Analyses de réalités culturelles.

Ce livre nous présente des réalités culturelles très diverses.
Dans le premier cas, l’analyse porte sur le contenu de la gamme de publications placées à portée de la main des acheteurs attendant aux caisses pour payer leurs achats. « Les auteurs mettent ainsi en évidence un message très consumériste sur ce qui constitue « la bonne vie », un message qui est ensuite analysé à la lumière de la Parole biblique » (p.62). Qu’est-ce que ces magazines nous disent à propos du sexe, de la beauté, de la santé, de l’information, de la richesse, de la célébrité ? En regard, quelle est la vision biblique concernant ces différents aspects de la vie, Qu’est-ce qu’une vie bonne selon l’Evangile ?
« La musique populaire ouvre une fenêtre sur les aspirations de l’âme. Les études culturelles s’attachent à mettre en évidence les thèmes clef et les messages des musiciens qui font écho dans leur audience » (p. 80). Sous le titre : « désespoir et rédemption », un essai est consacré à l’un des artistes musiciens les plus provocateurs et les plus controversés de notre époque, le rappeur Eminem. « En examinant soigneusement la lyrique et la musique d’Eminem, l’auteur met en évidence une ressource qui offre un aperçu sur les désirs et les peurs d’une génération » (p.80).

On change de registre en abordant la déclaration universelle des droits de l’homme. Quelle est son origine ? Quelle a été son influence ? Si aujourd’hui, elle rencontre des obstacles dans certains champs culturels ( relativisme post-moderne, islamiste..), comment les chrétiens peuvent-ils la promouvoir, en la fondant, pour leur part, sur la transcendance divine ?
Un autre chapitre porte sur l’architecture des « megachurch » aux Etats-Unis. « Qu’est ce que la manière selon laquelle une église est construite dit au sujet des valeurs de la congrégation ? » (p. 114). Ici l’accent est mis sur la vie de l’assemblée. L’auteur propose une analyse critique.
D’autres chapitres portent sur des tendances culturelles actuellement puissantes aux Etats-Unis.
Un chapitre sur l’activité incessante déployée dans le business nous a paru particulièrement pertinent et pouvant concerner aussi le lecteur français, car cette suractivité se répand à l’échelle internationale. L’auteur analyse cette tendance en terme historique. Si le nombre d’heures de travail n’a pas augmenté, la répartition de celles-ci, et les changement dans les groupes concernés, accroît leur impact. Souvent, l’activité est survalorisée : « Je fais, donc je suis ». Les choix se multiplient alors que les limites entre les différents espaces de vie tendent à s’estomper. En regard, l’auteur nous propose une réflexion biblique sur la conception du temps et appelle au discernement dans les occupations.

Un autre chapitre porte sur le développement des blogs. L’auteur est un pasteur concerné par la jeunesse qui découvre que celle-ci exprime sa vie intime dans la blogosphère. Il fait apparaître combien ce mode de communication engendre une remise en cause des formes traditionnelles de l’autorité et appelle le développement d’une théologie de la participation.
Les noces et les funérailles sont également l’objet de ces analyses où l’on retrouve le développement d’un désir d’expression personnelle.
Ces aperçus témoignent de la grande richesse de cet ouvrage. En Grande-Bretagne, un travail de discernement analogue est accompli depuis dix ans à grande échelle par l’association Damaris (4).

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