EDITO

Dans le monde entier

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News septembre 2024

A cette rentrée, cette News vient rappeler que nous vivons désormais à l’échelle du monde entier.

Certes, la vie chrétienne se vit en tout lieu. Diane de Souza évoque son expérience de l’annonce de l’Évangile dans une prison. C’est un témoignage poignant. C’est aussi un rappel qu’il y a, à nos portes, un milieu en souffrance qui requiert une véritable prise en charge par les pouvoirs publics.

Cependant, c’est bien les échos d’un monde en crise qui nous parviennent à travers cette News. Bien connu sur ce site, pionnier de l’Église émergente aux Etats-Unis, puis aujourd’hui animateur d’un mouvement de renouveau chrétien qui renverse les barrières et traverse les frontières, Brian McLaren a pris conscience de la crise écologique en terme de problème mondial qui requiert une mobilisation générale pour y faire face. Bien plus encore, il sonne l’alarme et n’hésite pas à exposer les graves menaces qui en découlent, mais aussi les causes profondes qui prennent racine dans un esprit de domination : la perturbation des équilibres naturels, la montée des inégalités, les séquelles de l’exploitation coloniale… Une longue liste qui témoigne d’un « péché structurel », selon le langage de certains théologiens. Brian McLaren nous avertit, mais il nous invite aussi à la confiance jusqu’à la mise en œuvre d’une capacité de résilience. Cette situation est un défi dans tous les registres. Ce sont nos modes de penser qui doivent changer. A cet égard, le livre d’Eloi Laurent pour une nouvelle pensée économique, alliant conscience écologique et conscience sociale, est particulièrement bienvenu.

Cependant, tout nous appelle aujourd’hui à considérer l’humanité dans son histoire, une histoire marquée elle aussi par des effets de domination. Entre autres, on redécouvre aujourd’hui les vertus des peuples qui ont su vivre en bonne intelligence avec la nature. Ces peuples ancrés dans des territoires naturels, les peuples autochtones, savent respecter la nature dans une vision de l’invisible qui fonde le visible. Aujourd’hui, si des chercheurs nous font connaitre leurs genres de vie, des théologiens commencent à y reconnaitre l’œuvre de l’Esprit présent dans la création et dans les créatures. Alors, comme il est bon de voir Pierre LeBel nous décrire le mouvement qui porte l’émergence d’une théologie autochtone. Il y a un changement profond d’état d’esprit comme nous le montre aussi le chemin parcouru par Brian McLaren qui nous apprend à lire la Bible dans la reconnaissance d’une culture autochtone sous-jacente.

Aujourd’hui, on le sait, la foi chrétienne est présente dans le monde entier et elle manifeste particulièrement sa vitalité en Afrique. A tous égards, on peut envisager l’immense potentiel de ce continent, mais dans l’immédiat, il doit faire face à des graves difficultés. On se réjouit lorsqu’on voit ces problèmes affrontés à bras-le-corps corps comme c’est actuellement le cas dans l’action entreprise en Centre Afrique par l’association A9 animée par notre ami Rodolphe Gozegba, un théologien inspiré par la vision de Jürgen Moltmann. L’association A9 prépare un colloque international sur les problèmes environnementaux en Afrique Centrale. Dans un pays éprouvé par les déchirements de conflits armés, A9 a créé, en lien avec l’Université, une formation à la médiation abondamment fréquentée par des citoyens et citoyennes d’origine très variée. Familier avec ce pays, le pasteur Jean Arnold de Clermont nous rapporte le déroulement tout récent d’un colloque sur l’humiliation et la réconciliation. Ce fut une réussite tant par la participation locale que par la dimension internationale de cette manifestation.

Dans ce parcours, nous avons pu reconnaitre des prises de conscience, des luttes et des ouvertures qui réveillent en nous l’exhortation évangélique : « Paix sur la terre aux hommes de bonne volonté » (Luc 2.14)

La rédaction

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Pascal Colin, initiateur de Témoins, partage son expérience et sa vision.

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News septembre 2024

A cette rentrée, cette News vient rappeler que nous vivons désormais à l’échelle du monde entier.

Certes, la vie chrétienne se vit en tout lieu. Diane de Souza évoque son expérience de l’annonce de l’Évangile dans une prison. C’est un témoignage poignant. C’est aussi un rappel qu’il y a, à nos portes, un milieu en souffrance qui requiert une véritable prise en charge par les pouvoirs publics.

Cependant, c’est bien les échos d’un monde en crise qui nous parviennent à travers cette News. Bien connu sur ce site, pionnier de l’Église émergente aux Etats-Unis, puis aujourd’hui animateur d’un mouvement de renouveau chrétien qui renverse les barrières et traverse les frontières, Brian McLaren a pris conscience de la crise écologique en terme de problème mondial qui requiert une mobilisation générale pour y faire face. Bien plus encore, il sonne l’alarme et n’hésite pas à exposer les graves menaces qui en découlent, mais aussi les causes profondes qui prennent racine dans un esprit de domination : la perturbation des équilibres naturels, la montée des inégalités, les séquelles de l’exploitation coloniale… Une longue liste qui témoigne d’un « péché structurel », selon le langage de certains théologiens. Brian McLaren nous avertit, mais il nous invite aussi à la confiance jusqu’à la mise en œuvre d’une capacité de résilience. Cette situation est un défi dans tous les registres. Ce sont nos modes de penser qui doivent changer. A cet égard, le livre d’Eloi Laurent pour une nouvelle pensée économique, alliant conscience écologique et conscience sociale, est particulièrement bienvenu.

Cependant, tout nous appelle aujourd’hui à considérer l’humanité dans son histoire, une histoire marquée elle aussi par des effets de domination. Entre autres, on redécouvre aujourd’hui les vertus des peuples qui ont su vivre en bonne intelligence avec la nature. Ces peuples ancrés dans des territoires naturels, les peuples autochtones, savent respecter la nature dans une vision de l’invisible qui fonde le visible. Aujourd’hui, si des chercheurs nous font connaitre leurs genres de vie, des théologiens commencent à y reconnaitre l’œuvre de l’Esprit présent dans la création et dans les créatures. Alors, comme il est bon de voir Pierre LeBel nous décrire le mouvement qui porte l’émergence d’une théologie autochtone. Il y a un changement profond d’état d’esprit comme nous le montre aussi le chemin parcouru par Brian McLaren qui nous apprend à lire la Bible dans la reconnaissance d’une culture autochtone sous-jacente.

Aujourd’hui, on le sait, la foi chrétienne est présente dans le monde entier et elle manifeste particulièrement sa vitalité en Afrique. A tous égards, on peut envisager l’immense potentiel de ce continent, mais dans l’immédiat, il doit faire face à des graves difficultés. On se réjouit lorsqu’on voit ces problèmes affrontés à bras-le-corps corps comme c’est actuellement le cas dans l’action entreprise en Centre Afrique par l’association A9 animée par notre ami Rodolphe Gozegba, un théologien inspiré par la vision de Jürgen Moltmann. L’association A9 prépare un colloque international sur les problèmes environnementaux en Afrique Centrale. Dans un pays éprouvé par les déchirements de conflits armés, A9 a créé, en lien avec l’Université, une formation à la médiation abondamment fréquentée par des citoyens et citoyennes d’origine très variée. Familier avec ce pays, le pasteur Jean Arnold de Clermont nous rapporte le déroulement tout récent d’un colloque sur l’humiliation et la réconciliation. Ce fut une réussite tant par la participation locale que par la dimension internationale de cette manifestation.

Dans ce parcours, nous avons pu reconnaitre des prises de conscience, des luttes et des ouvertures qui réveillent en nous l’exhortation évangélique : « Paix sur la terre aux hommes de bonne volonté » (Luc 2.14)

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Panorama de presse – Avril 2025

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Une vraie spiritualité chez beaucoup de jeunes

Un éveil spirituel (1)

Selon Adam Bucko

Dans une séquence sur le thème d’une mystique interspirituelle, publiée en septembre 2020 sur le site : Center for action and contemplation, Richard Rohr donne la parole à Adam Bucko, un prêtre anglican en contact avec la jeunesse.

Adam Bucko est un prêtre anglican, actif auprès des pauvres dans la ville de New-York. Il est engagé dans une pratique spirituelle œcuménique et interreligieuse. Il aide des jeunes à découvrir une vie spirituelle au XXIe siècle et à vivre au service de la compassion et de la justice. Le ministère d’Adam Bucko est la résultante d’un parcours original. Venant de Pologne, ayant un moment fréquenté des milieux anarchistes, il immigre aux Etats- Unis et, en quête spirituelle, il séjourne dans des monastères en Amérique et en Inde. Sa rencontre avec un enfant abandonné en Inde l’amène à travailler ensuite avec les jeunes dans la rue à son retour aux Etats-Unis. Et par ailleurs, il crée une fraternité néo-monatisque œcuménique et interspirituelle à l’intention des jeunes, qui apporte une formation pour une spiritualité radicale et un activisme sacré. En 2015, il a écrit un livre sur « le nouveau monachisme. Un manifeste interspirituel pour une vie contemplative ». https://www.huffpost.com/author/adam-bucko

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Ce que j’ai découvert en 3 ans 1/2 de recherche auprès des agnostiques

3 découvertes sur la spiritualité des français qui peuvent nous aider à mieux les rejoindre (partie 1/3)

Si vous êtes attentifs aux revues de presse dans les kiosques, aux pubs sur les réseaux sociaux ou aux émissions sur les chaînes de télé, vous avez probablement constaté un intérêt croissant autour du développement personnel et des nouvelles spiritualités (Reiki, Chamanisme, Sorcellerie, etc.).

Si on peut observer, parfois, une certaine méfiance sur ce nouvel intérêt de la part des journalistes (cf. émission Capital de M6 sur l’argent, les sectes, les coachs et le développement personnel) ou des intellectuels (cf. “Développement (im)personnel” de la philosophe Julia de Funès). Le traitement et la considération de cette tendance de fond – qui concerne de plus en plus de Français aujourd’hui – va vers un a priori positif. Il suffit de voir la croissance du rayon de la FNAC ou de n’importe quelle librairie généraliste.

 

En haut à gauche les religions orientales dans le rayon Religion.  En face, dans un espace plus grand, les sections : psychologie, développement personnel et ésotérisme – FNAC Chatelet les Halles.

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Esprit et écologie dans le contexte de la théologie africaine

Une perspective ouverte par Teddy Chalwe Sakupapa

University of the Western Cape. Collège théologique de l’Église Unie de Zambie

Notre engagement écologique sera d’autant plus actif et pertinent qu’il pourra s’inscrire dans une vision spirituelle. Dans son livre : « Ecospiritualité », Michel Maxime Egger vient nous éclairer (1). L’encyclique du pape François : « Laudato Si » a eu un grand retentissement (2). Très tôt, le grand théologien : Jürgen Moltmann a ouvert la voie dans son livre : « Dieu dans la création », portant en sous-titre, dès 1989 dans l’édition française : « Traité écologique de la création ». Et dans les années qui ont suivi, Jürgen Moltmann a mis en évidence l’œuvre de l’Esprit dans ce processus : « L’Esprit qui donne la vie » (3). Cependant, ce nouvel éclairage doit se frayer un chemin à travers la mémoire des représentations théologiques du passé occidental. L’article de Teddy Chalwe Sakupapa : « Spirit and ecology in the context of african theology » (4) est d’autant plus utile et pertinent. Et, de plus, il participe à la mobilisation de l’Afrique dans l’engagement écologique. A partir d’une approche théologique contextuelle, Teddy Chalwe Sakupapa montre que « la manière dont la théologie africaine peut contribuer au développement d’un ethos écologique dans le christianisme africain réside dans l’appropriation du cadre conceptuel de la notion africaine de force vitale en articulation avec la « pneumatologie », la théologie de l’Esprit, dans le contexte de la théologie africaine. L’auteur entend que le centrage sur la vie et la relationalité qu’exprime la notion africaine de force vitale, ont une signification écologique ».

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L’espérance comme ressource pour une humanité en crise d’humanisme

Penser l’avenir selon Christoph Theobald

En ces temps troublés, nous nous interrogeons sur notre avenir. Allons-nous vers une catastrophe, un effondrement de l’humanité ? Ou bien, est-ce un appel à accompagner une métamorphose ? En cette croisée des chemins, quelle voie choisir ? Nous avons besoin d’une prise de conscience. A partir d’un état des lieux, nous recherchons une intuition directrice, une vision à même d’éclairer notre chemin.

« Pour ceux qui révèrent mon nom, le soleil de la justice se lèvera  avec la guérison dans ses ailes » (Michée 4.2). Cette parole du prophète Malachie est reprise par le théologien Jürgen Moltmann dans un livre publié dès 2010 : « Sun of rigtneousness, arise ! » (1). Et, plus récemment, maintenant que la crise est avérée, toujours théologien de l’espérance, Jürgen Moltman publie un nouveau livre : « Hope in these troubled times » (2019) (2). De fait, dans notre embarras d’aujourd’hui, ne pouvons-nous pas puiser dans les ressources de la Bible et de l’Evangile telle que la théologie vient nous y aider ?

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Dans le contexte d’une nouvelle culture, quel avenir pour les Églises protestantes ?

Selon Fritz Lienhard

Après un ministère pastoral en Alsace et un doctorat au sujet de la diaconie, Fritz Lienhard enseigne la théologie pratique d’abord à la Faculté de théologie protestante à Montpellier et depuis 2006, à celle de l’Université de Heidelberg. Il vient de publier un livre : « L’avenir des Eglises protestantes. Évolution religieuse et communication de l’Évangile » (1). C’est un ouvrage considérable de près de 400 pages et bien référencé selon la méthode universitaire. Cette œuvre s’inscrit dans l’univers du protestantisme européen, de fait principalement dans le contexte franco-allemand. L’auteur est ancré dans cette double culture et cet ouvrage lui permet de procéder à des comparaisons originales. Si l’auteur décrit le recul de la pratique dans les Églises protestantes (p 113-119), il ne s’y attarde pas. Regarder vers l’avenir, c’est s’interroger sur l’évolution de la sécularisation. En regard des pertes, c’est également percevoir et mettre en évidence « des indices d’un retour du religieux ». L’auteur se tourne vers sa culture théologique pour esquisser des réponses. « La crise des Églises a des causes précises et ne relève pas de la fatalité. Certains indices montrent plutôt que la spiritualité prend des formes plus individuelles liées à l’expérience intérieure. Cette situation ambivalente représente un défi pour la théologie et les Églises. Dans la tradition chrétienne, c’est le Saint-Esprit qui suscite l’expérience religieuse, tout en renvoyant à la parole instituée par le Christ… De même, les Églises n’ont rien perdu de leur potentiel missionnaire. Elles se transforment en collectivités plurielles et flexibles, sans renoncer à leur colonne vertébrale spirituelle et théologique. Leur pratique est à façonner en conséquence » (page de couverture).

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Face à une accélération et à une chosification de la société

Face à une accélération et à une chosification de la société, y remédier à travers une résonance : Le projet d’Hartmut Rosa

Notre inquiétude vis-à-vis de l’évolution actuelle de la société ne tient pas uniquement à une analyse. Elle se fonde sur un ressenti à partir d’indices précis. Et parmi ces indices, il y a l’impression que tout va de plus en plus vite, en consommant le temps disponible. Nous vivons sous la pression d’une accélération. Comme l’écrit le sociologue Hartmut Rosa : « Nous vivons à une époque qui exige de notre part que nous nous adaptions rapidement à de nouvelles techniques et à de nouvelles pratiques sociales. Nous faisons l’expérience qu’avoir du temps est devenu une chose rare. C’est la raison pour laquelle nous inventons des technologies de plus en plus rapides pour nous permettre de gagner du temps. Mais ce que nous avons à apprendre aujourd’hui, c’est que ce projet ne fonctionne pas » (p 20).

Et comme le rappelle le chercheur qui vient l’interviewer, Nathanaël Wallenhorst, nous sommes en présence d’un phénomène puissant : « La période contemporaine est marquée par une triple accélération : l’accélération technique, l’accélération du changement, social et l’accélération du rythme de vie ; Il faut y ajouter la Grande Accélération que constitue l’entrée dans l’Anthropocène » (p 43).

A partir des années 1950, une consommation exponentielle, doublée d’une augmentation de la population humaine, emportent l’ensemble du système Terre dans une course folle et pour un horizon impropre à la vie humaine en société » (p 8).

Que faire ? Bien sûr, cette accélération est « inhérente au capitalisme rentier et spéculatif qui gangrène nos sociétés ». Mais ce système s’inscrit dans une culture qui nous influence de bout en bout.

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Nous avons perdu de vue l’essentiel

Auteur : Frederic de Coninck

Jean-Luc Porquet a publié, dans le Canard Enchaîné du 31 mai, un article bref, mais décisif, sur les impasses dans lesquelles notre société se débat actuellement. On n’attend pas forcément des réflexions de fond dans un tel journal, mais la prise de recul est, ici, tout à fait bienvenue. Le point de départ est un commentaire sur l’invitation à l’Élysée de quatre « sociologues » (aucun n’a une activité actuelle de recherche dans ce domaine) pour tenter de renouer le lien avec un corps social qui échappe de plus en plus à la prise du politique. L’article reproduit le conseil critique formulé, à cette occasion, à l’adresse d’Emmanuel Macron, par Jean Viard : « Le problème, c’est que vous n’avez pas de récit face à la transition climatique. Vous nous racontez le piston, le moteur, le turbo… Mais l’enjeu, c’est le but, pas le capot de la voiture ! ».

Là-dessus Jean-Luc Porquet ajoute un commentaire : « mais pourquoi attendre du Président qu’il nous fournisse un « récit » ? En est-il seulement capable ? Son « récit » ne peut que s’inscrire dans sa vision du monde, laquelle est dominée par un seul mot : « compétitivité ». Face à la « rupture de civilisation » qui s’annonce, tout ce que propose Macron, c’est que la France devienne « leader des industries vertes ».

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Les voies de la paix à travers la construction de la cohésion sociale et la promotion du dialogue interreligieux et interculturel en Centre Afrique

Entretien avec Rodolphe Gozegba, docteur en théologie et Président de l’association A9

  1. Depuis quelques mois, l’association A9, tout en poursuivant son action pour la création de jardins potagers et le développement de l’autonomie alimentaire à Bangui, s’est engagée dans la promotion du dialogue interreligieux et interculturel en Centre Afrique. Pourquoi cette nouvelle orientation ?

Cette action fait partie intégrante des neuf (09) actions prévues par A9 dès la création de l’association. Elles répondent toutes à des problématiques minant le pays; la première de ces neuf (09) actions a été la distribution de kits (Bêche, houe, arrosoir, semences) dans le cadre de l’opération « Nourris ta ville en 90 jours » pour participer à l’introduction de l’autonomie alimentaire à Bangui. La seconde visant au retour de la cohésion sociale en RCA a commencé par la création d’une formation interculturelle et interreligieuse.

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Articles du moment

l’apport de la culture numérique à un parcours de foi en marge des cadres institutionnels

H G nous rapporte ici son parcours de foi. Depuis sa tendre enfance, elle a eu « la conscience et l’expérience d’une relation intime et personnelle avec Dieu… Ma foi a grandi et s’est développée au sein de communautés ecclésiales porteuses de croyances extrêmement puissantes, pour certaines très positives, pour d’autres, vecteurs d’exclusion, de culpabilité et de recherche permanente d’une forme de performance spirituelle».

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Mémoires d’un galérien du Roi Soleil

J’ai repris la lecture d’un livre acheté au Musée du Désert, dans les Cévennes, en 2008, ce musée retraçant l’histoire des premiers protestants : Mémoires d’un galérien du Roi Soleil, par Jean Marteilhe.

En 1700, un jeune homme de 17 ans, de Bergerac en Dordogne, décide de fuir les dragonnades avec un ami de son âge, et de quitter le royaume de France. Il est de la « religion prétendue réformée » (RPF), protestant donc.

En ce temps, le roi louis XIV a décidé de convertir de force ces hérétiques à la vraie religion, la catholique. Tous les moyens sont bons, y compris ces dragonnades qui autorisaient les dragons du roi à s’installer dans les familles, piller, voler, violer, tuer en toute impunité, jusqu’à la reddition du maître des lieux qui adjurait ou mourait. Les femmes étaient enfermées, souvent à vie, les enfants arrachés à leur famille, placés en orphelinat, pour « éradiquer le mal ».

Les tenants de cette nouvelle religion avaient réclamé auparavant la réforme du catholicisme, à l’époque critiquable avec l’achat des indulgences et autres trafics d’argent. En réponse à cette démarche, le Pape avait excommunié l’un de ses leaders, le moine allemand Martin Luther. Nous sommes au 16eme siècle.

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L’amour des autres commence par l’amour de soi

Selon Jacqui Lewis

Cette méditation publiée sur le site : Center for action and meditation (1), s’appuie sur la réflexion de la pasteure et docteure Jacqui Lewis (2) : « Peu importe ce que nous sommes et d’où nous venons, peu importe qui nous aimons et comment nous gagnons notre vie, l’appel à aimer votre prochain comme vous vous aimez vous-même, lorsqu’il est vécu, exprime l’interdépendance dont les humains ont besoin pour survivre et prospérer. Et le premier pas, le point de départ est l’amour de soi. Dans la langue grecque, les expressions : aimer son prochain et s’aimer soi-même sont reliées par le mot ‘os’ qui est comme un signe égal. Ce qui suggère que s’aimer et aimer son prochain, c’est exactement le même mouvement. Lorsque nous ne nous aimons pas nous-même, il est impossible d’aimer notre prochain.

Le lien entre l’amour de soi et l’amour des autres remonte du fond des temps. A partir du moment où nous nous sommes levés et sommes sortis de nos cavernes solitaires et sommes entrés dans la lumière de la communauté tribale, les humains ont compris cette unité inextricable. Nos vies sont tissées ensemble dans l’amour. Presque toutes les grandes religions du monde nous encouragent à aimer notre prochain comme nous-mêmes. Appelé quelque fois la Règle d’Or, ce bel enseignement invite les humains à se traiter les uns les autres, et dans quelques traditions, toutes les créatures, comme nous aimerions qu’on nous traite. L’histoire enchâssée dans ces enseignements à travers les fois et les religions est : nous appartenons à un tissu mutuellement bénéfique de connections, de bien-être et d’amour. A la racine de cette connection, il y a l’empathie ; le résultat est la gentillesse, la compassion, le respect et la compréhension. Quand la religion n’est pas centrée sur la mutualité, elle peut devenir un de ces récits toxiques qui, à la fin, détruit l’amour de soi ».

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Le bonheur et les larmes

La spiritualité des Psaumes.

La deuxième béatitude (la troisième dans certains manuscrits) pousse la tension du genre à son maximum : « heureux ceux qui pleurent (ou les affligés) car ils seront consolés ! » Jésus va loin dans le paradoxe.
Il y a, par ailleurs, une particularité : à la différence des autres béatitudes, elle ne désigne pas des personnes qui ont fait un choix de vie particulier. Les affligés, ou ceux qui pleurent, sont plutôt les victimes de choix faits par d’autres.
Ces deux remarques lancent deux défis à la compréhension, à l’appropriation et à l’actualisation de ce texte. A qui, à quoi, pensait Jésus ?

C’est l’occasion de dire que l’on perçoit mieux le sens des Béatitudes, si on considère qu’elles ouvrent, certes, une histoire (on entame, ici, une série de béatitudes au futur), mais qu’elles s’inscrivent, également, dans une histoire.

La tradition prophétique, à l’arrière-plan de cette béatitude

Le premier point de repère historique auquel on pense, dans le cas présent, est la lignée des prophètes qui ont porté la voix des affligés. Une référence encore plus précise est la prophétie d’Esaïe 61. La béatitude emprunte, en effet, les mots mêmes  d’un extrait de ce texte (dans la version grecque de la Septante), qui, en effet, éclaire la portée de la parole de Jésus : « l’Esprit du Seigneur est sur moi, car il m’a conféré l’onction pour annoncer la bonne nouvelle aux pauvres, pour panser ceux qui ont le cœur brisé, proclamer aux captifs l’affranchissement et aux prisonniers la libération, pour proclamer une année de faveur du Seigneur et un jour de vengeance, pour consoler tous ceux qui pleurent [les affligés], mettre à ceux qui pleurent [les affligés] en Sion un diadème, oui leur donner un diadème et non pas de la cendre, une huile de joie au lieu des pleurs [de l’affliction], un vêtement de louange, au lieu d’un esprit abattu. On les appellera térébinthes de la justice, plantation du Seigneur, destinés à manifester sa splendeur » (Es 61.1-3).

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Les paraboles de Jésus

Des enseignements de sagesse (1)

Dans son site : Center for action and méditation, Richard Rohr nous offre une réflexion sur les paraboles pour nous aider à mieux en comprendre le sens et la portée au delà de que nous est parfois communiqué. Dans cette intention, il fait appel à Cynthia Bourgeault, prêtre dans l’Église anglicane et auteure spirituelle.

« Les paraboles s’inscrivent dans le genre de la sagesse. Elles appartiennent au « mashal », la branche juive d’une tradition universelle qui comprend de la poésie sacrée, des histoires, des proverbes, des énigmes et des dialogues à travers laquelle la sagesse se transmet.

Nous pouvons voir l’éclat de l’enseignement de Jésus, qui, au fil du rasoir, emmène le monde familier du « mashal », loin au-delà de la zone de sécurité traditionnelle d’une moralité conventionnelle dans un monde de renversement radical et de paradoxe. Il transforme les proverbes en paraboles – et incidemment, une parabole n’est pas la même chose qu’un aphorisme ou une leçon morale. La plus proche cousine est en fait le « koan » bouddhiste, un paradoxe délibérément subversif visant à tourner de haut en bas notre manière de voir habituelle… Leur but n’est pas de confirmer, mais de déraciner. Vous pouvez imaginer l’effet que cela produit sur un auditoire. Au travers des évangiles, nous entendons les gens dire sans cesse : « Qu’est-ce que cela qu’il enseigne ? Personne n’a jamais parlé comme cela avant. D’où tient-il cela, d’où vient-il ? ».

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Une vraie spiritualité chez beaucoup de jeunes

Un éveil spirituel (1)

Selon Adam Bucko

Dans une séquence sur le thème d’une mystique interspirituelle, publiée en septembre 2020 sur le site : Center for action and contemplation, Richard Rohr donne la parole à Adam Bucko, un prêtre anglican en contact avec la jeunesse.

Adam Bucko est un prêtre anglican, actif auprès des pauvres dans la ville de New-York. Il est engagé dans une pratique spirituelle œcuménique et interreligieuse. Il aide des jeunes à découvrir une vie spirituelle au XXIe siècle et à vivre au service de la compassion et de la justice. Le ministère d’Adam Bucko est la résultante d’un parcours original. Venant de Pologne, ayant un moment fréquenté des milieux anarchistes, il immigre aux Etats- Unis et, en quête spirituelle, il séjourne dans des monastères en Amérique et en Inde. Sa rencontre avec un enfant abandonné en Inde l’amène à travailler ensuite avec les jeunes dans la rue à son retour aux Etats-Unis. Et par ailleurs, il crée une fraternité néo-monatisque œcuménique et interspirituelle à l’intention des jeunes, qui apporte une formation pour une spiritualité radicale et un activisme sacré. En 2015, il a écrit un livre sur « le nouveau monachisme. Un manifeste interspirituel pour une vie contemplative ». https://www.huffpost.com/author/adam-bucko

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Ce que j’ai découvert en 3 ans 1/2 de recherche auprès des agnostiques

3 découvertes sur la spiritualité des français qui peuvent nous aider à mieux les rejoindre (partie 1/3)

Si vous êtes attentifs aux revues de presse dans les kiosques, aux pubs sur les réseaux sociaux ou aux émissions sur les chaînes de télé, vous avez probablement constaté un intérêt croissant autour du développement personnel et des nouvelles spiritualités (Reiki, Chamanisme, Sorcellerie, etc.).

Si on peut observer, parfois, une certaine méfiance sur ce nouvel intérêt de la part des journalistes (cf. émission Capital de M6 sur l’argent, les sectes, les coachs et le développement personnel) ou des intellectuels (cf. “Développement (im)personnel” de la philosophe Julia de Funès). Le traitement et la considération de cette tendance de fond – qui concerne de plus en plus de Français aujourd’hui – va vers un a priori positif. Il suffit de voir la croissance du rayon de la FNAC ou de n’importe quelle librairie généraliste.

 

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Esprit et écologie dans le contexte de la théologie africaine

Une perspective ouverte par Teddy Chalwe Sakupapa

University of the Western Cape. Collège théologique de l’Église Unie de Zambie

Notre engagement écologique sera d’autant plus actif et pertinent qu’il pourra s’inscrire dans une vision spirituelle. Dans son livre : « Ecospiritualité », Michel Maxime Egger vient nous éclairer (1). L’encyclique du pape François : « Laudato Si » a eu un grand retentissement (2). Très tôt, le grand théologien : Jürgen Moltmann a ouvert la voie dans son livre : « Dieu dans la création », portant en sous-titre, dès 1989 dans l’édition française : « Traité écologique de la création ». Et dans les années qui ont suivi, Jürgen Moltmann a mis en évidence l’œuvre de l’Esprit dans ce processus : « L’Esprit qui donne la vie » (3). Cependant, ce nouvel éclairage doit se frayer un chemin à travers la mémoire des représentations théologiques du passé occidental. L’article de Teddy Chalwe Sakupapa : « Spirit and ecology in the context of african theology » (4) est d’autant plus utile et pertinent. Et, de plus, il participe à la mobilisation de l’Afrique dans l’engagement écologique. A partir d’une approche théologique contextuelle, Teddy Chalwe Sakupapa montre que « la manière dont la théologie africaine peut contribuer au développement d’un ethos écologique dans le christianisme africain réside dans l’appropriation du cadre conceptuel de la notion africaine de force vitale en articulation avec la « pneumatologie », la théologie de l’Esprit, dans le contexte de la théologie africaine. L’auteur entend que le centrage sur la vie et la relationalité qu’exprime la notion africaine de force vitale, ont une signification écologique ».

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L’espérance comme ressource pour une humanité en crise d’humanisme

Penser l’avenir selon Christoph Theobald

En ces temps troublés, nous nous interrogeons sur notre avenir. Allons-nous vers une catastrophe, un effondrement de l’humanité ? Ou bien, est-ce un appel à accompagner une métamorphose ? En cette croisée des chemins, quelle voie choisir ? Nous avons besoin d’une prise de conscience. A partir d’un état des lieux, nous recherchons une intuition directrice, une vision à même d’éclairer notre chemin.

« Pour ceux qui révèrent mon nom, le soleil de la justice se lèvera  avec la guérison dans ses ailes » (Michée 4.2). Cette parole du prophète Malachie est reprise par le théologien Jürgen Moltmann dans un livre publié dès 2010 : « Sun of rigtneousness, arise ! » (1). Et, plus récemment, maintenant que la crise est avérée, toujours théologien de l’espérance, Jürgen Moltman publie un nouveau livre : « Hope in these troubled times » (2019) (2). De fait, dans notre embarras d’aujourd’hui, ne pouvons-nous pas puiser dans les ressources de la Bible et de l’Evangile telle que la théologie vient nous y aider ?

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Dans le contexte d’une nouvelle culture, quel avenir pour les Églises protestantes ?

Selon Fritz Lienhard

Après un ministère pastoral en Alsace et un doctorat au sujet de la diaconie, Fritz Lienhard enseigne la théologie pratique d’abord à la Faculté de théologie protestante à Montpellier et depuis 2006, à celle de l’Université de Heidelberg. Il vient de publier un livre : « L’avenir des Eglises protestantes. Évolution religieuse et communication de l’Évangile » (1). C’est un ouvrage considérable de près de 400 pages et bien référencé selon la méthode universitaire. Cette œuvre s’inscrit dans l’univers du protestantisme européen, de fait principalement dans le contexte franco-allemand. L’auteur est ancré dans cette double culture et cet ouvrage lui permet de procéder à des comparaisons originales. Si l’auteur décrit le recul de la pratique dans les Églises protestantes (p 113-119), il ne s’y attarde pas. Regarder vers l’avenir, c’est s’interroger sur l’évolution de la sécularisation. En regard des pertes, c’est également percevoir et mettre en évidence « des indices d’un retour du religieux ». L’auteur se tourne vers sa culture théologique pour esquisser des réponses. « La crise des Églises a des causes précises et ne relève pas de la fatalité. Certains indices montrent plutôt que la spiritualité prend des formes plus individuelles liées à l’expérience intérieure. Cette situation ambivalente représente un défi pour la théologie et les Églises. Dans la tradition chrétienne, c’est le Saint-Esprit qui suscite l’expérience religieuse, tout en renvoyant à la parole instituée par le Christ… De même, les Églises n’ont rien perdu de leur potentiel missionnaire. Elles se transforment en collectivités plurielles et flexibles, sans renoncer à leur colonne vertébrale spirituelle et théologique. Leur pratique est à façonner en conséquence » (page de couverture).

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Face à une accélération et à une chosification de la société

Face à une accélération et à une chosification de la société, y remédier à travers une résonance : Le projet d’Hartmut Rosa

Notre inquiétude vis-à-vis de l’évolution actuelle de la société ne tient pas uniquement à une analyse. Elle se fonde sur un ressenti à partir d’indices précis. Et parmi ces indices, il y a l’impression que tout va de plus en plus vite, en consommant le temps disponible. Nous vivons sous la pression d’une accélération. Comme l’écrit le sociologue Hartmut Rosa : « Nous vivons à une époque qui exige de notre part que nous nous adaptions rapidement à de nouvelles techniques et à de nouvelles pratiques sociales. Nous faisons l’expérience qu’avoir du temps est devenu une chose rare. C’est la raison pour laquelle nous inventons des technologies de plus en plus rapides pour nous permettre de gagner du temps. Mais ce que nous avons à apprendre aujourd’hui, c’est que ce projet ne fonctionne pas » (p 20).

Et comme le rappelle le chercheur qui vient l’interviewer, Nathanaël Wallenhorst, nous sommes en présence d’un phénomène puissant : « La période contemporaine est marquée par une triple accélération : l’accélération technique, l’accélération du changement, social et l’accélération du rythme de vie ; Il faut y ajouter la Grande Accélération que constitue l’entrée dans l’Anthropocène » (p 43).

A partir des années 1950, une consommation exponentielle, doublée d’une augmentation de la population humaine, emportent l’ensemble du système Terre dans une course folle et pour un horizon impropre à la vie humaine en société » (p 8).

Que faire ? Bien sûr, cette accélération est « inhérente au capitalisme rentier et spéculatif qui gangrène nos sociétés ». Mais ce système s’inscrit dans une culture qui nous influence de bout en bout.

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Nous avons perdu de vue l’essentiel

Auteur : Frederic de Coninck

Jean-Luc Porquet a publié, dans le Canard Enchaîné du 31 mai, un article bref, mais décisif, sur les impasses dans lesquelles notre société se débat actuellement. On n’attend pas forcément des réflexions de fond dans un tel journal, mais la prise de recul est, ici, tout à fait bienvenue. Le point de départ est un commentaire sur l’invitation à l’Élysée de quatre « sociologues » (aucun n’a une activité actuelle de recherche dans ce domaine) pour tenter de renouer le lien avec un corps social qui échappe de plus en plus à la prise du politique. L’article reproduit le conseil critique formulé, à cette occasion, à l’adresse d’Emmanuel Macron, par Jean Viard : « Le problème, c’est que vous n’avez pas de récit face à la transition climatique. Vous nous racontez le piston, le moteur, le turbo… Mais l’enjeu, c’est le but, pas le capot de la voiture ! ».

Là-dessus Jean-Luc Porquet ajoute un commentaire : « mais pourquoi attendre du Président qu’il nous fournisse un « récit » ? En est-il seulement capable ? Son « récit » ne peut que s’inscrire dans sa vision du monde, laquelle est dominée par un seul mot : « compétitivité ». Face à la « rupture de civilisation » qui s’annonce, tout ce que propose Macron, c’est que la France devienne « leader des industries vertes ».

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Les voies de la paix à travers la construction de la cohésion sociale et la promotion du dialogue interreligieux et interculturel en Centre Afrique

Entretien avec Rodolphe Gozegba, docteur en théologie et Président de l’association A9

  1. Depuis quelques mois, l’association A9, tout en poursuivant son action pour la création de jardins potagers et le développement de l’autonomie alimentaire à Bangui, s’est engagée dans la promotion du dialogue interreligieux et interculturel en Centre Afrique. Pourquoi cette nouvelle orientation ?

Cette action fait partie intégrante des neuf (09) actions prévues par A9 dès la création de l’association. Elles répondent toutes à des problématiques minant le pays; la première de ces neuf (09) actions a été la distribution de kits (Bêche, houe, arrosoir, semences) dans le cadre de l’opération « Nourris ta ville en 90 jours » pour participer à l’introduction de l’autonomie alimentaire à Bangui. La seconde visant au retour de la cohésion sociale en RCA a commencé par la création d’une formation interculturelle et interreligieuse.

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Mémoires d’un galérien du Roi Soleil

J’ai repris la lecture d’un livre acheté au Musée du Désert, dans les Cévennes, en 2008, ce musée retraçant l’histoire des premiers protestants : Mémoires d’un galérien du Roi Soleil, par Jean Marteilhe.

En 1700, un jeune homme de 17 ans, de Bergerac en Dordogne, décide de fuir les dragonnades avec un ami de son âge, et de quitter le royaume de France. Il est de la « religion prétendue réformée » (RPF), protestant donc.

En ce temps, le roi louis XIV a décidé de convertir de force ces hérétiques à la vraie religion, la catholique. Tous les moyens sont bons, y compris ces dragonnades qui autorisaient les dragons du roi à s’installer dans les familles, piller, voler, violer, tuer en toute impunité, jusqu’à la reddition du maître des lieux qui adjurait ou mourait. Les femmes étaient enfermées, souvent à vie, les enfants arrachés à leur famille, placés en orphelinat, pour « éradiquer le mal ».

Les tenants de cette nouvelle religion avaient réclamé auparavant la réforme du catholicisme, à l’époque critiquable avec l’achat des indulgences et autres trafics d’argent. En réponse à cette démarche, le Pape avait excommunié l’un de ses leaders, le moine allemand Martin Luther. Nous sommes au 16eme siècle.

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L’amour des autres commence par l’amour de soi

Selon Jacqui Lewis

Cette méditation publiée sur le site : Center for action and meditation (1), s’appuie sur la réflexion de la pasteure et docteure Jacqui Lewis (2) : « Peu importe ce que nous sommes et d’où nous venons, peu importe qui nous aimons et comment nous gagnons notre vie, l’appel à aimer votre prochain comme vous vous aimez vous-même, lorsqu’il est vécu, exprime l’interdépendance dont les humains ont besoin pour survivre et prospérer. Et le premier pas, le point de départ est l’amour de soi. Dans la langue grecque, les expressions : aimer son prochain et s’aimer soi-même sont reliées par le mot ‘os’ qui est comme un signe égal. Ce qui suggère que s’aimer et aimer son prochain, c’est exactement le même mouvement. Lorsque nous ne nous aimons pas nous-même, il est impossible d’aimer notre prochain.

Le lien entre l’amour de soi et l’amour des autres remonte du fond des temps. A partir du moment où nous nous sommes levés et sommes sortis de nos cavernes solitaires et sommes entrés dans la lumière de la communauté tribale, les humains ont compris cette unité inextricable. Nos vies sont tissées ensemble dans l’amour. Presque toutes les grandes religions du monde nous encouragent à aimer notre prochain comme nous-mêmes. Appelé quelque fois la Règle d’Or, ce bel enseignement invite les humains à se traiter les uns les autres, et dans quelques traditions, toutes les créatures, comme nous aimerions qu’on nous traite. L’histoire enchâssée dans ces enseignements à travers les fois et les religions est : nous appartenons à un tissu mutuellement bénéfique de connections, de bien-être et d’amour. A la racine de cette connection, il y a l’empathie ; le résultat est la gentillesse, la compassion, le respect et la compréhension. Quand la religion n’est pas centrée sur la mutualité, elle peut devenir un de ces récits toxiques qui, à la fin, détruit l’amour de soi ».

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Le bonheur et les larmes

La spiritualité des Psaumes.

La deuxième béatitude (la troisième dans certains manuscrits) pousse la tension du genre à son maximum : « heureux ceux qui pleurent (ou les affligés) car ils seront consolés ! » Jésus va loin dans le paradoxe.
Il y a, par ailleurs, une particularité : à la différence des autres béatitudes, elle ne désigne pas des personnes qui ont fait un choix de vie particulier. Les affligés, ou ceux qui pleurent, sont plutôt les victimes de choix faits par d’autres.
Ces deux remarques lancent deux défis à la compréhension, à l’appropriation et à l’actualisation de ce texte. A qui, à quoi, pensait Jésus ?

C’est l’occasion de dire que l’on perçoit mieux le sens des Béatitudes, si on considère qu’elles ouvrent, certes, une histoire (on entame, ici, une série de béatitudes au futur), mais qu’elles s’inscrivent, également, dans une histoire.

La tradition prophétique, à l’arrière-plan de cette béatitude

Le premier point de repère historique auquel on pense, dans le cas présent, est la lignée des prophètes qui ont porté la voix des affligés. Une référence encore plus précise est la prophétie d’Esaïe 61. La béatitude emprunte, en effet, les mots mêmes  d’un extrait de ce texte (dans la version grecque de la Septante), qui, en effet, éclaire la portée de la parole de Jésus : « l’Esprit du Seigneur est sur moi, car il m’a conféré l’onction pour annoncer la bonne nouvelle aux pauvres, pour panser ceux qui ont le cœur brisé, proclamer aux captifs l’affranchissement et aux prisonniers la libération, pour proclamer une année de faveur du Seigneur et un jour de vengeance, pour consoler tous ceux qui pleurent [les affligés], mettre à ceux qui pleurent [les affligés] en Sion un diadème, oui leur donner un diadème et non pas de la cendre, une huile de joie au lieu des pleurs [de l’affliction], un vêtement de louange, au lieu d’un esprit abattu. On les appellera térébinthes de la justice, plantation du Seigneur, destinés à manifester sa splendeur » (Es 61.1-3).

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Les paraboles de Jésus

Des enseignements de sagesse (1)

Dans son site : Center for action and méditation, Richard Rohr nous offre une réflexion sur les paraboles pour nous aider à mieux en comprendre le sens et la portée au delà de que nous est parfois communiqué. Dans cette intention, il fait appel à Cynthia Bourgeault, prêtre dans l’Église anglicane et auteure spirituelle.

« Les paraboles s’inscrivent dans le genre de la sagesse. Elles appartiennent au « mashal », la branche juive d’une tradition universelle qui comprend de la poésie sacrée, des histoires, des proverbes, des énigmes et des dialogues à travers laquelle la sagesse se transmet.

Nous pouvons voir l’éclat de l’enseignement de Jésus, qui, au fil du rasoir, emmène le monde familier du « mashal », loin au-delà de la zone de sécurité traditionnelle d’une moralité conventionnelle dans un monde de renversement radical et de paradoxe. Il transforme les proverbes en paraboles – et incidemment, une parabole n’est pas la même chose qu’un aphorisme ou une leçon morale. La plus proche cousine est en fait le « koan » bouddhiste, un paradoxe délibérément subversif visant à tourner de haut en bas notre manière de voir habituelle… Leur but n’est pas de confirmer, mais de déraciner. Vous pouvez imaginer l’effet que cela produit sur un auditoire. Au travers des évangiles, nous entendons les gens dire sans cesse : « Qu’est-ce que cela qu’il enseigne ? Personne n’a jamais parlé comme cela avant. D’où tient-il cela, d’où vient-il ? ».

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Articles du moment

l’apport de la culture numérique à un parcours de foi en marge des cadres institutionnels

H G nous rapporte ici son parcours de foi. Depuis sa tendre enfance, elle a eu « la conscience et l’expérience d’une relation intime et personnelle avec Dieu… Ma foi a grandi et s’est développée au sein de communautés ecclésiales porteuses de croyances extrêmement puissantes, pour certaines très positives, pour d’autres, vecteurs d’exclusion, de culpabilité et de recherche permanente d’une forme de performance spirituelle».

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