Si, dans notre ressenti comme dans notre analyse, nous percevons une crise généralisée, elle revêt des formes différentes, mais appelle la même « metanoïa », transformation du cœur et de l’esprit.

Les différentes Eglises sont interpellées. Elles se veulent en mouvement pour répondre. Ici, on observe un déphasage massif et les efforts peinent à prendre la mesure du problème. Et là, on entrevoit une recherche d’évolution et d’initiative.

Mais, s’il y a une crise ecclésiale, il y en a une, plus vaste encore, celle de notre civilisation. Pour y faire face, une mutation est nécessaire, entre autres, l’émergence d’un nouveau genre de vie, tel que Michel Maxime Egger l’exprime en terme de « sobriété heureuse ». Mais le fond du problème est bien la crise spirituelle diagnostiquée par Philippe Dautais : « l’humanité a rompu avec l’univers du vivant et le souffle qui l’anime ». Ainsi, sommes-nous tous appelés à écouter l’Esprit de vie, l’Esprit de Dieu, dans les signes de sa présence, dans les graines d’amour qui nous invitent à l’espérance. C’est un mouvement qui touche les Eglises, mais les dépasse de très loin. Comme l’écrit Michel Maxime Egger, nous voici appelés à être des « méditants militants ». Une voix se rappelle à nous et se fait entendre : « Et, voici, je fais toutes choses nouvelles » (Esaïe 43.19 ; Apocalypse 21.5).

J.H.

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