EDITO
Donne-moi la force de vivre
En ce temps de confinement, la santé physique, psychologique et émotionnelle de beaucoup autour de nous a été fragilisée. « Donne-moi la force de vivre », la prière que fait l’un des membres de notre rédaction chaque matin, témoigne d’une aspiration à la résilience largement partagée. Comment se relever ? Ou puiser la force de vivre ? Peut-on rebondir à tout âge ? Qu’est-ce-ce qui pourrait, à terme, représenter une chance, en nous rendant plus humain, plus attentif, plus résistant, et nous changerait, en mieux ?*
Les psychologues américains Richard Tedeshi et Lawrence Calhoun de l’Université de Caroline du Nord à Charlotte, ont dégagé cinq critères de croissance posttraumatique à partir de récits de vie collectés lors de leur étude :
. « une meilleure appréciation de la vie en général (une prise de conscience de ce que représente la vie et de son caractère précaire) ;
. des relations plus authentiques et chaleureuses avec sa famille et ses amis ;
. un sentiment d’être plus fort et résistant qu’auparavant (ce qui paraissait insurmontable ne l’est plus) ;
. la découverte de nouveaux possibles (une nouvelle trajectoire professionnelle, de nouveaux buts dans la vie, de nouvelles priorités…);
. un enrichissement de la foi religieuse ou de sa philosophie de vie (les théories sur le monde sont chamboulées) ».
Ces témoignages, pour Gustave-Nicolas Fischer, professeur honoraire, spécialisé en psychologie de la santé, comme ceux de ce nouveau sommaire de Témoins, invitent à « un processus de métamorphose qui va mobiliser chez la personne des forces psychiques tout à fait nouvelles »… « Jamais les crépuscules ne vaincront les aurores. Étonnons-nous des soirs et vivons les matins ». (Guillaume Apollinaire). Bonne lecture !
David Gonzalez
* Sciences humaines n° 328S, août-septembre 2020, « La force de vivre », Dossier coordonné par Héloïse Lhérété. (Cf. Marc Olano, p. 38)
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Éveiller l’aurore !
Guy Aurenche a relu le livre du rabbin Haïm Korsia, Réinventer les aurores. Il en tire une leçon pour notre pays.
Quoi de plus fascinant que l’aurore ? Comme l’horizon, je ne peux jamais la posséder. L’aurore est mouvement, marche dans l’obscurité vers la lumière. Dès que je veux saisir l’un de ses éclats, elle est déjà devenue autre. De même l’horizon se dérobe devant notre désir. Il suggère la confiance comme ce que vécut le peuple hébreu sortant d’Égypte et marchant longuement « vers le pays que « Je » vous donnerai ». C’est bien ce « Je » qui entraîne, malgré la nuit. Ce n’est pas moi qui fixe le point d’arrivée … même si je le fais souvent pour me rassurer. Nous voici invités à faire de notre vie un mouvement vers… l’aurore, vers « Celui qui est Présent dans la nuit » de Noël.
L’Afrique face au réchauffement climatique : Bossongo
Un village centrafricain de la grande forêt équatoriale face au réchauffement. Témoignage de Rodolph Gozegba
Je m’appelle Rodolphe Gozegba de Bombémbé et suis originaire de la République Centrafricaine. J’ai été élevé à Bangui mais ai eu la chance de passer toutes mes vacances scolaires dans le village natal de ma mère qui se situe à 45 kilomètres au sud de la capitale dans ce que nous appelons communément la grande forêt (jungle ou forêt vierge pour les Européens).
Ce village porte le nom de Bossongo et me tient particulièrement à cœur.
Mon activité professionnelle m’a longtemps tenu éloigné de mon pays. J’y retournais bien de temps en temps mais la période réduite de mon séjour me cantonnait à la capitale où résidait la majorité de ma famille. Bossongo restait cependant dans mon cœur et parfois se rappelait à moi par des images de verdure, de sérénité, de grande forêt dense regorgeant de richesses de toutes sortes, de joyeux gazouillis d’oiseaux de toutes espèces, d’une végétation luxuriante de fleurs et de plantes de toutes hauteurs. Les habitants m’apparaissaient souriants et pleins de joie de vivre. Je me souvenais aussi de mes camarades exubérants, des fêtes sans fin des samedis soirs où tous les habitants dansaient gaiement au son des tam-tam et tambourins ainsi que des longues veillées animées par les anciens du village qui racontaient des contes qu’eux même avaient appris de leurs ancêtres à des enfants et des adultes captivés par leurs récits.
L’espérance en mouvement
Affronter la menace environnementale et climatique pour une nouvelle civilisation écologique. Joanna Macy, Chris Johnstone Michel, Maxime Egger, par Jean Hassenforder
Les éditions Labor et Fides nous offre une collection dédiée à la question écologique. « Les études des scientifiques convergent. La civilisation industrielle basée sur la consommation industrielle des ressources entame désormais une confrontation ultime avec les limites du système terre dont elle dépend. Les dérèglements et dégradations en cours provoquent des dommages et catastrophes naturelles de plus en plus graves et des souffrances intolérables à un nombre croissant d’êtres humains. La collection « Fondations écologiques » dirigée par Philippe Roch et Michel Maxime Egger, propose des ouvrages cherchant à dégager les concepts, les valeurs et les moyens propres à fonder une civilisation respectueuse des limites écologiques d’un côté, et de la diversité des aptitudes et des aspirations humaines de l’autre » ( p 4).
En 2018, est paru dans cette collection, un livre de deux personnalités écologiques anglophones : Joanna Macy et Chris Johnstone : « L’Espérance en mouvement. Comment faire face au triste état de notre monde sans devenir fou » (1). Ce livre est préfacé par Michel Maxime Egger, un pionnier francophone de l’écospiritualité et de l’écopsychologie (2). En suivant cette préface (au thème repris dans une vidéo) (3), nous entrerons dans la perspective de la transition écologique et nous apprécierons l’appel de ce livre dans toute son originalité.
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A propos du Centre pastoral Saint Merry à Paris
Témoigner d’une bonne nouvelle, d’une présence, d’une espérance, voilà qui peut intéresser les amis de Témoins. « Notre monde serait triste de la disparition d’une « source » de paix, de joie et d‘engagement, qui ne sont pas si nombreuses en ces temps tourmentés ».
Crée en 1975 par le cardinal Marty, archevêque de Paris, le Centre pastoral avait pour mission d’inventer de nouvelles propositions pour dire la foi chrétienne au cœur d’un quartier en pleine rénovation, à la rencontre d’une modernité triomphante, de l’art et de la culture contemporaine. Pendant 45 ans il a concilié la célébration, la solidarité, l’accueil inconditionnel – tout spécialement des personnes « en marge » de l’église catholique-, le dialogue avec l’art moderne, et l’expérimentation de formes participatives dans l’animation d’une communauté et la prise de décisions.
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Temoins – Qui sommes-nous ?
Un positionnement original
Témoins est connu aujourd’hui pour sa culture chrétienne interconfessionnelle, un christianisme de conviction et d’ouverture, son engagement en faveur d’un renouvellement des pratiques d’église. Témoins est une organisation modeste quant à ses ressources et ses effectifs immédiats ; mais, par son positionnement, sa culture et ses réseaux, il joue un rôle substantiel d’incitation et de stimulation pour un témoignage chrétien à la mesure de la mutation culturelle d’aujourd’hui.
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De l’Église rassemblée-confinée à l’Église comme semence
L’inculturation comme trajectoire kénotique des églises émergentes à Montréal, par Pierre Lebel
Introduction
Le contexte de mon mémoire est la postchrétienté, « la défunte chrétienté », selon Jacques Grand’Maison, dont il s’« inquiète des modes religieuses ou pastorales anti-intellectuelles, et tout autant du retrait et de l’enfermement dans des bulles religieuses hors du pays réel.[1] » En ce qui concerne le mouvement évangélique, c’est celui-ci qui a fait revivre le protestantisme au Québec francophone au cours des cinquante dernières années pour en devenir la figure principale. Le Québec de mon enfance était hermétiquement catholique. Tout a basculé lors de la « Révolution tranquille et de l’ouverture québécoise à un monde international autre que celui du catholicisme romain[2] », au courant des années 1960. Presque du jour au lendemain, le Québec s’est modernisé par la volonté d’un état qui a repris de l’Église les domaines de l’éducation, de la santé et des services sociaux qui, jusqu’ici, lui appartenaient selon une tradition multi-centenaire. L’ouverture au monde propulsée par EXPO 67 a laissé, au Québec, la porte grande ouverte aux nouvelles idées — philosophiques, politiques, spirituelles et religieuses. Les missionnaires évangéliques en ont aussi profité, tout comme l’ont fait les adeptes des spiritualités orientales et du Nouvel Âge sans parler des nombreuses autres voix et mouvements d’ordre social et politique. Le Québec est devenu dès lors une société pluraliste.
De nouvelles expressions religieuses apparaissent
Face au confinement, le développement de la communication internet dans les églises : chance ou pis-aller, par Jean Hassenforder
Face au confinement, de nombreuses églises ont mis en place un dispositif internet pour remédier à l’absence de célébrations : messes, cultes, assemblées. L’effort a été considérable et des résultats appréciables ont été observés. Cependant, on perçoit aussi un certaine morosité.
On peut effectivement s’interroger quant à la comparaison entre l’ancien et le nouveau système de communication, quelque provisoire qu’il soit, en terme de perte, d’équivalence et de gain.
La perte, c’est incontestablement le vécu fraternel, un vécu qui pouvait être porteur au-delà même du message communiqué, un vécu qui pouvait également déboucher sur une communion mystique. Cependant, il existe une dimension de ce vécu essentielle : le petit groupe. A cet égard, la communication internet porte également la conversation (1). L’équivalence s’effectue au niveau de la transmission d’un enseignement, d’un message. On découvre aujourd’hui que l’enseignement magistral, les conférences sont facilement transmissibles par internet. Cela vaut pour les prédications. Et, de plus, on peut envisager une grande variété de messages correspondant à une grande diversité de cheminements. Le gain, ce peut être une invitation à voir plus grand, à voir plus loin, à regarder hors les murs et à s’adresser à tous les gens en recherche qui ne fréquentent plus les églises.
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Penser le christianisme à l’heure d’internet
Rédacteur en chef de la revue ‘Civilta Cattolica’, à travers deux livres : « Cyberthélogie » (2014) et « Quand la foi passe à travers le réseau (2017) », Antonio Spadaro nous aide à « penser le christianisme à l’heure d’internet ».
La religion digitale. Quelle vie en église à l’heure numérique ?
Il y a, dans le monde anglophone, une activité intense de l’expression chrétienne sur le web, et en regard, une recherche très dynamique sur « la religion digitale » comme le montre l’apport de deux chercheurs : Tim Hutchins et Heidi Campbell.
https://www.temoins.com/quelle-vie-en-eglise-a-lere-numerique/
Humanisme numérique
Depuis plusieurs années, Pierre-Jean explore les technologie de la communication. Nous lui avons demandé comment il envisage la relation entre culture numérique et spiritualité.
Pierre-Jean nous montre l’expansion d’internet, les conséquences révolutionnaires de la culture numérique, la recherche d’un « humanisme numérique » (Milad Doueihi).

La joie et l’offense
En quittant Noël – période de joie malgré les inquiétudes, voire pire pour certains d’entre nous – nous abordons une période particulière avec la nouvelle année, empreinte elle aussi d’incertitude sur l’avenir, le devenir d’une forme de société et d’un mode de vie en mutation profonde.
Et pourtant, cette période est aussi le moment d’avancer sur de nouveaux chemins. Le moment de retrouver la joie au-delà de tous les aléas : cette joie profonde qui habite en nous, intemporelle, qu’on recontacte dans l’isolement, la louange, l’action de grâce, le dialogue avec Celui qui nous donne son Amour de façon inconditionnelle.
Je retrouve cette joie en moi, comme beaucoup d’entre nous, une joie à la fois étonnante et apaisante, dans les moments de calme et de recueillement que je passe avec Lui, notre Ami, fidèle dans ses promesses. La promesse que je préfère en ce moment est celle que “rien ne peut nous séparer de l’amour de Dieu, manifesté en Jésus-Christ.”
Rien ni personne ne peut me séparer de Lui. Alors ? Qu’est-ce qui souvent m’empêche d’entrer dans sa joie, dans la jubilation, et la paix qu’il me donne à coup sûr dans ces moments de grâce ?
La peur m’en empêche, c’est certain. Elle revient souvent, alors qu’Il nous engage sans cesse à tout lui remettre dans la confiance, la confiance du petit enfant à l’égard de son père. Il pourvoira à mes besoins, je l’ai constaté si souvent dans les périodes de crise, il me soutiendra dans la tourmente, comme il l’a toujours fait : je l’observe avec le recul. Il ne nous abandonne jamais, nous le savons : nous pouvons rester confiant, quelquefois aux pires moments, par un effort de volonté, et bannir la peur qui revient malgré nous. Elle n’est pas de Lui.
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Du sens à la vie des mots
Qui reçoit un texte, limpide ou pas, le saisit, clairement ou pas. Si c’est une lettre il s’y ajoute de l’indéfinissable, une chaleur ou une non chaleur intime, selon qu’elle émane d’une administration ou d’une personne amie. Le sens qui s’en dégage donne une information, utile ou pas, une compréhension, nouvelle ou pas, un plaisir, neuf ou retrouvé. Les mots frappent la tête ou non, frappent ou non le cœur.
Durant des années j’ai lu et entendu les écrits de Paul avec le respect dû aux textes inspirés et une totale adhésion à leurs contenus théologiques. Les deux ou trois conseils qu’il donne aux églises sur la « gestion » des femmes atténuaient malgré moi la puissance de son message évangélique.
Or voici quelques semaines une évidence m’est apparue fortement : cet homme-là, quand il rédige ses épitres, sait ce dont il parle. Et pour cause : sa source d’information est le Ressuscité Lui-même !
TRANSCENDARTS – Blog et dialogue
Interview de Pierre LeBel
- Peux-tu, PIERRE, te présenter en quelques mots aux lecteurs de Témoins ?
Je suis Québécois, marié à Alice depuis 45 ans. Nous avons 3 enfants, tous mariés, et 5 petits-enfants. J’ai été le fondateur et directeur du centre de Jeunesse en Mission (JEM) à Montréal de 1986 à 2019. Je suis l’un des anciens de JEM Canada et l’un des responsables pour le réseau des centres de JEM dans les villes d’Amérique du Nord. Depuis ma conversion en 1973, à 21 ans, je me sens appelé à rendre l’Évangile accessible et pertinent pour la génération actuelle. Mon souci est de contribuer à l’interprétation de l’Évangile au cœur de notre société devenue postchrétienne.
- Selon quelle intention et dans quel but as-tu créé l’espace de conversation spirituelle et théologique sur Facebook : TranscendArts ?
À l’origine, j’ai créé TranscendArts, blogue et dialogue, afin de faire connaître un cours d’introduction à la spiritualité chrétienne que j’offrais depuis quelques années déjà. Celui-ci a donné naissance à mon livre, Imago Dei, devenir pleinement humain. J’ai rapidement commencé à publier de courts textes afin d’aider les chrétiens des églises évangéliques en particulier à mieux comprendre et être témoins de la foi dans le contexte de la laïcité récente du Québec. J’ai aussi fait connaître des auteurs, des livres, des articles de journaux et des évènements que je considérais comme étant pertinent pour ce qui est de la foi en lien avec la culture. À cet effet, j’ai pu contribuer au lancement du film de Guillaume Tremblay, L’Heureux naufrage (2014), ainsi que faire la promotion d’une série de conférences que nous avions organisées dans un bistrot en relation avec des thèmes clés du film. Parmi nos invités, nous étions heureux d’avoir Frédéric Lenoir qui a aussi été invité à l’émission de télévision la plus regardée au Québec, Tout le monde en parle, où il a fait un exposé éblouissant de l’Évangile. Le groupe FB est public et donc visible au grand public.
Les églises avant et après le confinement
Rodolphe GOZEGBA
Je viens d’un continent, d’un pays (la Centrafrique) marqué par les souffrances: la guerre qui touche les plus innocents, les maladies, tel le paludisme, qui déciment les familles, la pauvreté qui supprime tout espoir… J’y ai supporté beaucoup d’épreuves. Habitué à côtoyer la douleur, j’ai vu beaucoup de personnes mourir autour de moi, sans raison…
Quand la crise sanitaire a éclaté, je n’ai pas vraiment été déstabilisé, même si je compatissais avec les familles touchées, mais une chose m’a fait beaucoup réfléchir et m’a marqué : le confinement. Déjà le mot en lui-même : enfermement ! Et sa dimension : le monde a été confiné ! Je n’aurais jamais imaginé que cela puisse arriver ! Mais je n’ai pas encore trouvé d’explication à cet évènement.
Sur le plan existentiel, j’ai compris ce qui s’est passé : un virus appelé Covid-19 a fait son entrée en Europe en provenance de Chine. J’ai lu les journaux, regardé les émissions télévisées. Tous ne sont pas d’accord entre eux, mais un fait est qu’un microscopique virus a causé une pandémie.
Et sur le plan spirituel, je n’ai pas de réponse ; je cherche encore, car je ne veux pas tirer de conséquences théologiques trop hâtives sur cela.
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« Réparer la République ». Entretien avec Guy Aurenche
L’art de méditer, une collection des Éditions Émpreinte innovante
Jean Hassenforder : Comment est né ce projet?
David Gonzalez : « L’art de méditer », la nouvelle collection proposée aux Éditions Empreinte temps présent, est née de l’envie d’innover dans le domaine de l’édition, partagé avec Denis Guillaume. Nous avons travaillé durant un peu plus d’un an sur des anthologies de grands auteurs, à partir du désir commun de rejoindre une nouvelle génération de lecteurs, de plus en plus habituée aux textes courts des réseaux sociaux. Deux autres manuscrits, de Jean Hassenforder et de Bernard Lamy, nous ont été confiés pour ce projet. La collection remet au goût du jour des classiques du christianisme avec une approche novatrice.
JH : Quels sont les objectifs de cette collection?
DG : Ce sont les mêmes « objectifs » que ceux des éditions des Cent meilleurs poèmes de la langue française ou des Mauvaises pensées choisies de Nietzsch.
Dans chaque livre, vous trouverez un commentateur qui ne vous abandonne pas, qui vous équipe pour la journée, vous offre le petit noir du matin et la camomille du soir, un paquetage de campagne où il a glissé ce qui stimulera votre esprit, et tranquillisera votre âme.
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