EDITO

Le souffle de l’Esprit
Si nous avons bien conscience des ombres et des obscurités qui affectent certains milieux religieux et si, en regard, nous savons les dangers qui menacent notre humanité et notre biosphère, lesquels appellent une mobilisation des consciences dans une puissance d’amour et de fraternité, la dynamique nécessaire requiert un élan vital qui s’inscrit dans le souffle de l’Esprit. Alors il est bon d’apprendre à constater que ce souffle est déjà là et que nous pouvons nous inscrire dans sa dynamique. C’est là que nous pouvons apprécier le podcast : « L’Esprit du temps et le souffle de l’Esprit », réalisé par Jean-Christophe Emery dans le cadre de l’Église réformée du canton de Vaud. En effet, c’est bien dans un regard inspiré par l’Esprit que Jean-Christophe Emery examine les éveils actuels, non seulement les grands mouvements pentecôtistes et charismatiques, mais aussi les nombreuses initiatives en train de germer dans des formes plus discrètes. L’approche de Témoins telle qu’elle s’est développée au long des années s’inscrit dans le même regard. Dans la même série de podcasts, le sociologue, Philippe Gonzalez retrace la dynamique pentecôtiste et charismatique, de rebonds en rebonds, depuis le début du XXe siècle.
Tout récemment, un évènement douloureux, le brusque décès de Carlos Payan nous appelle à évoquer cette grande figure dans sa pratique de la guérison divine et dans son œuvre œcuménique. C’est confirmer la force et l’actualité de la dimension charismatique.
Cette revue de presse se trouve être particulièrement éclairante à travers une grande diversité de situations. N’est-ce pas le cas lorsqu’on apprend qu’au Forum chrétien d’Accra, on partage expériences et témoignages en petits groupes de chrétiens aux cheminements très divers. C’est bien dans ce même esprit interconfessionnel que Témoins a grandi.
Reconnaitre la place et l’apport des femmes dans les ministères pastoraux, voilà une question à l’ordre du jour dans certaines Églises qui renâclent en dressant des barrières. Le témoignage d’Emmanuelle Seyboldt, présidente du Conseil national de l’Église protestante Unie est d’autant plus précieux.
En envisageant avec un peu de recul la réussite des Jeux Olympique 2024 à Paris, il est bon de mesurer à travers ces derniers échos combien la présence chrétienne a pu s’y manifester. L’écoute des témoignages dans le respect est une avancée de civilisation. Des membres de Témoins ont participé à cette expérience et on pourra en reparler.
Enfin, c’est avec émerveillement que l’on peut entendre le cheminement d’Annick de Souzenelle. N’y a-t-il pas là, à travers un parcours singulier, l’émergence d’une connaissance et d’une vision de la richesse incommensurable de la Parole biblique. Le philosophe Bertrand Vergely ne vient pas seulement garantir la solidité de cet apport, mais, dans un mouvement conjoint du cœur et de la raison, il nous en montre la dimension vivifiante. Oui, L’Esprit souffle aujourd’hui.
La rédaction de Témoins
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Panorama de presse – Hiver 2024
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Taizé, village du monde
« Taizé, village monde », c’est le titre d’un film documentaire récent sorti...

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« De toutes les nations… ». Pour la catholicité des Églises ». Or le Groupe...

Rencontre entre deux hommes d’église en commune ouverture
Samuel Amedro et Jean-Paul Vesco Suscité par l’éditrice des éditions Labor et...

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« Synode… une révolution en marche… lente ? ». Lorsque nous cherchons à nous...

Le synode vu par Christoph Theobald
L’avancée d’une culture du dialogue Christoph Theobald, théologien jésuite, a...

Un point de vue de la sociologue Danièle Hervieu-Léger
« François, l’utopie d’une Église universelle au risque d’un schisme ». Dans...

Le discours du pape François face à la mer Méditerranée en hommage aux migrants
Face à la mer Méditerranée et en présence de personnalités civiles et...

Laudate Deum. Louez Dieu.
Adresse à toutes les personnes de bonne volonté sur la crise climatique...

L’E-église, faire communauté sur le Web
Depuis le début du siècle, particulièrement dans les pays anglophones, des...

En Suisse, une rencontre organisée par les Églises réformées en vue d’un dialogue avec les spiritualités alternatives
Un théologien Fritz Lienhard a publié récemment un livre : « L’avenir des...

Répondre au désir d’expérience chrétienne
Une interpellation pour les Églises réformées suisses L’expérience est de plus...

Comment des femmes engagées trouvent inspiration et soutien dans leur culture biblique
« Quelques femmes engagées en politique, dans la santé, dans des associations...
Rubriques
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EDITO
Appelés à voir en avant
Dans ce monde en plein bouleversement, nous sommes saisis par les cris des victimes d’une fureur guerrière, inquiets face à l’ampleur des dégâts que l’humanité a provoqué dans les équilibres naturels, déconcertés par un manque croissant de repères. En d’autres temps, bien d’autre maux ont affligé l’humanité. Et c‘est pourquoi les visions d’espérance qui sont apparues alors, continuent à nous éclairer aujourd’hui.
Ainsi le message biblique s’adresse à nous aujourd’hui avec une particulière pertinence. Nous sommes appelés à prendre conscience du rapport entre nos actes et leurs effets et à écouter l’inspiration divine pour changer nos comportements et entrer dans une dynamique d’espérance. Appelés à regarder autrement, à regarder en avant.
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Ecothéologie et pentecôtisme
Dans la prise de conscience écologique, une nouvelle vision théologique est apparue au point de porter un nom : écothéologie. Michel Maxime Egger nous en a montré les différents visages (1). Nous savons aussi comment le théologien Jürgen Moltmann a sous-titré son livre : « Dieu dans la création » paru dès 1988 : « Traité écologique de la création » et poursuivi ensuite constamment son œuvre en ce domaine (2). En 2015, le pape François publie dans ce domaine une encyclique retentissante : « Laudato si’ » (3). Dans la dernière décennie, ce mouvement est également apparu dans le champs pentecôtiste, du moins chez certains théologiens anglophones. Sachant l’expansion actuelle du pentecôtisme dans le monde, ce fait est important d’autant que certaines manifestations politiques du pentecôtisme dans certains pays ont pu être contestées.
En Dieu communion, une harmonie pour la terre
La perspective d’une théologienne grecque : Ioanna Sahinidou
Une contextualisation de la Perichorese christique pour la crise écologique
Scientifique, philosophe, Ioanna Sahinidou a soutenu une thèse de doctorat à l’Université du Pays de Galles (University of Wales Trinity Saint David. Department of Theology) et elle publie en 2014 un livre intitulé : « Hope for the suffering ecosystems of our Planet. The contextualisation of Christological Perichoresis for the ecological crisis » (1)
Pour une renaissance de la recherche théologique en Afrique francophone
Dr Rodolphe Gozegba de Bombémbé, dirigeant fondateur de l’Association A9
La recherche théologique en Afrique francophone est une préoccupation qui me tient profondément à cœur. En tant que théologien africain, je suis conscient des défis auxquels sont confrontés nos chercheurs dans ce domaine. Il est temps de mettre en lumière ces difficultés et d’appeler à une action concertée pour les surmonter.
L’un des problèmes majeurs que rencontrent les théologiens africains est le manque de ressources, en particulier en ce qui concerne l’accès aux bibliothèques bien fournies et aux ouvrages de référence. Les institutions académiques en Afrique francophone font face à un déficit de livres et de fonds de recherche. Les bibliothèques existantes sont souvent sous-équipées, ce qui limite considérablement la portée des recherches théologiques. Cette situation englobe le développement des étudiants et le potentiel des jeunes chercheurs.
Richard Rohr et le Centre pour l’action et la contemplation
« L’un des charismes fondateurs de saint François d’Assise était la manière dont il intégrait la contemplation et l’action. »
Voilà ce qu’écrit le prêtre franciscain américain, Richard Rohr, dans sa méditation quotidienne du 12 juin 2022[1] à laquelle 80 000 personnes étaient déjà abonnées en 2013[2]. Rohr a fondé le Center for Action and Contemplation (CAC)[3] à Albuquerque, au Nouveau-Mexique, en 1987. Le centre a comme mission « d’introduire la sagesse et les pratiques contemplatives chrétiennes qui soutiennent la transformation et inspirent l’action aimante ». Le CAC offre des programmes d’études comme la Living School for Action and Contemplation, des cours en ligne, et des conférences ponctuelles. Dans un article de 2020 dans le prestigieux magazine The New Yorker, Eliza Griswold note « [qu’] au cours des quatre dernières décennies, il [Rohr] a acquis une foule de sympathisants dévouée pour sa vision provocatrice du christianisme ». Le titre de son article est évocateur : Richard Rohr Reorders the universe[4]. En 2011, le réseau de télévision américain, PBS, l’a qualifié de « l’un des auteurs et conférenciers de spiritualité les plus populaires au monde[5] ». Alors, qui est-il cet homme dont le profil dépasse les cadres traditionnels de la religion ?
Lire ou relire les derniers articles de la catégorie Recherche et innovation
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Décès de Benoit XVI
A l’âge de 95 ans, l’ancien pape Benoit XVI est décédé le 31 décembre 2022. Ce décès a suscité de nombreux hommages. La tonalité des commentaires varie selon leurs auteurs, en se portant sur tel ou tel aspect de sa vie. Ainsi, dans certains milieux, il a été apprécié...

Voyage du pape François en République démocratique du Congo et au Soudan du sud
Du 31 janvier au 5 février 2023, le pape François s’est rendu en République démocratique du Congo et au Soudan du sud. Il a reçu dans ces pays un accueil enthousiaste et notamment à Kinshasa, capitale de la RDC. Il a appelé à la paix et il a dénoncé le colonialisme...
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Pionnières
“L’avenir de l’homme est la femme. Elle est la couleur de son âme”.
Louis Aragon

En quête de demain
La troisième édition du nouveau supplément d’En quête de demain est disponible dans tous les kiosques de France et de Navarre depuis le 2 novembre ! En quête de demain c’est l’alliance de 52 titres de la presse quotidienne régionale qui s'unissent pour nous inviter à...
Nous avons perdu de vue l’essentiel
Auteur : Frederic de Coninck
Jean-Luc Porquet a publié, dans le Canard Enchaîné du 31 mai, un article bref, mais décisif, sur les impasses dans lesquelles notre société se débat actuellement. On n’attend pas forcément des réflexions de fond dans un tel journal, mais la prise de recul est, ici, tout à fait bienvenue. Le point de départ est un commentaire sur l’invitation à l’Élysée de quatre « sociologues » (aucun n’a une activité actuelle de recherche dans ce domaine) pour tenter de renouer le lien avec un corps social qui échappe de plus en plus à la prise du politique. L’article reproduit le conseil critique formulé, à cette occasion, à l’adresse d’Emmanuel Macron, par Jean Viard : « Le problème, c’est que vous n’avez pas de récit face à la transition climatique. Vous nous racontez le piston, le moteur, le turbo… Mais l’enjeu, c’est le but, pas le capot de la voiture ! ».
Là-dessus Jean-Luc Porquet ajoute un commentaire : « mais pourquoi attendre du Président qu’il nous fournisse un « récit » ? En est-il seulement capable ? Son « récit » ne peut que s’inscrire dans sa vision du monde, laquelle est dominée par un seul mot : « compétitivité ». Face à la « rupture de civilisation » qui s’annonce, tout ce que propose Macron, c’est que la France devienne « leader des industries vertes ».
Les voies de la paix à travers la construction de la cohésion sociale et la promotion du dialogue interreligieux et interculturel en Centre Afrique
Entretien avec Rodolphe Gozegba, docteur en théologie et Président de l’association A9
- Depuis quelques mois, l’association A9, tout en poursuivant son action pour la création de jardins potagers et le développement de l’autonomie alimentaire à Bangui, s’est engagée dans la promotion du dialogue interreligieux et interculturel en Centre Afrique. Pourquoi cette nouvelle orientation ?
Cette action fait partie intégrante des neuf (09) actions prévues par A9 dès la création de l’association. Elles répondent toutes à des problématiques minant le pays; la première de ces neuf (09) actions a été la distribution de kits (Bêche, houe, arrosoir, semences) dans le cadre de l’opération « Nourris ta ville en 90 jours » pour participer à l’introduction de l’autonomie alimentaire à Bangui. La seconde visant au retour de la cohésion sociale en RCA a commencé par la création d’une formation interculturelle et interreligieuse.
La révolution ChatGPT
Regard œcuménique sur ChatGPT
Interview de David GONZALEZ sur RCF : La révolution ChatGPT » , par Geneviève Gubert : https://www.rcf.fr/vie-spirituelle/regard-oecumenique?episode=342086
La bataille a commencé. L’application ChatGPT est-elle « essentiellement du plagiat high-tech”, “une façon d’éviter d’apprendre” », ou un saut économique, social et technologique majeur ? Peut-on lui faire confiance ? Doit-on la croire ? À vous de le dire. Les questions de cet interview sont 100 % humaines et les réponses sont 100 % celles de ChatGPT. Cette introduction n’a donc pas été créée par un robot. Pour le moment.
Si la première chose qui vous vient à l’esprit est, « ras-le-bol de l’aliénation à Internet » : « Désolé, mais j’ai du mal à m’intéresser à la prose (ou aux vers) produits par des ordinateurs, pourtant j’ai un master en intelligence artificielle, ou peut-être est-ce parce que j’ai un master en intelligence artificielle. J’aime infiniment mieux discuter avec des vraies personnes, avec un cœur, plus ou moins animées du Souffle (Esprit) : des humains et Dieu » (pasteur Marc Pernot), suivez ce lien* ou sautez à la fin de cet article (sa conclusion est excellente)
La jeunesse française : une mentalité nouvelle, prélude à un nouveau genre de vie
La fracture.
Dans l’évolution des sociétés, la jeunesse peut être une aile marchante. Elle témoigne des changements de valeurs en cours. C’était le cas dans les années 1960. Aussi bien, au tout début du grand virage de cette époque, en 1957, l’Express propose à l’IFOP (Institut français d’opinion publique) de réaliser une grande enquête en face à face par questionnaire auprès des 15-29 ans. Les résultats de ce sondage sont publiés sous forme de feuilleton. Françoise Giroud, cofondatrice de l’Express, invente à cette occasion, le concept de « nouvelle vague », formule qui deviendra célèbre, car elle anticipe l’affirmation de la jeunesse comme catégorie sociale à part dans les années 1960, puis dans les décennies suivantes » (p 13). Ce sondage sera reconduit par l’IFOP de 10 ans en 10 ans, les décennies suivantes jusqu’en 1998, puis suspendu. Puis ce fut une pause. Cette recherche a repris récemment en vue de la publication d’un livre sur la jeunesse actuelle aux éditions Les Arènes. Plus de 1500 personnes âgées de 18 à 20 ans ont été interrogées en février 2021. « Cette enquête 2021 sur la génération des 18-30 ans révèle une véritable fracture avec les autres générations. Cette jeunesse a grandi avec internet et les réseaux sociaux, a connu le terrorisme et la crise du Covid-19, mais elle dépasse largement les étiquettes, trop souvent réductrices, qu’on lui a accolées… Elle apparaît à la fois désenchantée et résiliente, tolérante en matière de mœurs et de religion, mais aussi intransigeante sur l’égalité et le climat » (page de couverture). Dans son livre : « La fracture » (1), Frédéric Dabi (avec Stewart Chau), nous expose comment le jeunesse d’aujourd’hui se distingue de la société environnante. Ecrit à la veille des élections présidentielles en 2022, cette étude porte une attention particulière aux attitudes politiques. Elle scrute évidemment l’impact du choc imposé par l’épidémie de Covid. Cet impact a été violent, mais il n’a pas brisé le ressort de vie de cette jeunesse. « Cette jeunesse désenchantée dans une époque malchanceuse est néanmoins « une jeunesse fluctuat nec mergitur » (p 17-19). Les données abondantes de cette enquête appellent un examen attentif à partir de la lecture du livre. Elles peuvent être envisagées avec différents regards et sous différents angles. Nous choisissons d’envisager la manière dont cette jeunesse, à travers une mentalité nouvelle, anticipe une évolution du genre de vie, une nouvelle manière de vivre. C’est un regard positif qui n’exclue pas les craintes qu’on peut nourrir sur certains points, notamment dans le champ politique.
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Décès de Benoit XVI
A l’âge de 95 ans, l’ancien pape Benoit XVI est décédé le 31 décembre 2022. Ce décès a suscité de nombreux hommages. La tonalité des commentaires varie selon leurs auteurs, en se portant sur tel ou tel aspect de sa vie. Ainsi, dans certains milieux, il a été apprécié...

Dynamisme de vie dans un monde qui se construit
Jack Ma, fondateur d’Alibaba
Toutes les informations affluent pour nous dire que nous vivons dans un monde de plus en plus interconnecté, une mondialisation qui se poursuit à vive allure. Et la Chine fait désormais partie de cet univers. Cependant, pour certains, elle peut paraître encore lointaine, un peu étrange selon la représentation de notre histoire. Et même parfois, cette évocation peut engendrer une certaine crainte. La même crainte apparaît vis à vis de la mondialisation. Et si la crainte l’emporte sur la conscience que nous participons à une aventure qui peut se révéler positive pour nous tous, alors on entre dans la défense et le repli. Nous y sommes. C’est le moment où les populismes s’accompagnent de réflexes nationalistes. Alors, en regard, il nous faut poursuivre et amplifier le grand récit de ce qui unit, de ce qui est en train de se construire partout dans le monde, un monde qui doit faire face à des défis communs, de la misère au saccage de la nature.
Le souffle de la vie
L’Éternel Dieu forma l’homme de la poussière de la terre, il souffla dans ses narines un souffle de vie
et l’homme devint un être vivant.
Genèse 2,7
Jésus leur dit de nouveau: La paix soit avec vous! Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie.
Après ces paroles, il souffla sur eux, et leur dit : Recevez le Saint-Esprit.
Jean 20,21-22
Pensez-y. Le premier souffle de l’homme, en fait, de toute l’humanité, fut celui de l’Esprit-Saint. L’initiative et la source de cette première respiration furent celles de Dieu qui souffla dans les narines de sa sculpture d’argile l’esprit de vie. Ainsi, l’homme de boue devint l’homme debout ! L’Adam[1], façonné de l’adama,[2] devint un être spirituel ![3] Dès sa naissance, sa conscience ouverte au monde et à l’éternité[4] lui permet, en communion avec le rouah[5] divin, de planer en esprit et de sonder l’œuvre accomplie de la création naturelle et, de là, veiller sur le bien-être de la terre qu’il habite[6].
Toute vie est sacrée
En provenance d’une culture où régnait la séparation et le compartimentage, nous découvrons aujourd’hui l’interconnexion et l’unité. Sur le plan religieux, on se focalise plus sur des lieux où se manifesterait une obsession et une manipulation du sacré. Comme le fait remarquer Richard Rohr : « Dans une religion mûre, le séculier devient sacré. Il n’y a plus deux mondes. Nous devons quitter le monde séculier pour trouver le monde sacré, car ils se rejoignent. C’est la signification du voile du temple qui s’est déchiré quand Jésus est mort. Le temple divisait la réalité entre le monde saint à l’intérieur et le monde impie à l’extérieur. C’est pourquoi Jésus dit que le temple doit tomber ; « Pas une pierre ne restera sur une autre » (Marc 13.1-2) ». Notre mot profane vient du latin « pro » et « fanum » qui signifie : « en dehors du temple ».
Le théologien jésuite, Teilhard de Chardin va dans le même sens : « En vertu de la création, et, encore plus, de l’incarnation, rien ici-bas n’est profane pour ceux qui savent voir ». Selon Richard Rohr, « il y a seulement un monde et c’est le monde surnaturel. Il n’y a pas un monde naturel dans lequel Dieu n’est pas » (1)
Le paradoxe chrétien : être humain – être divin
Le paradoxe chrétien : être humain — être divin, Jean-Yves Leloup
Par Pierre LeBel
Ce dernier des nombreux livres du théologien et philosophe orthodoxe, Jean-Yves Leloup, est composé de trois essais chacun complet en soi, mais présentés ici en complémentarité les uns des autres autour d’un thème central. Le premier répond à la question, « qu’est-ce qu’être chrétien aujourd’hui » ? Son deuxième essai nous interpelle à nous considérer nous-mêmes comme icônes ou manifestations du réel, du Dieu invisible et insaisissable. Enfin, le dernier nous présente les Béatitudes comme chemin vers la bienheureuse metanoïa, la transfiguration. Ils ont en commun comme thème central le paradoxe chrétien selon lequel nous sommes « par grâce ce que Dieu est par nature[1] ».
Nous vivons, comme Occidentaux, au sein d’une société plus que jamais frileuse à l’endroit de la religion et du langage chrétiens. Nous avons, il me semble, deux devoirs : (1) revisiter différemment et plus profondément notre foi et la spiritualité qu’elle évoque afin de mieux la saisir ou, préférablement, la laisser de nouveau nous saisir, et (2) apprendre de nouvelles façons de la vivre et d’en parler, de nouvelles expressions et métaphores qui pourraient la rendre attrayante et pertinente. La seule alternative serait d’en prendre nos distances comme le font aujourd’hui un nombre important de nos concitoyens. Pensons seulement à la montée de la non-religion en France comme au Canada[2].
Pour sa part, Jean Lavoué nous signale que « certains cherchent des mots nouveaux pour dire aujourd’hui l’inouï de l’Évangile ». Selon lui, « les mots ont trop servi. Ils semblent usés. Les termes de chrétienté puis de christianisme ont comme épuisé leurs ressources. Outres vides, ils laissent s’échapper par toutes leurs fissures le vin nouveau de la parole. » Encore faudrait-il « désempierrer la source pour tenter de la retrouver[3] ». Le livre de Jean-Yves Leloup vient souffler de nouveau le vent rafraîchissant de l’Esprit et de la Parole en invitant les disciples de Yeshoua (Jésus en araméen) « à mener une vie aussi paradoxale que la sienne, aussi énigmatique et lumineuse que la sienne.[4] »
Mémoires d’un galérien du Roi Soleil
J’ai repris la lecture d’un livre acheté au Musée du Désert, dans les Cévennes, en 2008, ce musée retraçant l’histoire des premiers protestants : Mémoires d’un galérien du Roi Soleil, par Jean Marteilhe.
En 1700, un jeune homme de 17 ans, de Bergerac en Dordogne, décide de fuir les dragonnades avec un ami de son âge, et de quitter le royaume de France. Il est de la « religion prétendue réformée » (RPF), protestant donc.
En ce temps, le roi louis XIV a décidé de convertir de force ces hérétiques à la vraie religion, la catholique. Tous les moyens sont bons, y compris ces dragonnades qui autorisaient les dragons du roi à s’installer dans les familles, piller, voler, violer, tuer en toute impunité, jusqu’à la reddition du maître des lieux qui adjurait ou mourait. Les femmes étaient enfermées, souvent à vie, les enfants arrachés à leur famille, placés en orphelinat, pour « éradiquer le mal ».
Les tenants de cette nouvelle religion avaient réclamé auparavant la réforme du catholicisme, à l’époque critiquable avec l’achat des indulgences et autres trafics d’argent. En réponse à cette démarche, le Pape avait excommunié l’un de ses leaders, le moine allemand Martin Luther. Nous sommes au 16eme siècle.
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Ecothéologie et pentecôtisme
Dans la prise de conscience écologique, une nouvelle vision théologique est apparue au point de porter un nom : écothéologie. Michel Maxime Egger nous en a montré les différents visages (1). Nous savons aussi comment le théologien Jürgen Moltmann a sous-titré son livre : « Dieu dans la création » paru dès 1988 : « Traité écologique de la création » et poursuivi ensuite constamment son œuvre en ce domaine (2). En 2015, le pape François publie dans ce domaine une encyclique retentissante : « Laudato si’ » (3). Dans la dernière décennie, ce mouvement est également apparu dans le champs pentecôtiste, du moins chez certains théologiens anglophones. Sachant l’expansion actuelle du pentecôtisme dans le monde, ce fait est important d’autant que certaines manifestations politiques du pentecôtisme dans certains pays ont pu être contestées.
En Dieu communion, une harmonie pour la terre
La perspective d’une théologienne grecque : Ioanna Sahinidou
Une contextualisation de la Perichorese christique pour la crise écologique
Scientifique, philosophe, Ioanna Sahinidou a soutenu une thèse de doctorat à l’Université du Pays de Galles (University of Wales Trinity Saint David. Department of Theology) et elle publie en 2014 un livre intitulé : « Hope for the suffering ecosystems of our Planet. The contextualisation of Christological Perichoresis for the ecological crisis » (1)
Pour une renaissance de la recherche théologique en Afrique francophone
Dr Rodolphe Gozegba de Bombémbé, dirigeant fondateur de l’Association A9
La recherche théologique en Afrique francophone est une préoccupation qui me tient profondément à cœur. En tant que théologien africain, je suis conscient des défis auxquels sont confrontés nos chercheurs dans ce domaine. Il est temps de mettre en lumière ces difficultés et d’appeler à une action concertée pour les surmonter.
L’un des problèmes majeurs que rencontrent les théologiens africains est le manque de ressources, en particulier en ce qui concerne l’accès aux bibliothèques bien fournies et aux ouvrages de référence. Les institutions académiques en Afrique francophone font face à un déficit de livres et de fonds de recherche. Les bibliothèques existantes sont souvent sous-équipées, ce qui limite considérablement la portée des recherches théologiques. Cette situation englobe le développement des étudiants et le potentiel des jeunes chercheurs.
Richard Rohr et le Centre pour l’action et la contemplation
« L’un des charismes fondateurs de saint François d’Assise était la manière dont il intégrait la contemplation et l’action. »
Voilà ce qu’écrit le prêtre franciscain américain, Richard Rohr, dans sa méditation quotidienne du 12 juin 2022[1] à laquelle 80 000 personnes étaient déjà abonnées en 2013[2]. Rohr a fondé le Center for Action and Contemplation (CAC)[3] à Albuquerque, au Nouveau-Mexique, en 1987. Le centre a comme mission « d’introduire la sagesse et les pratiques contemplatives chrétiennes qui soutiennent la transformation et inspirent l’action aimante ». Le CAC offre des programmes d’études comme la Living School for Action and Contemplation, des cours en ligne, et des conférences ponctuelles. Dans un article de 2020 dans le prestigieux magazine The New Yorker, Eliza Griswold note « [qu’] au cours des quatre dernières décennies, il [Rohr] a acquis une foule de sympathisants dévouée pour sa vision provocatrice du christianisme ». Le titre de son article est évocateur : Richard Rohr Reorders the universe[4]. En 2011, le réseau de télévision américain, PBS, l’a qualifié de « l’un des auteurs et conférenciers de spiritualité les plus populaires au monde[5] ». Alors, qui est-il cet homme dont le profil dépasse les cadres traditionnels de la religion ?
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Jean-Luc Porquet a publié, dans le Canard Enchaîné du 31 mai, un article bref, mais décisif, sur les impasses dans lesquelles notre société se débat actuellement. On n’attend pas forcément des réflexions de fond dans un tel journal, mais la prise de recul est, ici, tout à fait bienvenue. Le point de départ est un commentaire sur l’invitation à l’Élysée de quatre « sociologues » (aucun n’a une activité actuelle de recherche dans ce domaine) pour tenter de renouer le lien avec un corps social qui échappe de plus en plus à la prise du politique. L’article reproduit le conseil critique formulé, à cette occasion, à l’adresse d’Emmanuel Macron, par Jean Viard : « Le problème, c’est que vous n’avez pas de récit face à la transition climatique. Vous nous racontez le piston, le moteur, le turbo… Mais l’enjeu, c’est le but, pas le capot de la voiture ! ».
Là-dessus Jean-Luc Porquet ajoute un commentaire : « mais pourquoi attendre du Président qu’il nous fournisse un « récit » ? En est-il seulement capable ? Son « récit » ne peut que s’inscrire dans sa vision du monde, laquelle est dominée par un seul mot : « compétitivité ». Face à la « rupture de civilisation » qui s’annonce, tout ce que propose Macron, c’est que la France devienne « leader des industries vertes ».
Les voies de la paix à travers la construction de la cohésion sociale et la promotion du dialogue interreligieux et interculturel en Centre Afrique
Entretien avec Rodolphe Gozegba, docteur en théologie et Président de l’association A9
- Depuis quelques mois, l’association A9, tout en poursuivant son action pour la création de jardins potagers et le développement de l’autonomie alimentaire à Bangui, s’est engagée dans la promotion du dialogue interreligieux et interculturel en Centre Afrique. Pourquoi cette nouvelle orientation ?
Cette action fait partie intégrante des neuf (09) actions prévues par A9 dès la création de l’association. Elles répondent toutes à des problématiques minant le pays; la première de ces neuf (09) actions a été la distribution de kits (Bêche, houe, arrosoir, semences) dans le cadre de l’opération « Nourris ta ville en 90 jours » pour participer à l’introduction de l’autonomie alimentaire à Bangui. La seconde visant au retour de la cohésion sociale en RCA a commencé par la création d’une formation interculturelle et interreligieuse.
La révolution ChatGPT
Regard œcuménique sur ChatGPT
Interview de David GONZALEZ sur RCF : La révolution ChatGPT » , par Geneviève Gubert : https://www.rcf.fr/vie-spirituelle/regard-oecumenique?episode=342086
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Si la première chose qui vous vient à l’esprit est, « ras-le-bol de l’aliénation à Internet » : « Désolé, mais j’ai du mal à m’intéresser à la prose (ou aux vers) produits par des ordinateurs, pourtant j’ai un master en intelligence artificielle, ou peut-être est-ce parce que j’ai un master en intelligence artificielle. J’aime infiniment mieux discuter avec des vraies personnes, avec un cœur, plus ou moins animées du Souffle (Esprit) : des humains et Dieu » (pasteur Marc Pernot), suivez ce lien* ou sautez à la fin de cet article (sa conclusion est excellente)
La jeunesse française : une mentalité nouvelle, prélude à un nouveau genre de vie
La fracture.
Dans l’évolution des sociétés, la jeunesse peut être une aile marchante. Elle témoigne des changements de valeurs en cours. C’était le cas dans les années 1960. Aussi bien, au tout début du grand virage de cette époque, en 1957, l’Express propose à l’IFOP (Institut français d’opinion publique) de réaliser une grande enquête en face à face par questionnaire auprès des 15-29 ans. Les résultats de ce sondage sont publiés sous forme de feuilleton. Françoise Giroud, cofondatrice de l’Express, invente à cette occasion, le concept de « nouvelle vague », formule qui deviendra célèbre, car elle anticipe l’affirmation de la jeunesse comme catégorie sociale à part dans les années 1960, puis dans les décennies suivantes » (p 13). Ce sondage sera reconduit par l’IFOP de 10 ans en 10 ans, les décennies suivantes jusqu’en 1998, puis suspendu. Puis ce fut une pause. Cette recherche a repris récemment en vue de la publication d’un livre sur la jeunesse actuelle aux éditions Les Arènes. Plus de 1500 personnes âgées de 18 à 20 ans ont été interrogées en février 2021. « Cette enquête 2021 sur la génération des 18-30 ans révèle une véritable fracture avec les autres générations. Cette jeunesse a grandi avec internet et les réseaux sociaux, a connu le terrorisme et la crise du Covid-19, mais elle dépasse largement les étiquettes, trop souvent réductrices, qu’on lui a accolées… Elle apparaît à la fois désenchantée et résiliente, tolérante en matière de mœurs et de religion, mais aussi intransigeante sur l’égalité et le climat » (page de couverture). Dans son livre : « La fracture » (1), Frédéric Dabi (avec Stewart Chau), nous expose comment le jeunesse d’aujourd’hui se distingue de la société environnante. Ecrit à la veille des élections présidentielles en 2022, cette étude porte une attention particulière aux attitudes politiques. Elle scrute évidemment l’impact du choc imposé par l’épidémie de Covid. Cet impact a été violent, mais il n’a pas brisé le ressort de vie de cette jeunesse. « Cette jeunesse désenchantée dans une époque malchanceuse est néanmoins « une jeunesse fluctuat nec mergitur » (p 17-19). Les données abondantes de cette enquête appellent un examen attentif à partir de la lecture du livre. Elles peuvent être envisagées avec différents regards et sous différents angles. Nous choisissons d’envisager la manière dont cette jeunesse, à travers une mentalité nouvelle, anticipe une évolution du genre de vie, une nouvelle manière de vivre. C’est un regard positif qui n’exclue pas les craintes qu’on peut nourrir sur certains points, notamment dans le champ politique.
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Le souffle de la vie
L’Éternel Dieu forma l’homme de la poussière de la terre, il souffla dans ses narines un souffle de vie
et l’homme devint un être vivant.
Genèse 2,7
Jésus leur dit de nouveau: La paix soit avec vous! Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie.
Après ces paroles, il souffla sur eux, et leur dit : Recevez le Saint-Esprit.
Jean 20,21-22
Pensez-y. Le premier souffle de l’homme, en fait, de toute l’humanité, fut celui de l’Esprit-Saint. L’initiative et la source de cette première respiration furent celles de Dieu qui souffla dans les narines de sa sculpture d’argile l’esprit de vie. Ainsi, l’homme de boue devint l’homme debout ! L’Adam[1], façonné de l’adama,[2] devint un être spirituel ![3] Dès sa naissance, sa conscience ouverte au monde et à l’éternité[4] lui permet, en communion avec le rouah[5] divin, de planer en esprit et de sonder l’œuvre accomplie de la création naturelle et, de là, veiller sur le bien-être de la terre qu’il habite[6].
Toute vie est sacrée
En provenance d’une culture où régnait la séparation et le compartimentage, nous découvrons aujourd’hui l’interconnexion et l’unité. Sur le plan religieux, on se focalise plus sur des lieux où se manifesterait une obsession et une manipulation du sacré. Comme le fait remarquer Richard Rohr : « Dans une religion mûre, le séculier devient sacré. Il n’y a plus deux mondes. Nous devons quitter le monde séculier pour trouver le monde sacré, car ils se rejoignent. C’est la signification du voile du temple qui s’est déchiré quand Jésus est mort. Le temple divisait la réalité entre le monde saint à l’intérieur et le monde impie à l’extérieur. C’est pourquoi Jésus dit que le temple doit tomber ; « Pas une pierre ne restera sur une autre » (Marc 13.1-2) ». Notre mot profane vient du latin « pro » et « fanum » qui signifie : « en dehors du temple ».
Le théologien jésuite, Teilhard de Chardin va dans le même sens : « En vertu de la création, et, encore plus, de l’incarnation, rien ici-bas n’est profane pour ceux qui savent voir ». Selon Richard Rohr, « il y a seulement un monde et c’est le monde surnaturel. Il n’y a pas un monde naturel dans lequel Dieu n’est pas » (1)
Le paradoxe chrétien : être humain – être divin
Le paradoxe chrétien : être humain — être divin, Jean-Yves Leloup
Par Pierre LeBel
Ce dernier des nombreux livres du théologien et philosophe orthodoxe, Jean-Yves Leloup, est composé de trois essais chacun complet en soi, mais présentés ici en complémentarité les uns des autres autour d’un thème central. Le premier répond à la question, « qu’est-ce qu’être chrétien aujourd’hui » ? Son deuxième essai nous interpelle à nous considérer nous-mêmes comme icônes ou manifestations du réel, du Dieu invisible et insaisissable. Enfin, le dernier nous présente les Béatitudes comme chemin vers la bienheureuse metanoïa, la transfiguration. Ils ont en commun comme thème central le paradoxe chrétien selon lequel nous sommes « par grâce ce que Dieu est par nature[1] ».
Nous vivons, comme Occidentaux, au sein d’une société plus que jamais frileuse à l’endroit de la religion et du langage chrétiens. Nous avons, il me semble, deux devoirs : (1) revisiter différemment et plus profondément notre foi et la spiritualité qu’elle évoque afin de mieux la saisir ou, préférablement, la laisser de nouveau nous saisir, et (2) apprendre de nouvelles façons de la vivre et d’en parler, de nouvelles expressions et métaphores qui pourraient la rendre attrayante et pertinente. La seule alternative serait d’en prendre nos distances comme le font aujourd’hui un nombre important de nos concitoyens. Pensons seulement à la montée de la non-religion en France comme au Canada[2].
Pour sa part, Jean Lavoué nous signale que « certains cherchent des mots nouveaux pour dire aujourd’hui l’inouï de l’Évangile ». Selon lui, « les mots ont trop servi. Ils semblent usés. Les termes de chrétienté puis de christianisme ont comme épuisé leurs ressources. Outres vides, ils laissent s’échapper par toutes leurs fissures le vin nouveau de la parole. » Encore faudrait-il « désempierrer la source pour tenter de la retrouver[3] ». Le livre de Jean-Yves Leloup vient souffler de nouveau le vent rafraîchissant de l’Esprit et de la Parole en invitant les disciples de Yeshoua (Jésus en araméen) « à mener une vie aussi paradoxale que la sienne, aussi énigmatique et lumineuse que la sienne.[4] »
Mémoires d’un galérien du Roi Soleil
J’ai repris la lecture d’un livre acheté au Musée du Désert, dans les Cévennes, en 2008, ce musée retraçant l’histoire des premiers protestants : Mémoires d’un galérien du Roi Soleil, par Jean Marteilhe.
En 1700, un jeune homme de 17 ans, de Bergerac en Dordogne, décide de fuir les dragonnades avec un ami de son âge, et de quitter le royaume de France. Il est de la « religion prétendue réformée » (RPF), protestant donc.
En ce temps, le roi louis XIV a décidé de convertir de force ces hérétiques à la vraie religion, la catholique. Tous les moyens sont bons, y compris ces dragonnades qui autorisaient les dragons du roi à s’installer dans les familles, piller, voler, violer, tuer en toute impunité, jusqu’à la reddition du maître des lieux qui adjurait ou mourait. Les femmes étaient enfermées, souvent à vie, les enfants arrachés à leur famille, placés en orphelinat, pour « éradiquer le mal ».
Les tenants de cette nouvelle religion avaient réclamé auparavant la réforme du catholicisme, à l’époque critiquable avec l’achat des indulgences et autres trafics d’argent. En réponse à cette démarche, le Pape avait excommunié l’un de ses leaders, le moine allemand Martin Luther. Nous sommes au 16eme siècle.
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Pionnières
“L’avenir de l’homme est la femme. Elle est la couleur de son âme”.
Louis Aragon
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Dynamisme de vie dans un monde qui se construit
Jack Ma, fondateur d’Alibaba
Toutes les informations affluent pour nous dire que nous vivons dans un monde de plus en plus interconnecté, une mondialisation qui se poursuit à vive allure. Et la Chine fait désormais partie de cet univers. Cependant, pour certains, elle peut paraître encore lointaine, un peu étrange selon la représentation de notre histoire. Et même parfois, cette évocation peut engendrer une certaine crainte. La même crainte apparaît vis à vis de la mondialisation. Et si la crainte l’emporte sur la conscience que nous participons à une aventure qui peut se révéler positive pour nous tous, alors on entre dans la défense et le repli. Nous y sommes. C’est le moment où les populismes s’accompagnent de réflexes nationalistes. Alors, en regard, il nous faut poursuivre et amplifier le grand récit de ce qui unit, de ce qui est en train de se construire partout dans le monde, un monde qui doit faire face à des défis communs, de la misère au saccage de la nature.
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De retour en Centre-Afrique après un doctorat autour de la théologie de l’espérance de Jürgen Moltmann, Rodolphe Gozegba anime l’association A9.
Dans un pays vulnérable confronté au défi de la pauvreté, du dérèglement climatique, des conflits politico-religieux, A9 entreprend une action pacifiante selon deux axes particulièrement innovants : le développement d’une agriculture urbaine visant à l’autonomie alimentaire sous forme de jardins potagers dans une grande ville africaine, et la mise en œuvre d’une formation en vue de la compréhension interreligieuse et interculturelle en partenariat avec l’université de Bangui.
Les bienfaits et les fruits d’une spiritualité plus ouverte et inclusive des pratiques traditionnelles
Suite à l’intérêt qu’a suscité au cours de l’été l’article de Pierre LeBel sur la théologie autochtone au Canada et les déplacements qu’elle propose, Témoins a décidé d’offrir un webinaire sur ce thème avec Pierre LeBel et ses deux invités.
La chrétienté ayant participé à la colonisation des territoires et des peuples dans les Amériques, l’Afrique, en Asie et en Océanie, il s’ensuit que la postchrétienté participe à la décolonisation des territoires et des peuples autochtones au Canada et ailleurs dans le monde. Que nous proposent les théologiens et les croyants autochtones afin que la foi chrétienne soit véritablement libératrice ? Notre webinaire portera sur le Québec afin de voir comment ses enjeux se réalisent sur le terrain.
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