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En mouvement

En prenant du recul et en contemplant ce panorama, nous y percevons un mouvement où nous reconnaissons l’inspiration de l’Esprit : des expressions dans une grande variété de sensibilité et de créativité, des transformations qui se frayent un chemin par-delà les obstacles et les épreuves.

Ainsi, nous trouvons ici de multiples occasions de nous émerveiller et de rendre grâce. C’est l’expression de la vie spirituelle à travers un langage poétique chez Jean Lavoué. C’est l’élan de foi qui se manifeste dans le Christianisme évangélique tel que nous le décrit le sociologue Sébastien Fath. C’est une théologie ouverte à la dimension féminine chez Elisabeth Parmentier. C’est l’action politique à l’éclairage de la conscience chez Jacques Delors. C’est la créativité du cinéma et son pouvoir d’influence au service des prises de conscience tel qu’il apparait vigoureusement dans ce panorama, notamment à travers le jury Œcuménique du Festival de Cannes

On peut également remarquer les transformations en cours : transformation du paysage religieux à travers l’éclosion de nouvelles sensibilités comme la « spiritualité des lisières » chez Jean Lavoué, la progression du courant évangélique, une nouvelle perception de Jésus dans : « The chosen. On voit aussi apparaitre des transformations dans les institutions religieuses comme c’est le cas ici dans l’Église catholique : bénédiction des couples irréguliers et engagement du pape François en faveur d’un nouveau paradigme théologique

Chrétiens dans un monde en mutation, participons à cette histoire de créations et de recréation, d’inventions et de renouvellements

La rédaction

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Pascal Colin, initiateur de Témoins, partage son expérience et sa vision.

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Panorama de presse – Hiver 2024

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Appelés à voir en avant

Dans ce monde en plein bouleversement, nous sommes saisis par les cris des victimes d’une fureur guerrière, inquiets face à l’ampleur des dégâts que l’humanité a provoqué dans les équilibres naturels, déconcertés par un manque croissant de repères. En d’autres temps, bien d’autre maux ont affligé l’humanité. Et c‘est pourquoi les visions d’espérance qui sont apparues alors, continuent à nous éclairer aujourd’hui.

Ainsi le message biblique s’adresse à nous aujourd’hui avec une particulière pertinence. Nous sommes appelés à prendre conscience du rapport entre nos actes et leurs effets et à écouter l’inspiration divine pour changer nos comportements et entrer dans une dynamique d’espérance. Appelés à regarder autrement, à regarder en avant.

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Esprit et écologie dans le contexte de la théologie africaine

Une perspective ouverte par Teddy Chalwe Sakupapa

University of the Western Cape. Collège théologique de l’Église Unie de Zambie

Notre engagement écologique sera d’autant plus actif et pertinent qu’il pourra s’inscrire dans une vision spirituelle. Dans son livre : « Ecospiritualité », Michel Maxime Egger vient nous éclairer (1). L’encyclique du pape François : « Laudato Si » a eu un grand retentissement (2). Très tôt, le grand théologien : Jürgen Moltmann a ouvert la voie dans son livre : « Dieu dans la création », portant en sous-titre, dès 1989 dans l’édition française : « Traité écologique de la création ». Et dans les années qui ont suivi, Jürgen Moltmann a mis en évidence l’œuvre de l’Esprit dans ce processus : « L’Esprit qui donne la vie » (3). Cependant, ce nouvel éclairage doit se frayer un chemin à travers la mémoire des représentations théologiques du passé occidental. L’article de Teddy Chalwe Sakupapa : « Spirit and ecology in the context of african theology » (4) est d’autant plus utile et pertinent. Et, de plus, il participe à la mobilisation de l’Afrique dans l’engagement écologique. A partir d’une approche théologique contextuelle, Teddy Chalwe Sakupapa montre que « la manière dont la théologie africaine peut contribuer au développement d’un ethos écologique dans le christianisme africain réside dans l’appropriation du cadre conceptuel de la notion africaine de force vitale en articulation avec la « pneumatologie », la théologie de l’Esprit, dans le contexte de la théologie africaine. L’auteur entend que le centrage sur la vie et la relationalité qu’exprime la notion africaine de force vitale, ont une signification écologique ».

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L’espérance comme ressource pour une humanité en crise d’humanisme

Penser l’avenir selon Christoph Theobald

En ces temps troublés, nous nous interrogeons sur notre avenir. Allons-nous vers une catastrophe, un effondrement de l’humanité ? Ou bien, est-ce un appel à accompagner une métamorphose ? En cette croisée des chemins, quelle voie choisir ? Nous avons besoin d’une prise de conscience. A partir d’un état des lieux, nous recherchons une intuition directrice, une vision à même d’éclairer notre chemin.

« Pour ceux qui révèrent mon nom, le soleil de la justice se lèvera  avec la guérison dans ses ailes » (Michée 4.2). Cette parole du prophète Malachie est reprise par le théologien Jürgen Moltmann dans un livre publié dès 2010 : « Sun of rigtneousness, arise ! » (1). Et, plus récemment, maintenant que la crise est avérée, toujours théologien de l’espérance, Jürgen Moltman publie un nouveau livre : « Hope in these troubled times » (2019) (2). De fait, dans notre embarras d’aujourd’hui, ne pouvons-nous pas puiser dans les ressources de la Bible et de l’Evangile telle que la théologie vient nous y aider ?

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Dans le contexte d’une nouvelle culture, quel avenir pour les Églises protestantes ?

Selon Fritz Lienhard

Après un ministère pastoral en Alsace et un doctorat au sujet de la diaconie, Fritz Lienhard enseigne la théologie pratique d’abord à la Faculté de théologie protestante à Montpellier et depuis 2006, à celle de l’Université de Heidelberg. Il vient de publier un livre : « L’avenir des Eglises protestantes. Évolution religieuse et communication de l’Évangile » (1). C’est un ouvrage considérable de près de 400 pages et bien référencé selon la méthode universitaire. Cette œuvre s’inscrit dans l’univers du protestantisme européen, de fait principalement dans le contexte franco-allemand. L’auteur est ancré dans cette double culture et cet ouvrage lui permet de procéder à des comparaisons originales. Si l’auteur décrit le recul de la pratique dans les Églises protestantes (p 113-119), il ne s’y attarde pas. Regarder vers l’avenir, c’est s’interroger sur l’évolution de la sécularisation. En regard des pertes, c’est également percevoir et mettre en évidence « des indices d’un retour du religieux ». L’auteur se tourne vers sa culture théologique pour esquisser des réponses. « La crise des Églises a des causes précises et ne relève pas de la fatalité. Certains indices montrent plutôt que la spiritualité prend des formes plus individuelles liées à l’expérience intérieure. Cette situation ambivalente représente un défi pour la théologie et les Églises. Dans la tradition chrétienne, c’est le Saint-Esprit qui suscite l’expérience religieuse, tout en renvoyant à la parole instituée par le Christ… De même, les Églises n’ont rien perdu de leur potentiel missionnaire. Elles se transforment en collectivités plurielles et flexibles, sans renoncer à leur colonne vertébrale spirituelle et théologique. Leur pratique est à façonner en conséquence » (page de couverture).

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De la dynamique de l’Église première

« L’Eglise à la maison » de Marie-Françoise Baslez

En regard d’institutions hiérarchisées et codifiées, quand des chrétiens découvrent le Nouveau Testament et la dynamique qui s’y manifeste, ils trouvent dans leurs rencontres, la présence du Christ et le souffle de l’Esprit. Alors apparaissent de petits groupes croyants, des assemblées de prière. Et de même que l’imprimerie a répandu l’accès à la Parole biblique et favorisé le partage qui s’en est suivi, la révolution numérique, internet, a changé la donne de la communication et permet une interconnection en réseaux. Cependant, si l’osmose entre l’Église et l’empire romain, intervenue au IVe siècle a suscité la confusion et engendré une institution religieuse hiérarchisée de haut en bas, nous sortons aujourd’hui de cette situation en entrant en post-chrétienté. Aussi, des théologiens s’inspirent à nouveau de l’exemple de l’Église première dans une vision nouvelle de l’ecclésiologie. Cela avait déjà été le cas au moment de la Réforme. Ainsi aujourd’hui, désirons-nous mieux connaître la vie des premières communautés chrétiennes dans leur environnement, et la manière dont elles ont grandi et communiqué. C’est nous tourner vers la recherche historique. A cet égard, le tout récent livre de Marie- Françoise Baslez sur « l’histoire des premières communautés chrétiennes Ier-IIIe siècle » (1) est particulièrement bienvenu. Et le titre d’entrée : « L’Église à la maison » est significatif dans le contexte d’un renouveau.

« Et si c’est par là que tout avait commencé ? Les Églises domestiques » ou de « maisonnées » (en d’autres termes, « l’Eglise à la maison ») ne sont-elles pas à l’origine de l’essaimage et de la croissance du christianisme durant les trois premiers siècles de notre ère ? Ne constituent-elles pas le vecteur d’une foi qui va se répandre sans rester cantonnée à quelques communautés isolées ? » (page de couverture). « A partir de leurs modes de vie et d’action, mieux perçus désormais par l’évolution générale de l’histoire antique, Marie-Françoise Baslez rejoint au plus concret la condition des chrétiens de cette période. Ni cachés, ni confinés, ceux-ci portent des questions qui sont parfois aussi les nôtres : l’émergence de l’individu, la place des femmes, la condition d’immigré ou d’esclave, la synodalité, le sens de la mission…) (page de couverture).

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Pionnières

“L’avenir de l’homme est la femme. Elle est la couleur de son âme”. 

Louis Aragon

 

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L’autonomie alimentaire, ici aussi – Nos néo-ruraux

Il s’appelle David. Il fait partie de ces «néo-ruraux» qui retournent à la terre, malgré des diplômes assez brillants et variés. Ils n’y connaissent rien, ils n’ont souvent pas de parents dans le milieu, et ils se lancent avec bonheur dans cette nouvelle vie, où ils vont se salir les mains.

Ils le font d’abord par idéalisme: on compte dix départs à la retraite pour un nouvel arrivant en agriculture, et malheureusement un suicide d’agriculteur par jour en France, voire deux. Il va donc falloir s’y mettre, si l’on veut nourrir une partie de la population. Car l’autonomie alimentaire est bien le premier besoin de l’homme, n’est-ce pas, ici aussi ? Et la France semble l’avoir oublié, depuis des décennies.

On a promu une agriculture basée sur le pétrole, les grands espaces, les tracteurs démesurés qui tassent les sols et les détruisent, les produits phytosanitaires, les semences hybrides F1 dégénérescentes à racheter tous les ans: l’autonomie est mise à mal, et c’est préoccupant. Il faut réapprendre à cultiver son champ (ou son jardin), et il faudra des éclaireurs… qui se préparent.

Ces jeunes-là ont souvent bien mûri leur projet, ils se sont formés, et se forment en continu sur Internet. Ils cherchent les produits résistants, ceux qui fabriquent de la biomasse, ils plantent à la main des centaines d’arbres pour protéger les cultures (l’agroforesterie). Dire que c’est facile ? Loin de là. Les canicules, sécheresses, tempêtes, inondations, sont particulièrement éprouvantes pour ces jeunes qui s’accrochent. Ils sont passionnés, aiment cette vie de liberté en plein air, où les seuls ordres qu’ils reçoivent sont ceux de la Nature.

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Centrafrique : L’agriculture urbaine pour lutter contre la faim

Dans la capitale de Bangui, l’association A9 aide les familles à cultiver des potagers urbains pour favoriser leur autonomie alimentaire.
Découvrons ce projet d’agriculture urbaine en images et à travers le témoignage de Rodolphe Gozegba de Bombembe, fondateur de l’association.

Rodolphe Gozegba De Bombembe

Un mouvement pour l’autonomie alimentaire à Bangui

1 Pourquoi l’autonomie alimentaire dans les villes africaines devient-elle une nécessité vitale ?

Votre question est très intéressante, mais mes compétences ne m’autorisent pas à parler des villes africaines en général. Je préfère porter le débat sur mon pays que je connais bien : la République centrafricaine. Il est effectivement temps que la RCA se préoccupe de son autonomie alimentaire. Elle est actuellement trop dépendante des importations depuis les pays voisins et cette réalité lui a d’ailleurs déjà causé de grandes souffrances, notamment à l’occasion de la coupure par des groupes rebelles des routes d’approvisionnement venant du Tchad ou du Cameroun. La capitale Bangui également directement concerné par ce problème a ainsi frôlé la famine début 2021 et même en 2022.

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Crises locales ou effondrement global ?

À l’occasion d’un webinaire sur la collapsologie – ce courant de pensée préoccupé de l’effondrement possible de notre civilisation – Frédéric de Coninck présente son nouvel ouvrage publié aux éditions Mennonites : Crises locales ou effondrement global ? Chrétiens dans un monde lézardé[1].

Ce sont les éditions Mennonites qui m’ont suggéré d’écrire ce dossier sur la question de l’effondrement. Cela m’a intéressé car ce qui me frappe dans ces questions autour de l’environnement, c’est ce contraste assez fort entre les faits, assez longuement recoupés, vérifiés par de nombreuses équipes de recherche éventuellement concurrentes (donc un énorme travail scientifique) et la faible croyance que cela entraîne dans l’opinion. Il est vrai que cette faible croyance est un phénomène connu en sciences sociales: il est plus difficile de croire une chose qui entraîne potentiellement trop de remise en question. Si on prenait au sérieux tout ce qui a été recoupé et vérifié, cela nous remettrait beaucoup en question : on hésite donc à y croire.

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Entrevue (Interview) avec Jeff Fountain, directeur du Centre Schuman d’études européennes

Monument de Robert Schuman à Bruxelles.

1 Qu’est-ce que le Centre Schuman d’études européennes ?

Le CENTRE SCHUMAN D’ÉTUDES EUROPÉENNES[1][2] est un centre d’études virtuel qui s’efforce de « rafraîchir les mémoires », « remuer les consciences » et « réveiller les imaginations » concernant l’Europe et son héritage chrétien.

Le centre offre des perspectives bibliques sur le passé, le présent et l’avenir de l’Europe, qui mettent l’accent sur la façon dont l’histoire de Jésus a été le plus grand facteur de formation de la culture européenne. Le paradoxe de l’Europe est qu’elle est le continent le plus façonné par la Bible — et par le rejet de la Bible.

Le centre porte le nom de Robert Schuman, le ministre français des Affaires étrangères qui, le 9 mai 1950, a présenté son projet de Communauté européenne du charbon et de l’acier comme premier pas vers une Europe unie. Nous considérons son discours de trois minutes comme le moment déterminant de l’histoire européenne d’après-guerre, car il a lancé le processus d’intégration européenne. Cette date est la date de naissance officielle du projet européen, commémorée comme la Journée de l’Europe, et Schuman a été appelé « Père de l’Europe ».

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Articles du moment

l’apport de la culture numérique à un parcours de foi en marge des cadres institutionnels

H G nous rapporte ici son parcours de foi. Depuis sa tendre enfance, elle a eu « la conscience et l’expérience d’une relation intime et personnelle avec Dieu… Ma foi a grandi et s’est développée au sein de communautés ecclésiales porteuses de croyances extrêmement puissantes, pour certaines très positives, pour d’autres, vecteurs d’exclusion, de culpabilité et de recherche permanente d’une forme de performance spirituelle».

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Méditation plurielle

Je m’en vais au Père

Jean 14 : 1 à 4, et fin 12
« Je m’en vais au Père. Que votre cœur ne se trouble pas. Croyez en moi… Dans la maison de mon Père je vais vous préparer une place… Lorsque je m’en serai allé et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis, vous y soyez aussi… »

Jésus prépare ses disciples à son départ, Il en parle souvent. Le Berger va préparer une place pour ses brebis. Pour cela, Il doit partir et les quitter. Mais Il promet de revenir pour les chercher ; Il ne les abandonnera pas.
Non seulement Il doit partir vers le Père, dans ce royaume des cieux qu’Il a si souvent évoqué, et d’où Il est venu, en naissant dans une étable, mais Il fait la promesse de les prendre avec Lui pour qu’ils ne soient plus séparés. Quelle douceur et prévenance extrêmes.

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Être là, tout simplement, avec ce que l’on est

Que vais-je vous raconter en cette fin de mois de juin ?

Des moments essentiels de la vie quand on se prépare à la quitter. Très beaux cependant. Dans la joie de retrouvailles.

Il se trouve qu’en quelques semaines, j’ai accompagné ou assisté au départ de trois amis ou proches, très différents. Tous dans la lumière de Dieu, avec leurs paquets de souffrances plus ou moins lourdes, dans une ambiance apaisée ou pas.

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L’enfant. Un être spirituel : quelles conséquences pour la catéchèse

La nouvelle approche de Jérome Berryman : Godly Play

Au cours des dernières décennies, un mouvement est apparu : la prise de conscience de la spiritualité de l’enfant. Ce mouvement s’inscrit dans une évolution sociale à plus long terme : La reconnaissance de la dignité de l’enfant et elle vient battre en brèche une conception pessimiste de l’enfant issue de la théologie du péché originel. On peut voir un signe des temps dans cette découverte de la spiritualité des enfants particulièrement active dans les pays anglophones (1). Nous avons rapporté ici la recherche pionnière de Rebecca Nye relatée dans son livre : « Children’s spirituality. What it is and what it matters » (2). Tout récemment, une chercheuse psychologue américaine, Lisa Miller, a, elle aussi, proclamé la spiritualité des enfants en s’appuyant notamment sur l’imagerie neurologique du cerveau (3). Cette mise en évidence de la spiritualité de l’enfant est maintenant répandue comme en témoigne un article de Tobin Hart : The mystical child (4). La catéchèse chrétienne, longtemps fondée sur d’autres postulats (5), est désormais interpellée par ce mouvement et elle est appelée à un grande transformation. Un livre de Carolina Baertschi-Lopez : « Les enfants, portiers du royaume » (6) ouvre la voie dans cette direction. « Reconnaître une spiritualité propre à l’enfant, c’est croire que Dieu se révèle à lui d’une manière toute particulière. Ainsi, reconnu comme une personne déjà en relation avec Dieu, il peut évangéliser à sa manière ». Dans cet esprit de respect et d’écoute, Carolina Baertschi-Lopez s’est engagée dans une nouvelle approche catéchétique : Godly Play. Tout récemment, en 2021, aux éditions Olivétan, un petit livre fait le point sur cette méthode (7). L’auteur, Richard Gossin, nous présente le processus d’élaboration de Godly Play où un homme, Jérôme Berryman, a joué un rôle pionnier.

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Réflexions sur l’incarnation et la prière

Réflexions sur l’incarnation et la prière

Pierre LeBel

Dieu n’a jamais forcé l’histoire. Il est entré dans l’histoire des humains à qui il l’avait confié, l’histoire qui, selon le théologien montréalais, Douglas John Hall, est le « tranchant mouvant de l’éternité[1] ». En ce sens, l’histoire est le lieu des enjeux de l’éternité. C’est pourquoi « la Parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité[2] ». C’est aussi pourquoi Jésus, à son tour, a lui aussi envoyé ses disciples « dans le monde[3] ». La raison est évidente : c’est seulement depuis l’intérieur de l’histoire du monde que celui-ci peut être transformé et le règne de Dieu s’établir. L’histoire du monde est le lieu de l’espérance chrétienne où la foi s’inscrit dans l’amour de Dieu et du prochain afin de participer à la « réconciliation de tout ce qui est dans les cieux et sur la terre[4] ».

Notre prière cherche-t-elle à forcer l’histoire ? À modifier les circonstances présentes dans l’histoire du monde d’en haut, du lieu de la transcendance, de la supériorité d’une supposée autorité sur le monde ? En toute semblance, depuis l’extérieur de l’histoire du monde comme si nous ne l’habitions plus ? Et parfois, glissons-nous comme les fils du Tonnerre, vers une forme inconsciente de terrorisme  ? « Seigneur, veux-tu que nous commandions que le feu descende du ciel et les consume ?[5] » Pourtant, dans sa prière au jardin des Oliviers, Jésus a misé sur la volonté de Dieu et non pas la sienne : « que ta volonté soit faite[6] » en conformité avec la prière qu’il enseigna à ses disciples : « que ta volonté soit faite sur la Terre comme au ciel[7] ». À la veille de sa crucifixion, il aurait souhaité plus de quiconque que les circonstances soient autres, mais c’est à l’intérieur de ces circonstances qu’il s’est soumis à la volonté du Père afin de transformer l’histoire depuis l’intérieur de celle-ci.

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Esprit et écologie dans le contexte de la théologie africaine

Une perspective ouverte par Teddy Chalwe Sakupapa

University of the Western Cape. Collège théologique de l’Église Unie de Zambie

Notre engagement écologique sera d’autant plus actif et pertinent qu’il pourra s’inscrire dans une vision spirituelle. Dans son livre : « Ecospiritualité », Michel Maxime Egger vient nous éclairer (1). L’encyclique du pape François : « Laudato Si » a eu un grand retentissement (2). Très tôt, le grand théologien : Jürgen Moltmann a ouvert la voie dans son livre : « Dieu dans la création », portant en sous-titre, dès 1989 dans l’édition française : « Traité écologique de la création ». Et dans les années qui ont suivi, Jürgen Moltmann a mis en évidence l’œuvre de l’Esprit dans ce processus : « L’Esprit qui donne la vie » (3). Cependant, ce nouvel éclairage doit se frayer un chemin à travers la mémoire des représentations théologiques du passé occidental. L’article de Teddy Chalwe Sakupapa : « Spirit and ecology in the context of african theology » (4) est d’autant plus utile et pertinent. Et, de plus, il participe à la mobilisation de l’Afrique dans l’engagement écologique. A partir d’une approche théologique contextuelle, Teddy Chalwe Sakupapa montre que « la manière dont la théologie africaine peut contribuer au développement d’un ethos écologique dans le christianisme africain réside dans l’appropriation du cadre conceptuel de la notion africaine de force vitale en articulation avec la « pneumatologie », la théologie de l’Esprit, dans le contexte de la théologie africaine. L’auteur entend que le centrage sur la vie et la relationalité qu’exprime la notion africaine de force vitale, ont une signification écologique ».

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L’espérance comme ressource pour une humanité en crise d’humanisme

Penser l’avenir selon Christoph Theobald

En ces temps troublés, nous nous interrogeons sur notre avenir. Allons-nous vers une catastrophe, un effondrement de l’humanité ? Ou bien, est-ce un appel à accompagner une métamorphose ? En cette croisée des chemins, quelle voie choisir ? Nous avons besoin d’une prise de conscience. A partir d’un état des lieux, nous recherchons une intuition directrice, une vision à même d’éclairer notre chemin.

« Pour ceux qui révèrent mon nom, le soleil de la justice se lèvera  avec la guérison dans ses ailes » (Michée 4.2). Cette parole du prophète Malachie est reprise par le théologien Jürgen Moltmann dans un livre publié dès 2010 : « Sun of rigtneousness, arise ! » (1). Et, plus récemment, maintenant que la crise est avérée, toujours théologien de l’espérance, Jürgen Moltman publie un nouveau livre : « Hope in these troubled times » (2019) (2). De fait, dans notre embarras d’aujourd’hui, ne pouvons-nous pas puiser dans les ressources de la Bible et de l’Evangile telle que la théologie vient nous y aider ?

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Dans le contexte d’une nouvelle culture, quel avenir pour les Églises protestantes ?

Selon Fritz Lienhard

Après un ministère pastoral en Alsace et un doctorat au sujet de la diaconie, Fritz Lienhard enseigne la théologie pratique d’abord à la Faculté de théologie protestante à Montpellier et depuis 2006, à celle de l’Université de Heidelberg. Il vient de publier un livre : « L’avenir des Eglises protestantes. Évolution religieuse et communication de l’Évangile » (1). C’est un ouvrage considérable de près de 400 pages et bien référencé selon la méthode universitaire. Cette œuvre s’inscrit dans l’univers du protestantisme européen, de fait principalement dans le contexte franco-allemand. L’auteur est ancré dans cette double culture et cet ouvrage lui permet de procéder à des comparaisons originales. Si l’auteur décrit le recul de la pratique dans les Églises protestantes (p 113-119), il ne s’y attarde pas. Regarder vers l’avenir, c’est s’interroger sur l’évolution de la sécularisation. En regard des pertes, c’est également percevoir et mettre en évidence « des indices d’un retour du religieux ». L’auteur se tourne vers sa culture théologique pour esquisser des réponses. « La crise des Églises a des causes précises et ne relève pas de la fatalité. Certains indices montrent plutôt que la spiritualité prend des formes plus individuelles liées à l’expérience intérieure. Cette situation ambivalente représente un défi pour la théologie et les Églises. Dans la tradition chrétienne, c’est le Saint-Esprit qui suscite l’expérience religieuse, tout en renvoyant à la parole instituée par le Christ… De même, les Églises n’ont rien perdu de leur potentiel missionnaire. Elles se transforment en collectivités plurielles et flexibles, sans renoncer à leur colonne vertébrale spirituelle et théologique. Leur pratique est à façonner en conséquence » (page de couverture).

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De la dynamique de l’Église première

« L’Eglise à la maison » de Marie-Françoise Baslez

En regard d’institutions hiérarchisées et codifiées, quand des chrétiens découvrent le Nouveau Testament et la dynamique qui s’y manifeste, ils trouvent dans leurs rencontres, la présence du Christ et le souffle de l’Esprit. Alors apparaissent de petits groupes croyants, des assemblées de prière. Et de même que l’imprimerie a répandu l’accès à la Parole biblique et favorisé le partage qui s’en est suivi, la révolution numérique, internet, a changé la donne de la communication et permet une interconnection en réseaux. Cependant, si l’osmose entre l’Église et l’empire romain, intervenue au IVe siècle a suscité la confusion et engendré une institution religieuse hiérarchisée de haut en bas, nous sortons aujourd’hui de cette situation en entrant en post-chrétienté. Aussi, des théologiens s’inspirent à nouveau de l’exemple de l’Église première dans une vision nouvelle de l’ecclésiologie. Cela avait déjà été le cas au moment de la Réforme. Ainsi aujourd’hui, désirons-nous mieux connaître la vie des premières communautés chrétiennes dans leur environnement, et la manière dont elles ont grandi et communiqué. C’est nous tourner vers la recherche historique. A cet égard, le tout récent livre de Marie- Françoise Baslez sur « l’histoire des premières communautés chrétiennes Ier-IIIe siècle » (1) est particulièrement bienvenu. Et le titre d’entrée : « L’Église à la maison » est significatif dans le contexte d’un renouveau.

« Et si c’est par là que tout avait commencé ? Les Églises domestiques » ou de « maisonnées » (en d’autres termes, « l’Eglise à la maison ») ne sont-elles pas à l’origine de l’essaimage et de la croissance du christianisme durant les trois premiers siècles de notre ère ? Ne constituent-elles pas le vecteur d’une foi qui va se répandre sans rester cantonnée à quelques communautés isolées ? » (page de couverture). « A partir de leurs modes de vie et d’action, mieux perçus désormais par l’évolution générale de l’histoire antique, Marie-Françoise Baslez rejoint au plus concret la condition des chrétiens de cette période. Ni cachés, ni confinés, ceux-ci portent des questions qui sont parfois aussi les nôtres : l’émergence de l’individu, la place des femmes, la condition d’immigré ou d’esclave, la synodalité, le sens de la mission…) (page de couverture).

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L’autonomie alimentaire, ici aussi – Nos néo-ruraux

Il s’appelle David. Il fait partie de ces «néo-ruraux» qui retournent à la terre, malgré des diplômes assez brillants et variés. Ils n’y connaissent rien, ils n’ont souvent pas de parents dans le milieu, et ils se lancent avec bonheur dans cette nouvelle vie, où ils vont se salir les mains.

Ils le font d’abord par idéalisme: on compte dix départs à la retraite pour un nouvel arrivant en agriculture, et malheureusement un suicide d’agriculteur par jour en France, voire deux. Il va donc falloir s’y mettre, si l’on veut nourrir une partie de la population. Car l’autonomie alimentaire est bien le premier besoin de l’homme, n’est-ce pas, ici aussi ? Et la France semble l’avoir oublié, depuis des décennies.

On a promu une agriculture basée sur le pétrole, les grands espaces, les tracteurs démesurés qui tassent les sols et les détruisent, les produits phytosanitaires, les semences hybrides F1 dégénérescentes à racheter tous les ans: l’autonomie est mise à mal, et c’est préoccupant. Il faut réapprendre à cultiver son champ (ou son jardin), et il faudra des éclaireurs… qui se préparent.

Ces jeunes-là ont souvent bien mûri leur projet, ils se sont formés, et se forment en continu sur Internet. Ils cherchent les produits résistants, ceux qui fabriquent de la biomasse, ils plantent à la main des centaines d’arbres pour protéger les cultures (l’agroforesterie). Dire que c’est facile ? Loin de là. Les canicules, sécheresses, tempêtes, inondations, sont particulièrement éprouvantes pour ces jeunes qui s’accrochent. Ils sont passionnés, aiment cette vie de liberté en plein air, où les seuls ordres qu’ils reçoivent sont ceux de la Nature.

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Centrafrique : L’agriculture urbaine pour lutter contre la faim

Dans la capitale de Bangui, l’association A9 aide les familles à cultiver des potagers urbains pour favoriser leur autonomie alimentaire.
Découvrons ce projet d’agriculture urbaine en images et à travers le témoignage de Rodolphe Gozegba de Bombembe, fondateur de l’association.

Rodolphe Gozegba De Bombembe

Un mouvement pour l’autonomie alimentaire à Bangui

1 Pourquoi l’autonomie alimentaire dans les villes africaines devient-elle une nécessité vitale ?

Votre question est très intéressante, mais mes compétences ne m’autorisent pas à parler des villes africaines en général. Je préfère porter le débat sur mon pays que je connais bien : la République centrafricaine. Il est effectivement temps que la RCA se préoccupe de son autonomie alimentaire. Elle est actuellement trop dépendante des importations depuis les pays voisins et cette réalité lui a d’ailleurs déjà causé de grandes souffrances, notamment à l’occasion de la coupure par des groupes rebelles des routes d’approvisionnement venant du Tchad ou du Cameroun. La capitale Bangui également directement concerné par ce problème a ainsi frôlé la famine début 2021 et même en 2022.

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Crises locales ou effondrement global ?

À l’occasion d’un webinaire sur la collapsologie – ce courant de pensée préoccupé de l’effondrement possible de notre civilisation – Frédéric de Coninck présente son nouvel ouvrage publié aux éditions Mennonites : Crises locales ou effondrement global ? Chrétiens dans un monde lézardé[1].

Ce sont les éditions Mennonites qui m’ont suggéré d’écrire ce dossier sur la question de l’effondrement. Cela m’a intéressé car ce qui me frappe dans ces questions autour de l’environnement, c’est ce contraste assez fort entre les faits, assez longuement recoupés, vérifiés par de nombreuses équipes de recherche éventuellement concurrentes (donc un énorme travail scientifique) et la faible croyance que cela entraîne dans l’opinion. Il est vrai que cette faible croyance est un phénomène connu en sciences sociales: il est plus difficile de croire une chose qui entraîne potentiellement trop de remise en question. Si on prenait au sérieux tout ce qui a été recoupé et vérifié, cela nous remettrait beaucoup en question : on hésite donc à y croire.

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Entrevue (Interview) avec Jeff Fountain, directeur du Centre Schuman d’études européennes

Monument de Robert Schuman à Bruxelles.

1 Qu’est-ce que le Centre Schuman d’études européennes ?

Le CENTRE SCHUMAN D’ÉTUDES EUROPÉENNES[1][2] est un centre d’études virtuel qui s’efforce de « rafraîchir les mémoires », « remuer les consciences » et « réveiller les imaginations » concernant l’Europe et son héritage chrétien.

Le centre offre des perspectives bibliques sur le passé, le présent et l’avenir de l’Europe, qui mettent l’accent sur la façon dont l’histoire de Jésus a été le plus grand facteur de formation de la culture européenne. Le paradoxe de l’Europe est qu’elle est le continent le plus façonné par la Bible — et par le rejet de la Bible.

Le centre porte le nom de Robert Schuman, le ministre français des Affaires étrangères qui, le 9 mai 1950, a présenté son projet de Communauté européenne du charbon et de l’acier comme premier pas vers une Europe unie. Nous considérons son discours de trois minutes comme le moment déterminant de l’histoire européenne d’après-guerre, car il a lancé le processus d’intégration européenne. Cette date est la date de naissance officielle du projet européen, commémorée comme la Journée de l’Europe, et Schuman a été appelé « Père de l’Europe ».

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Méditation plurielle

Je m’en vais au Père

Jean 14 : 1 à 4, et fin 12
« Je m’en vais au Père. Que votre cœur ne se trouble pas. Croyez en moi… Dans la maison de mon Père je vais vous préparer une place… Lorsque je m’en serai allé et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis, vous y soyez aussi… »

Jésus prépare ses disciples à son départ, Il en parle souvent. Le Berger va préparer une place pour ses brebis. Pour cela, Il doit partir et les quitter. Mais Il promet de revenir pour les chercher ; Il ne les abandonnera pas.
Non seulement Il doit partir vers le Père, dans ce royaume des cieux qu’Il a si souvent évoqué, et d’où Il est venu, en naissant dans une étable, mais Il fait la promesse de les prendre avec Lui pour qu’ils ne soient plus séparés. Quelle douceur et prévenance extrêmes.

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Être là, tout simplement, avec ce que l’on est

Que vais-je vous raconter en cette fin de mois de juin ?

Des moments essentiels de la vie quand on se prépare à la quitter. Très beaux cependant. Dans la joie de retrouvailles.

Il se trouve qu’en quelques semaines, j’ai accompagné ou assisté au départ de trois amis ou proches, très différents. Tous dans la lumière de Dieu, avec leurs paquets de souffrances plus ou moins lourdes, dans une ambiance apaisée ou pas.

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L’enfant. Un être spirituel : quelles conséquences pour la catéchèse

La nouvelle approche de Jérome Berryman : Godly Play

Au cours des dernières décennies, un mouvement est apparu : la prise de conscience de la spiritualité de l’enfant. Ce mouvement s’inscrit dans une évolution sociale à plus long terme : La reconnaissance de la dignité de l’enfant et elle vient battre en brèche une conception pessimiste de l’enfant issue de la théologie du péché originel. On peut voir un signe des temps dans cette découverte de la spiritualité des enfants particulièrement active dans les pays anglophones (1). Nous avons rapporté ici la recherche pionnière de Rebecca Nye relatée dans son livre : « Children’s spirituality. What it is and what it matters » (2). Tout récemment, une chercheuse psychologue américaine, Lisa Miller, a, elle aussi, proclamé la spiritualité des enfants en s’appuyant notamment sur l’imagerie neurologique du cerveau (3). Cette mise en évidence de la spiritualité de l’enfant est maintenant répandue comme en témoigne un article de Tobin Hart : The mystical child (4). La catéchèse chrétienne, longtemps fondée sur d’autres postulats (5), est désormais interpellée par ce mouvement et elle est appelée à un grande transformation. Un livre de Carolina Baertschi-Lopez : « Les enfants, portiers du royaume » (6) ouvre la voie dans cette direction. « Reconnaître une spiritualité propre à l’enfant, c’est croire que Dieu se révèle à lui d’une manière toute particulière. Ainsi, reconnu comme une personne déjà en relation avec Dieu, il peut évangéliser à sa manière ». Dans cet esprit de respect et d’écoute, Carolina Baertschi-Lopez s’est engagée dans une nouvelle approche catéchétique : Godly Play. Tout récemment, en 2021, aux éditions Olivétan, un petit livre fait le point sur cette méthode (7). L’auteur, Richard Gossin, nous présente le processus d’élaboration de Godly Play où un homme, Jérôme Berryman, a joué un rôle pionnier.

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Réflexions sur l’incarnation et la prière

Réflexions sur l’incarnation et la prière

Pierre LeBel

Dieu n’a jamais forcé l’histoire. Il est entré dans l’histoire des humains à qui il l’avait confié, l’histoire qui, selon le théologien montréalais, Douglas John Hall, est le « tranchant mouvant de l’éternité[1] ». En ce sens, l’histoire est le lieu des enjeux de l’éternité. C’est pourquoi « la Parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité[2] ». C’est aussi pourquoi Jésus, à son tour, a lui aussi envoyé ses disciples « dans le monde[3] ». La raison est évidente : c’est seulement depuis l’intérieur de l’histoire du monde que celui-ci peut être transformé et le règne de Dieu s’établir. L’histoire du monde est le lieu de l’espérance chrétienne où la foi s’inscrit dans l’amour de Dieu et du prochain afin de participer à la « réconciliation de tout ce qui est dans les cieux et sur la terre[4] ».

Notre prière cherche-t-elle à forcer l’histoire ? À modifier les circonstances présentes dans l’histoire du monde d’en haut, du lieu de la transcendance, de la supériorité d’une supposée autorité sur le monde ? En toute semblance, depuis l’extérieur de l’histoire du monde comme si nous ne l’habitions plus ? Et parfois, glissons-nous comme les fils du Tonnerre, vers une forme inconsciente de terrorisme  ? « Seigneur, veux-tu que nous commandions que le feu descende du ciel et les consume ?[5] » Pourtant, dans sa prière au jardin des Oliviers, Jésus a misé sur la volonté de Dieu et non pas la sienne : « que ta volonté soit faite[6] » en conformité avec la prière qu’il enseigna à ses disciples : « que ta volonté soit faite sur la Terre comme au ciel[7] ». À la veille de sa crucifixion, il aurait souhaité plus de quiconque que les circonstances soient autres, mais c’est à l’intérieur de ces circonstances qu’il s’est soumis à la volonté du Père afin de transformer l’histoire depuis l’intérieur de celle-ci.

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Un dialogue théologique pour l’unité des chrétiens

Un dialogue théologique pour l’unité des chrétiens

En audio*, la rencontre entre les deux théologiens que sont Claire Sixt-Gateuille et Odaïr Pedroso Mateus. « Ils nous présentent la commission Foi et Constitution du Conseil œcuménique des Eglises ainsi que l’apport de ses travaux au dialogue œcuménique. Les dialogues...

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Articles du moment

Pionnières

“L’avenir de l’homme est la femme. Elle est la couleur de son âme”. 

Louis Aragon

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Pionnières. Comment les femmes sont devenues pasteures, de Lauriane Savoy, Éditions Labor et Fides, mars 2023.
 
« Comme il est réconfortant et même savoureux, pour des femmes comme moi, prises dans le glacis masculin de l’Église catholique, de bénéficier de ces nombreux témoignages de femmes protestantes ! C’est un appui considérable. Aussi, ai- je refermé ce livre avec un très fort sentiment de gratitude et aussi… avec le sourire. » (Anne Soupa, Préface. Pionnières. Comment les femmes sont devenues pasteures, de Lauriane Savoy) : « La présente enquête, à la croisée entre histoire, théologie et études genre, est inédite ».
 

l’apport de la culture numérique à un parcours de foi en marge des cadres institutionnels

H G nous rapporte ici son parcours de foi. Depuis sa tendre enfance, elle a eu « la conscience et l’expérience d’une relation intime et personnelle avec Dieu… Ma foi a grandi et s’est développée au sein de communautés ecclésiales porteuses de croyances extrêmement puissantes, pour certaines très positives, pour d’autres, vecteurs d’exclusion, de culpabilité et de recherche permanente d’une forme de performance spirituelle».

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 WEBINAIRES EN LIGNE

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Une action associative pour l’agriculture urbaine et la compréhension interreligieuse en Centre-Afrique

Lien vers le site de l’Association A9 : https://a9-association.com

Les bienfaits et les fruits d’une spiritualité plus ouverte et inclusive des pratiques traditionnelles

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Une action associative pour l’agriculture urbaine et la compréhension interreligieuse en Centre-Afrique

De retour en Centre-Afrique après un doctorat autour de la théologie de l’espérance de Jürgen Moltmann, Rodolphe Gozegba anime l’association A9.

Dans un pays vulnérable confronté au défi de la pauvreté, du dérèglement climatique, des conflits politico-religieux, A9 entreprend une action pacifiante selon deux axes particulièrement innovants : le développement d’une agriculture urbaine visant à l’autonomie alimentaire sous forme de jardins potagers dans une grande ville africaine, et la mise en œuvre d’une formation  en vue de la compréhension interreligieuse et interculturelle en partenariat avec l’université de Bangui.

 

Les bienfaits et les fruits d’une spiritualité plus ouverte et inclusive des pratiques traditionnelles

Suite à l’intérêt qu’a suscité au cours de l’été l’article de Pierre LeBel sur la théologie autochtone au Canada et les déplacements qu’elle propose, Témoins a décidé d’offrir un webinaire sur ce thème avec Pierre LeBel et ses deux invités.

La chrétienté ayant participé à la colonisation des territoires et des peuples dans les Amériques, l’Afrique, en Asie et en Océanie, il s’ensuit que la postchrétienté participe à la décolonisation des territoires et des peuples autochtones au Canada et ailleurs dans le monde. Que nous proposent les théologiens et les croyants autochtones afin que la foi chrétienne soit véritablement libératrice ? Notre webinaire portera sur le Québec afin de voir comment ses enjeux se réalisent sur le terrain.

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