Comment ne pas envisager notre présent et notre avenir de croyants en Christ, sans être bouleversé, en communion avec Lui, par les malheurs qui atteignent aujourd’hui notre humanité. Un empire de mensonge apparaît. En Ukraine, la guerre massacre des populations et ravage des villes. La famine est à nouveau évoquée. L’épidémie n’est pas sans répliques. Et là, soudain, la vie des femmes les plus fragiles est menacée. Scandale, parfois des Églises sont associées aux forces du mal.

« D’où nous viendra le secours ? Le secours nous vient de l’Éternel » (psaume 121). Le passé ne commande pas entièrement le présent. La promesse est là. Dieu sera tout en tous (1 Cor 15.28). La grâce de Dieu remplit notre avenir et éveille notre présent. Aujourd’hui, l’Esprit est à l’œuvre, à nous d’en reconnaître les marques ! Et c’est à chaque fois ce que nous essayons de faire dans les News et les revues de presse de Témoins.

Si telle Église, jusque il y a peu dominante et dominatrice, cherche à sortir de ce contre témoignage, sa situation se dégrade est en passe de s’abimer. La sociologue, Danièle Hervieu-Léger, si écoutée sur ce site, envisage le risque d’implosion. Et elle esquisse une nouvelle configuration : une Eglise en terme de diaspora, déjà en germe dans l’éclosion de tant de groupes de partage et de prière, comme de petites communautés. N’est-ce pas là aussi une pratique de vie chrétienne expérimentée par Jean Lavoué ? En même temps, l’Esprit nous ramène à une vision de la foi, telle qu’elle est apparue dans toute sa fraicheur et telle qu’elle répond aujourd’hui à notre aspiration de fraternité et de vérité expérientielle et à une prise de conscience d’un nouveau monde en gestation dans une dimension écologique. C’est bien là la recherche de Jean Lavoué et celle que vient rapporter Pierre LeBel dans son article sur la théologie autochtone au Canada, une émergence d’un nouveau paradigme. C’est une nouvelle respiration. Par ailleurs, s’esquisse sur notre site une reprise de méditations plurielles. Et toujours une expression de vécu : Diane de Souza nous rapporte l’expérience d’une présence humaine à l’approche de la mort : Etre là tout simplement…

L’article de Guy Aurenche sur le nouvel usage d’une communication internet par la communauté de Saint Merry, toujours innovante, témoigne d’une innovation  qui se  révèle très pertinente. Danièle Hervieu-Léger a montré dans son livre les possibles effets libératoires de cette communication. Cherchons le meilleur plutôt que le pire dans les medias. A cet égard, David Gonzalez évoque le retentissement du message si porteur de la série : The Chosen, un nouveau regard qui touche et rencontre tant d’aspirations.

David Gonzalez  éclaire également pour nous des événement de la vie culturelle. La série Miss Marvel nous apparaît comme un phénomène à l’échelle d’un nouveau monde dans une dimension internationale et interreligieuse. Du fond des temps, l’humiliation est bien une réalité qui suscite le ressentiment et l’amertume. David Gonzalez nous présente un livre d’Olivier Abel à ce sujet.

Dans un registre hautement constructif, Rodolphe Gozegba décrit l’expérience de Bangui pour le développement de l’autonomie alimentaire. C’est une note d’espoir qui appelle des solidarités en retour. N’est-ce pas, parmi d’autres, un signe que l’Afrique veut sortir de sujétions qui ont pu l’asservir, dans l’émergence d’un immense potentiel humain et spirituel…Frédéric de Coninck, sociologue et bibliste, apprécié sur le site de Témoins au fil des années, nous fait part de sa réflexion sur la menace découlant du dérèglement climatique telle qu’il l’a développé dans un livre paru récemment aux Editions mennonites. L’effondrement n’est pas une fatalité. Dans un monde fracturé, les chrétiens sont bien équipés pour exercer un rôle prophétique en appelant à sortir de l’emprise des richesses matérielles pour entrer dans un mode de vie responsable.

Ainsi, dans ces temps troublés, nous nous confions au Dieu de l’espérance (Romains 15.13). Comme l’écrit Jürgen Moltmann, « le futur est un élément essentiel de la foi qui est essentiellement chrétien. C’est la foi de Pâques. La foi signifie vivre dans la présence de Christ ressuscité et nous mouvoir dans le royaume de Dieu qui  en train de venir… » Et il ajoute :  « Nous attendons et nous avançons, nous espérons et nous endurons, nous prions et observons » (De commencements en recommencements  p 87-88)). Cet esprit peut accompagner nos prochaines lectures…

Jean Hassenfroder

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