EDITO

Une présence qui se répand

Un chant reprend le message évangélique à travers ces paroles : « Dans le monde entier, le saint Esprit agit ».

Ce n’est pas qu’il y ait parfois des obstacles internes à cet élan à travers des scléroses et des déphasages qu’il convient de mettre en évidence. Mais, aujourd’hui, dans cette revue de presse, c’est bien une manifestation de la foi chrétienne qui s’exprime dans des domaines variés et sous des formes différentes. Ainsi, la présence chrétienne apparait dans le registre du sport, se manifeste dans l’environnementalisme, aborde la vie politique, s’exprime directement sur internet tandis que l’œuvre de l’Esprit anime une recherche spirituelle et le chemin qu’elle emprunte. Divers pays de la francophonie sont concernés : République centre-africaine, Québec, Suisse et la France aujourd’hui engagée dans cet évènement international que sont les Jeux olympiques. Cependant, la foi chrétienne est également appelée à se manifester dans l’univers de la recherche, dans des savoirs et des représentations en pleine évolution, ici la psychiatrie, l’intelligence artificielle, le droit international et la sociologie. N’y a-t-il pas là un appel à reconnaitre l’œuvre de l’Esprit, exprimer notre gratitude, et quelque part, nous inscrire dans ce mouvement.

 

La Rédaction

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NOUVEAU

Pascal Colin, initiateur de Témoins, partage son expérience et sa vision.

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Un chant reprend le message évangélique à travers ces paroles : « Dans le monde entier, le saint Esprit agit ».

Ce n’est pas qu’il y ait parfois des obstacles internes à cet élan à travers des scléroses et des déphasages qu’il convient de mettre en évidence. Mais, aujourd’hui, dans cette revue de presse, c’est bien une manifestation de la foi chrétienne qui s’exprime dans des domaines variés et sous des formes différentes. Ainsi, la présence chrétienne apparait dans le registre du sport, se manifeste dans l’environnementalisme, aborde la vie politique, s’exprime directement sur internet tandis que l’œuvre de l’Esprit anime une recherche spirituelle et le chemin qu’elle emprunte. Divers pays de la francophonie sont concernés : République centre-africaine, Québec, Suisse et la France aujourd’hui engagée dans cet évènement international que sont les Jeux olympiques. Cependant, la foi chrétienne est également appelée à se manifester dans l’univers de la recherche, dans des savoirs et des représentations en pleine évolution, ici la psychiatrie, l’intelligence artificielle, le droit international et la sociologie. N’y a-t-il pas là un appel à reconnaitre l’œuvre de l’Esprit, exprimer notre gratitude, et quelque part, nous inscrire dans ce mouvement.

 

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Comment les marges sont terre propice au renouvellement spirituel et à l’innovation religieuse

« Au bord de l’intérieur » : Une séquence de Richard Rohr (1)

« The edge of the inside »: le bord de l’intérieur : dans cette séquence, Richard Rohr évoque une position marginale, à distance du cœur du système, du centre de l’organisation, sans être ignorante de ce qui s’y trame. Ainsi, dans la Bible, les prophètes savent bien ce que vit le peuple, mais ils ne sont pas prisonniers du système religieux et politique dominant. Ils se tiennent à la marge, ils parlent du « bord de l’intérieur ». « Par définition, les prophètes étaient des voyants et des chercheurs (seers and seekers) du Mystère Éternel qui parait toujours nouveau, et hérétique à de vieux yeux et au souci habituel de sécurité. Les prophètes hébreux vivaient à l’intérieur du judaïsme ». Ainsi, « nous pouvons critiquer quelque chose seulement si nous marchons sur la ligne étroite comme une personne qui est à la fois à l’intérieur et à l’extérieur ainsi que les prophètes osaient marcher ».

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Ecothéologie et pentecôtisme

Dans la prise de conscience écologique, une nouvelle vision théologique est apparue au point de porter un nom : écothéologie. Michel Maxime Egger nous en a montré les différents visages (1). Nous savons aussi comment le théologien Jürgen Moltmann a sous-titré son livre : « Dieu dans la création » paru dès 1988 : « Traité écologique de la création » et  poursuivi ensuite constamment son œuvre en ce domaine (2). En 2015, le pape François publie dans ce domaine une encyclique retentissante : « Laudato si’ » (3). Dans la dernière décennie, ce mouvement est également apparu dans le champs pentecôtiste, du moins chez certains théologiens anglophones. Sachant l’expansion actuelle du pentecôtisme dans le monde, ce fait est important d’autant que certaines manifestations politiques du pentecôtisme dans certains pays ont pu être contestées.

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En Dieu communion, une harmonie pour la terre

La perspective d’une théologienne grecque : Ioanna Sahinidou

Une contextualisation de la Perichorese christique pour la crise écologique

Scientifique, philosophe, Ioanna Sahinidou a soutenu une thèse de doctorat à l’Université du Pays de Galles (University of Wales Trinity Saint David. Department of Theology) et elle publie en 2014 un livre intitulé : « Hope for the suffering  ecosystems of our Planet. The contextualisation of Christological Perichoresis for the ecological crisis » (1)

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Lire ou relire les derniers articles de la catégorie Recherche et innovation

 

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Émergence d’une vision du monde « évolutionnaire »

Un changement de culture au club de Budapest

Dans un livre collectif publié sous la direction de Carine Dartiguepeyrou, apparaît un courant de pensée qui s’est développé au Club de Budapest, créé en 1993 par le philosophe des sciences, Ervin Lazlo. « La pensée évolutionnaire cherche à construire sur la complexité plutôt qu’à en tirer un trait simplificateur ou réducteur… Elle remet à l’honneur la dimension transformationnelle des grands sages… Humaniser le monde, c’est s’ouvrir à l’appel du monde en nous, aux autres êtres vivants, à la nature et au cosmos ».

https://www.temoins.com/emergence-dune-vision-du-monde-l-evolutionnaire-r-un-changement-de-culture-au-club-de-budapest/

L’épopée d’internet

Comment les hippies, Dieu et la science ont inventé internet

Selon Gilles Babinet

Internet occupe désormais dans nos vies une place incommensurable. Certes le mot est fort, mais pour beaucoup d’entre nous, internet intervient à tous les carrefours. Notre société en est déjà profondément imprégnée. « Internet est une technologie systémique par nature. Ses conséquences sur notre organisation sociale et économique, notre intimité, notre rapport à l’autre, sont incalculables… Il n’est pas impossible que les historiens évoquent un jour cette invention comme l’une des grandes révolutions totales – anthropologiques – de l’histoire humaine » (p 194), écrit Gilles Babinet, auteur du livre : « Comment les Hippies, Dieu et la Science ont inventé internet » (1).

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La ville à 30 km/h

La ville de Poitiers, où je réside, vient d’instaurer, à partir du 1er septembre, la vitesse limite de 30 km/h sur l’ensemble de son territoire (à l’exception de voies à l’écart de toute habitation : pénétrantes ou rocades, où la vitesse peut quand même, cela dit, être limitée à 50 km /h). Cette démarche qui, en 2015 encore, aurait relevé de l’utopie, fait désormais partie de la routine. Grenoble (en 2016) et Angers (en 2017) ont ouvert la voie. Et, désormais, beaucoup de grandes villes ont adopté une telle mesure. Parmi les villes de plus de 200.000 habitants : Nantes (en 2019), Strasbourg (2019), Lille (2019), Bordeaux (2020), Rennes (2020), Montpellier (2021), Paris (2021), Lyon (2022), Toulouse (2022). En fait, cela irait plus vite, désormais, de faire la liste des communes de plus de 200.000 habitants qui n’ont pas pris une telle mesure : il n’y a plus que Marseille et Nice (qui a, d’ailleurs, engagé un processus dans ce sens) à ne pas l’avoir fait! Et, dans les grandes agglomérations, les villes de la proche banlieue ont emboîté le pas aux villes centres, sans problème.
Un autre rapport à la mobilité s’instaure peu à peu

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Des Lumières à l’âge du vivant

Réparons le monde. Humains, animaux, nature

Selon Corine Pelluchon

A une époque où nous sommes confrontés à la mémoire des abimes récents de notre civilisation et aux menaces dévastatrices qui se multiplient, nous nous posons des questions fondamentales : comment en sommes-nous arrivés là ? Comment sortir de cette dangereuse situation ? Ainsi, de toute part, des chercheurs œuvrant dans des champs très divers de la philosophie à la théologie, de l’histoire, de la sociologie à l’économie et aux sciences politiques tentent de répondre à ces questions. Nous avons rapporté quelques unes de ces approches (1).

Parmi les voix qui méritent d’être tout particulièrement entendues, il y a celle de la philosophe Corine Pelluchon. Son dernier livre, tout récent, « L’espérance où la traversée de l’impossible » (janvier 2023), nous fait entrer dans une perspective d’espérance. C’est une occasion pour découvrir ou redécouvrir une œuvre qui s’est développée par étapes successives, dans une intention persévérante et qui débouche sur une synthèse cohérente et une vision dynamique.

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Lire ou relire les articles de la catégorie Culture et Société

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Articles du moment

La joie et l’offense

En quittant Noël – période de joie malgré les inquiétudes, voire pire pour certains d’entre nous – nous abordons une période particulière avec la nouvelle année, empreinte elle aussi d’incertitude sur l’avenir, le devenir d’une forme de société et d’un mode de vie en mutation profonde.

Et pourtant, cette période est aussi le moment d’avancer sur de nouveaux chemins. Le moment de retrouver la joie au-delà de tous les aléas : cette joie profonde qui habite en nous, intemporelle, qu’on recontacte dans l’isolement, la louange, l’action de grâce, le dialogue avec Celui qui nous donne son Amour de façon inconditionnelle.

Je retrouve cette joie en moi, comme beaucoup d’entre nous, une joie à la fois étonnante et apaisante, dans les moments de calme et de recueillement que je passe avec Lui, notre Ami, fidèle dans ses promesses. La promesse que je préfère en ce moment est celle que “rien ne peut nous séparer de l’amour de Dieu, manifesté en Jésus-Christ.”

Rien ni personne ne peut me séparer de Lui. Alors ? Qu’est-ce qui souvent m’empêche d’entrer dans sa joie, dans la jubilation, et la paix qu’il me donne à coup sûr dans ces moments de grâce ?

La peur m’en empêche, c’est certain. Elle revient souvent, alors qu’Il nous engage sans cesse à tout lui remettre dans la confiance, la confiance du petit enfant à l’égard de son père. Il pourvoira à mes besoins, je l’ai constaté si souvent dans les périodes de crise, il me soutiendra dans la tourmente, comme il l’a toujours fait : je l’observe avec le recul. Il ne nous abandonne jamais, nous le savons : nous pouvons rester confiant, quelquefois aux pires moments, par un effort de volonté, et bannir la peur qui revient malgré nous. Elle n’est pas de Lui.

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Il est là !

Les semaines et les mois passent, plus vite qu’on ne le voudrait souvent.

Chaque jour apporte son lot de satisfaction, de réalisations, mais aussi de soucis et de contrariétés parfois violentes, qui s’accumulent alors, «et volent en escadrille». Les charges sont nombreuses pour certains. Dans les grandes familles, il peut y en avoir beaucoup, selon l’histoire familiale, selon les héritages de santé ou de maladie. Selon les fragilités, psychologiques, transgénérationnelles, ou de deuil…

Tout cela éclot, se règle, ou s’amplifie au cours de la vie, et peut devenir difficilement gérable pour soi, ou autour de soi.

J’ai hérité d’un lot assez lourd à porter, qui pourrait être désespérant, à vue humaine. Qui peut, par moments, me tirer en dessous de la ligne de flottaison – on fait alors «de la brasse coulée»- comme sans doute beaucoup d’entre nous. On me certifie que j’ai été bien pourvue en épreuves, dans un parcours de vie tenant du parcours d’obstacles.

Et ce qui m’émerveille, avec du recul, c’est que toujours une solution a été trouvée. Ce qui semblait irréalisable a été réalisé dans la durée. Ce qui semblait insupportable a été supporté.

J’ai toujours tout remis entre Ses mains, quels que soient la lassitude ou le découragement. Ainsi au fond, après les pires moments, revenaient la confiance et l’espérance qui maintiennent debout.

Au fil des jours, des rencontres inattendues m’ont donné une piste, une information, un soutien. Des personnes que je voyais peu, étaient présentes au bon moment. Je recevais des signes d’amitié, d’affection, inattendus, au plus fort d’une tempête. Par hasard, des messages ou des vidéo sur mon sujet du jour m’étaient adressés.

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Le souffle de la vie

 

L’Éternel Dieu forma l’homme de la poussière de la terre, il souffla dans ses narines un souffle de vie
et l’homme devint un être vivant.
Genèse 2,7

Jésus leur dit de nouveau: La paix soit avec vous! Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie.
Après ces paroles, il souffla sur eux, et leur dit : Recevez le Saint-Esprit.
Jean 20,21-22

Pensez-y. Le premier souffle de l’homme, en fait, de toute l’humanité, fut celui de l’Esprit-Saint. L’initiative et la source de cette première respiration furent celles de Dieu qui souffla dans les narines de sa sculpture d’argile l’esprit de vie. Ainsi, l’homme de boue devint l’homme debout ! L’Adam[1], façonné de l’adama,[2] devint un être spirituel ![3] Dès sa naissance, sa conscience ouverte au monde et à l’éternité[4] lui permet, en communion avec le rouah[5] divin, de planer en esprit et de sonder l’œuvre accomplie de la création naturelle et, de là, veiller sur le bien-être de la terre qu’il habite[6].

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Toute vie est sacrée

En provenance d’une culture où régnait la séparation et le compartimentage, nous découvrons aujourd’hui l’interconnexion et l’unité. Sur le plan religieux, on se focalise plus sur des lieux où se manifesterait une obsession et une manipulation du sacré. Comme le fait remarquer Richard Rohr : « Dans une religion mûre, le séculier devient sacré. Il n’y a plus deux mondes. Nous devons quitter le monde séculier pour trouver le monde sacré, car ils se rejoignent. C’est la signification du voile du temple qui s’est déchiré quand Jésus est mort. Le temple divisait la réalité entre le monde saint à l’intérieur et le monde impie à l’extérieur. C’est pourquoi Jésus dit que le temple doit  tomber ; « Pas une pierre ne restera sur une autre » (Marc 13.1-2) ». Notre mot profane vient du latin « pro » et « fanum » qui signifie : « en dehors du temple ».

Le théologien jésuite, Teilhard de Chardin va dans le même sens : « En vertu de la création, et, encore plus, de l’incarnation, rien ici-bas n’est profane pour ceux qui savent voir ». Selon Richard Rohr, « il y a seulement un monde et c’est le monde surnaturel. Il n’y a pas un monde naturel dans lequel Dieu n’est pas » (1)

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Le paradoxe chrétien : être humain – être divin

Le paradoxe chrétien : être humain — être divin, Jean-Yves Leloup

Par Pierre LeBel

Ce dernier des nombreux livres du théologien et philosophe orthodoxe, Jean-Yves Leloup, est composé de trois essais chacun complet en soi, mais présentés ici en complémentarité les uns des autres autour d’un thème central. Le premier répond à la question, « qu’est-ce qu’être chrétien aujourd’hui » ? Son deuxième essai nous interpelle à nous considérer nous-mêmes comme icônes ou manifestations du réel, du Dieu invisible et insaisissable. Enfin, le dernier nous présente les Béatitudes comme chemin vers la bienheureuse metanoïa, la transfiguration. Ils ont en commun comme thème central le paradoxe chrétien selon lequel nous sommes « par grâce ce que Dieu est par nature[1] ».

Nous vivons, comme Occidentaux, au sein d’une société plus que jamais frileuse à l’endroit de la religion et du langage chrétiens. Nous avons, il me semble, deux devoirs : (1) revisiter différemment et plus profondément notre foi et la spiritualité qu’elle évoque afin de mieux la saisir ou, préférablement, la laisser de nouveau nous saisir, et (2) apprendre de nouvelles façons de la vivre et d’en parler, de nouvelles expressions et métaphores qui pourraient la rendre attrayante et pertinente. La seule alternative serait d’en prendre nos distances comme le font aujourd’hui un nombre important de nos concitoyens. Pensons seulement à la montée de la non-religion en France comme au Canada[2].

Pour sa part, Jean Lavoué nous signale que « certains cherchent des mots nouveaux pour dire aujourd’hui l’inouï de l’Évangile ». Selon lui, « les mots ont trop servi. Ils semblent usés. Les termes de chrétienté puis de christianisme ont comme épuisé leurs ressources. Outres vides, ils laissent s’échapper par toutes leurs fissures le vin nouveau de la parole. » Encore faudrait-il « désempierrer la source pour tenter de la retrouver[3] ». Le livre de Jean-Yves Leloup vient souffler de nouveau le vent rafraîchissant de l’Esprit et de la Parole en invitant les disciples de Yeshoua (Jésus en araméen) « à mener une vie aussi paradoxale que la sienne, aussi énigmatique et lumineuse que la sienne.[4] »

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Premiers pas sur Temoins.com

A qui s’adresse Témoins ? A des chrétiens en mouvement, à des personnes en recherche, face à un monde qui bouge : pouvoir s'enraciner dans la foi chrétienne en puisant à la source de témoignages, de réflexions et commentaires bibliques, progresser dans le...

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Comment les marges sont terre propice au renouvellement spirituel et à l’innovation religieuse

« Au bord de l’intérieur » : Une séquence de Richard Rohr (1)

« The edge of the inside »: le bord de l’intérieur : dans cette séquence, Richard Rohr évoque une position marginale, à distance du cœur du système, du centre de l’organisation, sans être ignorante de ce qui s’y trame. Ainsi, dans la Bible, les prophètes savent bien ce que vit le peuple, mais ils ne sont pas prisonniers du système religieux et politique dominant. Ils se tiennent à la marge, ils parlent du « bord de l’intérieur ». « Par définition, les prophètes étaient des voyants et des chercheurs (seers and seekers) du Mystère Éternel qui parait toujours nouveau, et hérétique à de vieux yeux et au souci habituel de sécurité. Les prophètes hébreux vivaient à l’intérieur du judaïsme ». Ainsi, « nous pouvons critiquer quelque chose seulement si nous marchons sur la ligne étroite comme une personne qui est à la fois à l’intérieur et à l’extérieur ainsi que les prophètes osaient marcher ».

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Ecothéologie et pentecôtisme

Dans la prise de conscience écologique, une nouvelle vision théologique est apparue au point de porter un nom : écothéologie. Michel Maxime Egger nous en a montré les différents visages (1). Nous savons aussi comment le théologien Jürgen Moltmann a sous-titré son livre : « Dieu dans la création » paru dès 1988 : « Traité écologique de la création » et  poursuivi ensuite constamment son œuvre en ce domaine (2). En 2015, le pape François publie dans ce domaine une encyclique retentissante : « Laudato si’ » (3). Dans la dernière décennie, ce mouvement est également apparu dans le champs pentecôtiste, du moins chez certains théologiens anglophones. Sachant l’expansion actuelle du pentecôtisme dans le monde, ce fait est important d’autant que certaines manifestations politiques du pentecôtisme dans certains pays ont pu être contestées.

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En Dieu communion, une harmonie pour la terre

La perspective d’une théologienne grecque : Ioanna Sahinidou

Une contextualisation de la Perichorese christique pour la crise écologique

Scientifique, philosophe, Ioanna Sahinidou a soutenu une thèse de doctorat à l’Université du Pays de Galles (University of Wales Trinity Saint David. Department of Theology) et elle publie en 2014 un livre intitulé : « Hope for the suffering  ecosystems of our Planet. The contextualisation of Christological Perichoresis for the ecological crisis » (1)

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L’épopée d’internet

Comment les hippies, Dieu et la science ont inventé internet

Selon Gilles Babinet

Internet occupe désormais dans nos vies une place incommensurable. Certes le mot est fort, mais pour beaucoup d’entre nous, internet intervient à tous les carrefours. Notre société en est déjà profondément imprégnée. « Internet est une technologie systémique par nature. Ses conséquences sur notre organisation sociale et économique, notre intimité, notre rapport à l’autre, sont incalculables… Il n’est pas impossible que les historiens évoquent un jour cette invention comme l’une des grandes révolutions totales – anthropologiques – de l’histoire humaine » (p 194), écrit Gilles Babinet, auteur du livre : « Comment les Hippies, Dieu et la Science ont inventé internet » (1).

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La ville à 30 km/h

La ville de Poitiers, où je réside, vient d’instaurer, à partir du 1er septembre, la vitesse limite de 30 km/h sur l’ensemble de son territoire (à l’exception de voies à l’écart de toute habitation : pénétrantes ou rocades, où la vitesse peut quand même, cela dit, être limitée à 50 km /h). Cette démarche qui, en 2015 encore, aurait relevé de l’utopie, fait désormais partie de la routine. Grenoble (en 2016) et Angers (en 2017) ont ouvert la voie. Et, désormais, beaucoup de grandes villes ont adopté une telle mesure. Parmi les villes de plus de 200.000 habitants : Nantes (en 2019), Strasbourg (2019), Lille (2019), Bordeaux (2020), Rennes (2020), Montpellier (2021), Paris (2021), Lyon (2022), Toulouse (2022). En fait, cela irait plus vite, désormais, de faire la liste des communes de plus de 200.000 habitants qui n’ont pas pris une telle mesure : il n’y a plus que Marseille et Nice (qui a, d’ailleurs, engagé un processus dans ce sens) à ne pas l’avoir fait! Et, dans les grandes agglomérations, les villes de la proche banlieue ont emboîté le pas aux villes centres, sans problème.
Un autre rapport à la mobilité s’instaure peu à peu

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Des Lumières à l’âge du vivant

Réparons le monde. Humains, animaux, nature

Selon Corine Pelluchon

A une époque où nous sommes confrontés à la mémoire des abimes récents de notre civilisation et aux menaces dévastatrices qui se multiplient, nous nous posons des questions fondamentales : comment en sommes-nous arrivés là ? Comment sortir de cette dangereuse situation ? Ainsi, de toute part, des chercheurs œuvrant dans des champs très divers de la philosophie à la théologie, de l’histoire, de la sociologie à l’économie et aux sciences politiques tentent de répondre à ces questions. Nous avons rapporté quelques unes de ces approches (1).

Parmi les voix qui méritent d’être tout particulièrement entendues, il y a celle de la philosophe Corine Pelluchon. Son dernier livre, tout récent, « L’espérance où la traversée de l’impossible » (janvier 2023), nous fait entrer dans une perspective d’espérance. C’est une occasion pour découvrir ou redécouvrir une œuvre qui s’est développée par étapes successives, dans une intention persévérante et qui débouche sur une synthèse cohérente et une vision dynamique.

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Il est là !

Les semaines et les mois passent, plus vite qu’on ne le voudrait souvent.

Chaque jour apporte son lot de satisfaction, de réalisations, mais aussi de soucis et de contrariétés parfois violentes, qui s’accumulent alors, «et volent en escadrille». Les charges sont nombreuses pour certains. Dans les grandes familles, il peut y en avoir beaucoup, selon l’histoire familiale, selon les héritages de santé ou de maladie. Selon les fragilités, psychologiques, transgénérationnelles, ou de deuil…

Tout cela éclot, se règle, ou s’amplifie au cours de la vie, et peut devenir difficilement gérable pour soi, ou autour de soi.

J’ai hérité d’un lot assez lourd à porter, qui pourrait être désespérant, à vue humaine. Qui peut, par moments, me tirer en dessous de la ligne de flottaison – on fait alors «de la brasse coulée»- comme sans doute beaucoup d’entre nous. On me certifie que j’ai été bien pourvue en épreuves, dans un parcours de vie tenant du parcours d’obstacles.

Et ce qui m’émerveille, avec du recul, c’est que toujours une solution a été trouvée. Ce qui semblait irréalisable a été réalisé dans la durée. Ce qui semblait insupportable a été supporté.

J’ai toujours tout remis entre Ses mains, quels que soient la lassitude ou le découragement. Ainsi au fond, après les pires moments, revenaient la confiance et l’espérance qui maintiennent debout.

Au fil des jours, des rencontres inattendues m’ont donné une piste, une information, un soutien. Des personnes que je voyais peu, étaient présentes au bon moment. Je recevais des signes d’amitié, d’affection, inattendus, au plus fort d’une tempête. Par hasard, des messages ou des vidéo sur mon sujet du jour m’étaient adressés.

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Le souffle de la vie

 

L’Éternel Dieu forma l’homme de la poussière de la terre, il souffla dans ses narines un souffle de vie
et l’homme devint un être vivant.
Genèse 2,7

Jésus leur dit de nouveau: La paix soit avec vous! Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie.
Après ces paroles, il souffla sur eux, et leur dit : Recevez le Saint-Esprit.
Jean 20,21-22

Pensez-y. Le premier souffle de l’homme, en fait, de toute l’humanité, fut celui de l’Esprit-Saint. L’initiative et la source de cette première respiration furent celles de Dieu qui souffla dans les narines de sa sculpture d’argile l’esprit de vie. Ainsi, l’homme de boue devint l’homme debout ! L’Adam[1], façonné de l’adama,[2] devint un être spirituel ![3] Dès sa naissance, sa conscience ouverte au monde et à l’éternité[4] lui permet, en communion avec le rouah[5] divin, de planer en esprit et de sonder l’œuvre accomplie de la création naturelle et, de là, veiller sur le bien-être de la terre qu’il habite[6].

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Toute vie est sacrée

En provenance d’une culture où régnait la séparation et le compartimentage, nous découvrons aujourd’hui l’interconnexion et l’unité. Sur le plan religieux, on se focalise plus sur des lieux où se manifesterait une obsession et une manipulation du sacré. Comme le fait remarquer Richard Rohr : « Dans une religion mûre, le séculier devient sacré. Il n’y a plus deux mondes. Nous devons quitter le monde séculier pour trouver le monde sacré, car ils se rejoignent. C’est la signification du voile du temple qui s’est déchiré quand Jésus est mort. Le temple divisait la réalité entre le monde saint à l’intérieur et le monde impie à l’extérieur. C’est pourquoi Jésus dit que le temple doit  tomber ; « Pas une pierre ne restera sur une autre » (Marc 13.1-2) ». Notre mot profane vient du latin « pro » et « fanum » qui signifie : « en dehors du temple ».

Le théologien jésuite, Teilhard de Chardin va dans le même sens : « En vertu de la création, et, encore plus, de l’incarnation, rien ici-bas n’est profane pour ceux qui savent voir ». Selon Richard Rohr, « il y a seulement un monde et c’est le monde surnaturel. Il n’y a pas un monde naturel dans lequel Dieu n’est pas » (1)

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Le paradoxe chrétien : être humain – être divin

Le paradoxe chrétien : être humain — être divin, Jean-Yves Leloup

Par Pierre LeBel

Ce dernier des nombreux livres du théologien et philosophe orthodoxe, Jean-Yves Leloup, est composé de trois essais chacun complet en soi, mais présentés ici en complémentarité les uns des autres autour d’un thème central. Le premier répond à la question, « qu’est-ce qu’être chrétien aujourd’hui » ? Son deuxième essai nous interpelle à nous considérer nous-mêmes comme icônes ou manifestations du réel, du Dieu invisible et insaisissable. Enfin, le dernier nous présente les Béatitudes comme chemin vers la bienheureuse metanoïa, la transfiguration. Ils ont en commun comme thème central le paradoxe chrétien selon lequel nous sommes « par grâce ce que Dieu est par nature[1] ».

Nous vivons, comme Occidentaux, au sein d’une société plus que jamais frileuse à l’endroit de la religion et du langage chrétiens. Nous avons, il me semble, deux devoirs : (1) revisiter différemment et plus profondément notre foi et la spiritualité qu’elle évoque afin de mieux la saisir ou, préférablement, la laisser de nouveau nous saisir, et (2) apprendre de nouvelles façons de la vivre et d’en parler, de nouvelles expressions et métaphores qui pourraient la rendre attrayante et pertinente. La seule alternative serait d’en prendre nos distances comme le font aujourd’hui un nombre important de nos concitoyens. Pensons seulement à la montée de la non-religion en France comme au Canada[2].

Pour sa part, Jean Lavoué nous signale que « certains cherchent des mots nouveaux pour dire aujourd’hui l’inouï de l’Évangile ». Selon lui, « les mots ont trop servi. Ils semblent usés. Les termes de chrétienté puis de christianisme ont comme épuisé leurs ressources. Outres vides, ils laissent s’échapper par toutes leurs fissures le vin nouveau de la parole. » Encore faudrait-il « désempierrer la source pour tenter de la retrouver[3] ». Le livre de Jean-Yves Leloup vient souffler de nouveau le vent rafraîchissant de l’Esprit et de la Parole en invitant les disciples de Yeshoua (Jésus en araméen) « à mener une vie aussi paradoxale que la sienne, aussi énigmatique et lumineuse que la sienne.[4] »

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Émergence d’une vision du monde « évolutionnaire »

Un changement de culture au club de Budapest

Dans un livre collectif publié sous la direction de Carine Dartiguepeyrou, apparaît un courant de pensée qui s’est développé au Club de Budapest, créé en 1993 par le philosophe des sciences, Ervin Lazlo. « La pensée évolutionnaire cherche à construire sur la complexité plutôt qu’à en tirer un trait simplificateur ou réducteur… Elle remet à l’honneur la dimension transformationnelle des grands sages… Humaniser le monde, c’est s’ouvrir à l’appel du monde en nous, aux autres êtres vivants, à la nature et au cosmos ».

https://www.temoins.com/emergence-dune-vision-du-monde-l-evolutionnaire-r-un-changement-de-culture-au-club-de-budapest/

La joie et l’offense

En quittant Noël – période de joie malgré les inquiétudes, voire pire pour certains d’entre nous – nous abordons une période particulière avec la nouvelle année, empreinte elle aussi d’incertitude sur l’avenir, le devenir d’une forme de société et d’un mode de vie en mutation profonde.

Et pourtant, cette période est aussi le moment d’avancer sur de nouveaux chemins. Le moment de retrouver la joie au-delà de tous les aléas : cette joie profonde qui habite en nous, intemporelle, qu’on recontacte dans l’isolement, la louange, l’action de grâce, le dialogue avec Celui qui nous donne son Amour de façon inconditionnelle.

Je retrouve cette joie en moi, comme beaucoup d’entre nous, une joie à la fois étonnante et apaisante, dans les moments de calme et de recueillement que je passe avec Lui, notre Ami, fidèle dans ses promesses. La promesse que je préfère en ce moment est celle que “rien ne peut nous séparer de l’amour de Dieu, manifesté en Jésus-Christ.”

Rien ni personne ne peut me séparer de Lui. Alors ? Qu’est-ce qui souvent m’empêche d’entrer dans sa joie, dans la jubilation, et la paix qu’il me donne à coup sûr dans ces moments de grâce ?

La peur m’en empêche, c’est certain. Elle revient souvent, alors qu’Il nous engage sans cesse à tout lui remettre dans la confiance, la confiance du petit enfant à l’égard de son père. Il pourvoira à mes besoins, je l’ai constaté si souvent dans les périodes de crise, il me soutiendra dans la tourmente, comme il l’a toujours fait : je l’observe avec le recul. Il ne nous abandonne jamais, nous le savons : nous pouvons rester confiant, quelquefois aux pires moments, par un effort de volonté, et bannir la peur qui revient malgré nous. Elle n’est pas de Lui.

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Une action associative pour l’agriculture urbaine et la compréhension interreligieuse en Centre-Afrique

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De retour en Centre-Afrique après un doctorat autour de la théologie de l’espérance de Jürgen Moltmann, Rodolphe Gozegba anime l’association A9.

Dans un pays vulnérable confronté au défi de la pauvreté, du dérèglement climatique, des conflits politico-religieux, A9 entreprend une action pacifiante selon deux axes particulièrement innovants : le développement d’une agriculture urbaine visant à l’autonomie alimentaire sous forme de jardins potagers dans une grande ville africaine, et la mise en œuvre d’une formation  en vue de la compréhension interreligieuse et interculturelle en partenariat avec l’université de Bangui.

 

Les bienfaits et les fruits d’une spiritualité plus ouverte et inclusive des pratiques traditionnelles

Suite à l’intérêt qu’a suscité au cours de l’été l’article de Pierre LeBel sur la théologie autochtone au Canada et les déplacements qu’elle propose, Témoins a décidé d’offrir un webinaire sur ce thème avec Pierre LeBel et ses deux invités.

La chrétienté ayant participé à la colonisation des territoires et des peuples dans les Amériques, l’Afrique, en Asie et en Océanie, il s’ensuit que la postchrétienté participe à la décolonisation des territoires et des peuples autochtones au Canada et ailleurs dans le monde. Que nous proposent les théologiens et les croyants autochtones afin que la foi chrétienne soit véritablement libératrice ? Notre webinaire portera sur le Québec afin de voir comment ses enjeux se réalisent sur le terrain.

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