Acadia : Indigenous in the City[1] (Autochtones dans la ville). Il est compris que les villes nord-américaines ont été fondées et construites « sans l’apport des peuples autochtones ». Elles demeurent pour eux des lieux hostiles à leur épanouissement personnel ainsi que leur développement communautaire. Elles ont trop souvent été des lieux d’exclusion où ils subissent la pauvreté, la violence, le racisme et le chômage, des lieux où « leur indigénéité est perdue ». Comment les villes peuvent-elles être transformées aujourd’hui selon la perspective de la cité céleste ? Serait-il possible de s’y engager différemment afin de promouvoir la vie et les valeurs autochtones en s’appuyant sur des fondements de justice et d’équité et ouvrant ainsi vers un nouvel horizon de réconciliation et de paix ?
« Faire communauté » : Le numérique dans tout cela ?
Les propos qui suivent sont ceux d’un sceptique, un béotien au regard de l’outil informatique. Tout sauf un habitué de la toile. J’ai fait cette découverte à l’occasion de la « crise » du centre pastoral (catholique) saint Merry à Paris. Je suis aujourd’hui convaincu que le numérique doit avoir toute sa place dans la vie, la spiritualité et l’engagement d’une communauté. Non pour remplacer la rencontre physique bien sûr, mais pour enrichir nos modes de communication, de communion, aujourd’hui. Et en respectant tout à fait ceux qui ne « s’y retrouvent pas ».
Cela commença plutôt mal : c’est par un email sec, impersonnel et autoritaire envoyé par l’archevêque… (le numérique permet aussi d’éviter la rencontre personnelle pourtant indispensable)… que la communauté de saint Merry apprit sa dissolution brutale, sa disparition, sans le moindre contact préalable, son interdiction de célébrer la messe dans cette église. Elle y était présente depuis plus de 45 ans, suite à la mission qui lui avait été confiée par l’archevêque de l’époque (1975) pour « ouvrir des chemins nouveaux pour l’Église de Paris ».
Sans local, comment se retrouver ? Il fallait utiliser un autre médium pour la rencontre. Un site très riche existait déjà qui fit l’objet d’une tentative d’appropriation par l’autorité épiscopale, qui semblait y voir un outil efficace ! Depuis mars 2021, chaque dimanche, un partage de la parole de Dieu a lieu par zoom, rassemblant plus de 100 personnes de toute la France, ainsi que des débats, des assemblées générales, des travaux de multiples groupes d’action ou de réflexion. Le numérique occupa une place centrale dans la survie de la communauté.
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Jean Michel Basquiat et la place des jeunes dans l’église d’aujourd’hui.
Je me suis récemment attardé sur un documentaire consacré à Jean Michel Basquiat (1960/1988) artiste libre, non conventionnel et subversif qui déplace les lignes établies des frontières artistiques des années 70/80 (art underground). J’ai commencé à m’intéresser à cet artiste que j’aime beaucoup à l’âge qu’il avait lorsqu’il pratiquait son art : vers 18/25 ans. Un art qui interroge et qui dérange aussi. Certains de mes proches me faisaient la réflexion à propos des productions de Basquiat : « pour moi ce n’est pas de l’art, c’est du délire (psychotrope) ou du gribouillage tout au plus… »
Bien sûr pour moi cette production est l’expression même de l’art. Mais la réflexion que j’ai avec le recul, maintenant que j’ai facilement 20 ans de plus, se situe au-delà de la réflexion sur ce qui relève de l’art ou non. Mais plutôt sur la légitimité d’être subversif lorsqu’on est jeune ! Si on ne l’est pas à 20 ans… c’est rarement à 40/45 ans ou plus qu’on le devient !
Et je mets cette réflexion en parallèle avec la question de l’église et de la place des jeunes dans l’église. Il y a un dilemme pour eux, comme pour les personnes plus âgées les plus subversives (heureusement il y en a encore). C’est l’âge où ils expriment le plus leur coté non conventionnel mais dans un cadre qui ne supporte pas que les lignes bougent, et encore moins à coup de provocation : l’Église. C’est donc tout naturellement que les jeunes se détournent de l’église quand ils ont besoin d’exprimer leur révolte, leur créativité ou leur coté provoquant, parfois maladroitement ou excessivement.
Bien sur l’église n’a pas pour vocation à être une galerie artistique. Et toute œuvre d’art n’est pas inspirée de Dieu. Mais depuis longtemps les églises ont accueilli les œuvres (souvent classiques) des artistes inspirés. La Bible est le terrain d’inspirations innombrables et grandioses qui véhiculent un message puissant et révélant. Une manière d’affirmer une pensée éphémère dans une éternité divine.
D’un nouveau paysage français à un nouveau contexte culturel et religieux
De Jérôme Fourquet et Jean-Laurent Cassely
Dans quelle société vivons-nous ? Quels en sont les grands mouvements ? Nous avons besoin de comprendre notre société pour nous y situer. A cet égard, les livres du sociologue Jean Viard (1) sont une précieuse ressource. Aujourd’hui, un ouvrage nous présente un ensemble de données et d’informations sur « l’économie, les paysages, les nouveaux modes de vie » dans la ‘France d’aujourd’hui’. Les auteurs : Jérôme Fourquet, auteur de « L’Archipel français » et directeur du département opinion à l’IFOP, et Jean-Laurent Cassely, journaliste et essayiste, nous montrent la France telle qu’elle est devenue aujourd’hui à la suite d’une récente et rapide métamorphose : « La France sous nos yeux » (2). « L’écart entre la réalité du pays et la représentation dont nous avons hérité (à la sortie des « trente glorieuses ») est abyssal. Depuis le milieu des années 80, notre société s’est métamorphosée en profondeur entrant pleinement dans l’univers des services, de la mobilité, de la consommation, de l’image et des loisirs. C’est de la vie quotidienne de cette France nouvelle et ignorée d’elle-même que ce livre entend rendre compte à hauteur d’hommes et de territoires » (page de couverture).
Les A.C.T. Un combat pour la vie
Je ne connaissais pas les A.C.T. (Appartements de Coordination Thérapeutique) et pourtant, ils méritent d’être connus comme en atteste ce documentaire ! Le film privilégie les témoignages : pas de voix off, pas d’images d’archive, essentiellement des femmes et des hommes – membres de l’équipe, responsables de l’association Initiatives ou résidents – qui parlent de leur expérience. Un bouquet de témoignages, filmé de façon sobre mais professionnelle, qui illustre de manière évidente la pertinence de tels établissements.
Le film présente d’abord le concept et le fonctionnement des A.C.T. qui permettent l’accueil de personnes en situation de précarité et atteintes de maladies chroniques, avec une équipe pluridisciplinaire, pour un accompagnement médico-psycho-social, sans oublier le personnel du service technique, qui fait partie intégrante du projet, en lien avec l’équipe pluridisciplinaire. Comme le dit l’un d’entre eux : « on ne fait pas que de la technique » ! Tout cela est joliment illustré, vers la fin du film, par un kaléidoscope où différents professionnels et responsables de l’association se présentent et apparaissent simultanément à l’écran.
Une action pour l’autonomie alimentaire dans une ville africaine : Bangui
Rodolphe Gozegba est venu en France pour écrire et soutenir une thèse de doctorat en théologie sur : « L’Espérance et le Dieu crucifié : la réception de l’œuvre de Jürgen Moltmann dans la théologie francophone » (1). Cette recherche sur la pensée de Moltmann inspire une œuvre à long terme, une action sociale et écologique en Afrique !2). Ainsi, Rodolphe Gozegba est rentré dans son pays : la Centre Afrique, immédiatement après la soutenance de sa thèse le 10 décembre 2020 . Et, avec l’association A9, il s’est engagé dans une action pour l’autonomie alimentaire de Bangui. Il écrit :
Face à l’insécurité alimentaire, le jardin potager familial est une solution. Je souhaite que chaque famille puisse avoir son propre jardin qui lui permettrait de se nourrir mieux, de se créer éventuellement quelques revenus, tout en contribuant activement à l’acquisition de l’autonomie alimentaire du pays.
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Partage biblique à la prison des femmes
Je voudrais évoquer un moment étonnant de partage biblique à la prison des femmes de P. Cela ressemble à une autre forme d’église, assez inattendue pour qui n’a pas encore fréquenté ces lieux.
Après un premier contact un mois auparavant -qui m’a déjà très agréablement surprise- j’anime cette séance qui fait office de culte, avec la participation de l’aumônière qui me laisse la main.
Mon intuition m’a portée au texte de la brebis égarée de Luc 15, 1-7.
«… Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé ma brebis, celle qui était perdue… Il y aura plus de joie dans le ciel pour une seule perdue et retrouvée, que pour cent autres qui ne l’étaient pas. »
Je propose une brève introduction (avant les questions) : Jésus répond aux pharisiens, aux «gens biens», qui lui reprochent de fréquenter des «gens douteux», de mauvaise vie. Pourtant, c’est pour le retour de ceux-là qu’il y a de la joie dans le ciel. Ce sont ceux qui sont perdus que le berger va chercher, et prend sur ses épaules, quand ils reviennent à lui.
Une seule question pour lancer le débat : que vous évoque ce texte? Et c’est un feu d’artifice immédiat où l’on évoque la joie dans les nuées célestes (ces nuées qui sont données à voir à Jean dans l’Apocalypse), les anges, les êtres vivants qui adorent Dieu; c’est la fête dans la vraie joie, pour une seule de ces brebis qui se sont égarées. On entend que chacun ici s’est égaré, le repentir a été long à venir, dans le déni antérieur et l’accusation de l’autre. On dit comment on finit par lâcher prise.
La spiritualité de l’être
En postchrétienté, plus que jamais avons-nous à apprendre les uns des autres venant de traditions et de confessions différentes. Comme le proclame l’apôtre Paul, « il y a un seul corps et un seul Esprit[1] » et ce corps n’est jamais en lui-même divisé malgré les apparences. En tant que chrétiens, nous appartenons les uns aux autres et, de plus, nous partageons un même et riche héritage. En fait, tout ce qui est né de l’Esprit depuis le jour de la Pentecôte, quel que soit le temps, le contexte ou la tradition confessionnelle, nous a été légué et nous appartient. Nous pouvons puiser à volonté et allègrement, que ce soit chez les pères de l’Église, les mystiques du Moyen Âge — hommes et femmes, car ces dernières étaient nombreuses — et, aujourd’hui, des auteurs de « toute nation, de toute tribu, de tout peuple, et de toute langue[2] » afin de nourrir notre soif existentielle et spirituelle.
Introduction à la theosis
Bertrand Vergely est un philosophe et théologien orthodoxe français que je découvre depuis peu, mais qui déjà m’enchante et m’interpelle par ses livres (plus de vingt titres) sur l’émerveillement, la prière, et encore. Dans son livre de 2021, Dieu veut des dieux[3], il aborde un thème parmi les plus essentiels de la tradition orthodoxe, la theosis, la déification des êtres humains. La vie divine, par l’inhabitation de l’Esprit de Dieu, est la plénitude même de la vie, de la nôtre à chacun, et donc notre socle identitaire à tous. « Ce n’est plus moi qui vis, mais Christ qui vit en moi[4] », s’exclame Paul ! Fondamentalement, la theosis est une spiritualité de l’être, de l’être en communion, en éclosion ici et maintenant afin de devenir l’homme nouveau[5]. Dans ce présent texte dont l’unique but est d’ouvrir une fenêtre sur un auteur et une tradition peu connue des chrétiens d’Occident, je me limite à l’idée du dépouillement de Dieu tel que proposé par Vergely dans les premiers chapitres de son ouvrage.
La danse divine (The divine dance) par Richard Rohr
Une vision relationnelle de Dieu en réponse aux aspirations de notre temps
Les interrogations vis-à-vis de Dieu, tel qu’il est présenté dans la société occidentale en héritage de la chrétienté tournent souvent en désaffection. Mais dans cette représentation de Dieu, s’exprime l’écart entre une religion impériale et le premier accueil de l’Évangile. Face à cet écart, le livre de Richard Rohr, récemment paru aux États-Unis : « The divine dance » (1) apporte plus qu’une analyse : une proposition qui apparait comme une réponse vitale : une redécouverte du plein effet de la vie divine en terme de communion trinitaire. Cet ouvrage est écrit par Richard Rohr, un prêtre franciscain américain, animateur d’un Centre pour l’action et la contemplation (Center of action and contemplation), et, comme les commentaires sur son livre l’indiquent, en phase avec un réseau de personnalités chrétienne engagées dans le renouveau et l’innovation.
Ainsi, un des pionniers de l’Église émergente aux États-Unis, Brian McLaren, écrit à ce sujet : « Dans « La Danse divine », Richard Rohr et Mike Morrel explorent la vision trinitaire comme un chemin qui nous permet de dépasser une vision de Dieu qui pose problème. Ce livre magnifiquement écrit peut faire plus que changer des représentations perturbantes. Il peut changer entièrement notre manière de penser au sujet de Dieu ». Une écrivaine, Kristen Howerton, met en évidence l’originalité de cet ouvrage : « la Danse divine » est, pour notre génération, une redécouverte radicale de la Trinité en nous offrant une compréhension étendue du flux divin du Dieu trinitaire, et comment cela nous apporte un cadre de compréhension générale pour nos relations, notre sexualité, notre estime de soi et notre spiritualité. C’est une lecture éclairante pour tous les chrétiens qui ont lutté pour comprendre la Trinité par-delà une doctrine impersonnelle… ».
Christ est au fond de moi plus profond que moi
Christ est au fond de moi plus profond que moi
Je suis habité de Dieu. Il n’est pas qu’une présence extérieure à moi en laquelle je crois. Il est la Vie créatrice qui précède toutes vies et qui vit en moi. Je le crois, je le conçois, je le perçois. Il est l’Être dont l’être est partagé et répandu par l’Esprit sur toute chair et tout œuvre de la Création terrestre et cosmique.
Ma foi est-elle mystique ? Oui, en ce sens que je crois au mystère du Christ dont la vie m’émerveille et me porte. Mais ma foi/ma vie est aussi d’ordre moral et engagé dans ce monde.
L’incarnation est le lien entre la spiritualité transcendante du Christ par laquelle je suis en communion — parfois en union — avec le Dieu vivant et vibrant en moi, et mon engagement d’homme impliqué à ma manière et dans mon contexte — donc à l’intérieur des limites qui s’imposent à moi — à la gouvernance culturelle, sociale et politique du monde. Par gouvernance, j’entends que chaque parole et geste de chaque être humain contribue à et influence d’une façon ou d’une autre notre existence commune dans ce monde.
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Les défis de Christian Krieger, nouveau président de la Fédération protestante
Le premier juillet 2022, Christian Krieger a succédé à François Clavairoly à la tête de la Fédération Protestante de France. Le mandat de François Clavairoly a été marqué par sa capacité de dialoguer avec la culture contemporaine et à manifester la présence...

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Dans la Vie, Henrik Lindell rappelle la montée du courant évangélique en France et présente le contexte de l’élection d’un nouveau président du Cnef : Erwan Cloarex, pasteur baptiste de 42 ans incarne un changement de génération et veut inspirer une vision...

En regard du déphasage et du déclin de l’Église catholique
Une volonté de réforme : De Vatican II au pape François Sur le site de Saint-Merry Hors-Les-Murs, Marguerite Rousselot, analyse les données sur le long terme du déclin de l’Eglise catholique en France, et notamment la chute des entrées annuelles dans les séminaires...
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Pionnières
“L’avenir de l’homme est la femme. Elle est la couleur de son âme”.
Louis Aragon
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Une action associative pour l’agriculture urbaine et la compréhension interreligieuse en Centre-Afrique
Lien vers le site de l’Association A9 : https://a9-association.com
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Une action associative pour l’agriculture urbaine et la compréhension interreligieuse en Centre-Afrique
De retour en Centre-Afrique après un doctorat autour de la théologie de l’espérance de Jürgen Moltmann, Rodolphe Gozegba anime l’association A9.
Dans un pays vulnérable confronté au défi de la pauvreté, du dérèglement climatique, des conflits politico-religieux, A9 entreprend une action pacifiante selon deux axes particulièrement innovants : le développement d’une agriculture urbaine visant à l’autonomie alimentaire sous forme de jardins potagers dans une grande ville africaine, et la mise en œuvre d’une formation en vue de la compréhension interreligieuse et interculturelle en partenariat avec l’université de Bangui.
Les bienfaits et les fruits d’une spiritualité plus ouverte et inclusive des pratiques traditionnelles
Suite à l’intérêt qu’a suscité au cours de l’été l’article de Pierre LeBel sur la théologie autochtone au Canada et les déplacements qu’elle propose, Témoins a décidé d’offrir un webinaire sur ce thème avec Pierre LeBel et ses deux invités.
La chrétienté ayant participé à la colonisation des territoires et des peuples dans les Amériques, l’Afrique, en Asie et en Océanie, il s’ensuit que la postchrétienté participe à la décolonisation des territoires et des peuples autochtones au Canada et ailleurs dans le monde. Que nous proposent les théologiens et les croyants autochtones afin que la foi chrétienne soit véritablement libératrice ? Notre webinaire portera sur le Québec afin de voir comment ses enjeux se réalisent sur le terrain.
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