“Demeurez en moi, comme moi en vous” .De même que le sarment ne peut de lui-même porter du fruit s’il ne demeure pas sur la vigne, ainsi vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi.. Si vous demeurez en moi et que mes paroles demeurent en vous ,demandez tout ce que vous voudrez et vous l’obtiendrez”(jean 15.. versets 4 et7 version Bible de Jérusalem..)

 

Porter du fruit en recevant la sève nourricière

Ce qui me frappe dans ces versets c’est qu’ils soient si statiques : “demeurez en moi”.
Tel que je l’imagine, “porter du fruit’ c’est agir, servir les autres, donc marcher, s’engager. Comment porter du fruit si on reste assis, si on demeure ? La parabole des talents nous avertit que nous devons user de nos dons, ne pas les enterrer. Ici on a l’impression que l’on aura tout rien qu’en priant. Sans rien faire. Je trouve cela étonnant.

Reposant peut-être ?
Finalement on a besoin de sève, d’être nourri, pour porter du fruit et nourrir les autres. On a besoin d’avoir un endroit auquel on appartient avant de se lancer et d’aller de par le monde. La vigne est notre repère. Peut-être qu’alors il est plus facile de porter les autres, de les soutenir, et d’être une richesse et un soulagement pour eux. Si nous ne demeurons pas sur la vigne nous nous epuisons et nos actions peuvent finir par nous paraitre vaines, et nos responsabilites trop lourdes. Porter du fruit est finalement une sorte de collaboration avec Dieu !

Amandine

Par Son Esprit, trouver le vrai repos

« Où demeures-tu ? » demandent les deux premiers disciples en rencontrant Jésus. Il leur dit « venez et voyez ». Ils vinrent donc et virent où il demeurait, et ils demeurèrent auprès de lui ce jour-là. (Jn 1 38-39)
Venir à Jésus, et le contempler. Prendre ce temps, avoir ce désir, ce goût, avant d’entrer dans une journée « active », d’entrer en relations avec d’autres, avant de prendre une décision.
« Demeurez en moi ». Heureusement, Seigneur, que Toi, Tu as fait le premier pas. Demeurer en Toi, une seule seconde, m’est impossible sans Ton Esprit, qui m’arrête dans le brouhaha de mes pensées en me disant : « venez et goûtez comme  le Seigneur est bon » (Ps 34.9). Changement radical de perspective, vrai repos. C’est dans ce lieu de reconnaissance et d’amour qu’une prière tranquille s’élabore.

Marie-Thérèse

Devenir veilleur pour demeurer en Lui 

Demeurer en Jésus pourrait se dire : rester branché sur la source de la vraie vie, sur l’amour qui l’anime. Alors bien sûr, en phase avec Lui, que pourrais-je demander d’autre que ce que je désire au plus profond du meilleur de moi même et que le Seigneur désire me donner : sa Vie en abondance ?
Et si je demeure en Lui je saurai quoi demander pour moi comme pour les autres et, le recevant, partager avec ceux qu’Il met sur ma route ce qui est juste et bon.
Mais comment demeurer en Lui ? Laisser peu à peu monte la sève et ne pas l’obstruer ? Là est la difficulté : Chaque jour, apprendre à me nourrir du pain de la Parole, rencontrer le Seigneur dans la prière, être dans une sorte de veille permanente, de vigilance intérieure. Difficile oui, mais il vaut la peine de tendre à cela car, loin de me perdre dans ce non effort si difficile je me retrouve et me reconstruis en m’abandonnant à la volonté de Celui qui sait mieux que moi même qui je suis appelée à devenir.

Françoise

Cultiver une confiance totale dans l’action du Saint Esprit

Ce qui me touche d’abord dans ces versets, c’est l’union profonde qu’ils
évoquent entre Jésus et chaque croyant : une union si profonde que seule
l’image d’un lien organique, qui unit ici le cep de vigne et le sarment,
directement rattaché à lui, semble pouvoir l’évoquer fidèlement ; lien
aussi exprimé par l’apôtre Paul dans l’épître aux Romains (« si nous
sommes devenus une même plante avec lui … ») ; lien enfin que Jésus nous
invite à nouer avec lui quand il nous invite à venir demeurer en lui, «
habiter » ce qu’il est, habiter son amour, son humilité, son obéissance
à son père céleste….

Ce mot « demeurer »a d’ailleurs, aussi, le sens de persister, de rester
dans le même état, ce qui implique une décision ; nous devons donc
préserver cette relation, croire par la foi que dans le cadre de ce lien
si intime avec Jésus, la sève, qui ne peut venir que du cep, va couler
en nous et produire du fruit aussi naturellement qu’elle en produit dans
un pied de vigne ; et de même que le seul travail d’un sarment consiste
à laisser couler cette sève, de même notre travail consiste surtout à «
cultiver »cette confiance totale dans ce que va faire le Saint-Esprit en
nous si nous le laissons faire, ainsi que le dit Paul dans une autre
lettre, celle adressée aux Ephésiens : « car nous sommes son ouvrage,
ayant été créés en Jésus-Christ pour de bonnes œuvres, que Dieu a
préparées d’avance, afin que nous les pratiquions. »

Jésus est la Parole du Père incarnée ; demeurer en lui, laisser ses
paroles demeurer en nous, orienter notre vie, c’est donc être dans la
volonté du Père ; c’est être assuré que notre prière sera exaucée car,
comme Jean le dit un peu plus loin, elle sera faite « dans le nom » de
Jésus (« demandez ce que vous voudrez, et cela vous sera accordé »).

Alain

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