On peut envisager le monde de différentes manières, par exemple dans les termes d’une tourmente à laquelle nous devons faire face. Une image nous vient alors : celle d’une nuit où, par-ci, par-là, des lumières apparaissent. Ne seraient-ce pas les consciences engagées dans la recherche de la vérité, de l’amour, de la justice et de la paix ? Jésus nous parle de ces lumières qui sont autant de phares. Jésus nous montre comment ces lumières sont précieuses : « On n’allume pas une lampe pour la mettre sous un boisseau » (Matthieu 5.15). On peut lire cette News de Témoins comme nous faisant apparaitre sous différentes formes des consciences lumineuses qui nous éclairent

Dans la longueur du temps, le christianisme anabaptiste, dont on célèbre actuellement le 500è anniversaire, rompt avec le conformisme et se caractérise par un engagement de foi personnel et le choix évangélique de la paix. Nous avons interrogé quelques personnalités mennonites à ce sujet. Autre temps, voici de nouvelles interrogations, des interrogations vitales auxquelles il faut répondre : la condition des femmes longtemps assujettis au patriarcat, la condition de vivant aujourd’hui menacée. En réponse, la recherche de l’écoféminisme chrétien

Comme toute conscience, la conscience chrétienne est confrontée aujourd’hui à la violence dévastatrice de guerres ravageuses. A cet égard, a-t-on suffisamment prêté attention aux massacres à Gaza ? Il est heureux que des chrétiens s’interrogent à ce sujet dans un examen de conscience salutaire. De même, à partir d’un texte du livre d’Esaïe sur l’engrenage de l’oppression : « il n’y a pas de paix pour le méchant », le sociologue Frédéric de Coninck apporte « un éclairage sur ce que peut être l’attitude des chrétiens dans cette brutalité omniprésente ». Cependant, la violence de l’homme s’exerce aussi sur la nature. En retour, le dérèglement climatique commence à nous atteindre de plein fouet. Riche en biodiversité, l’Afrique est également menacée. A Bangui, animée par Rodolphe Gozegba, l’association A9, vient d’organiser un colloque sur l’environnement. Là, dans le mouvement de la culture africaine qui reconnait le don de la Création, un constat a pu s’opérer et des stratégies élaborées pour faire face à la menace

C’est bien dans tous les contextes qu’on attend des chrétiens qu’ils soient artisans de paix. Ainsi, dans une ville de la région parisienne, le maire adjoint, Pascal Colin promeut un dialogue interreligieux pacifiant. Si on charge les prisons de purger la violence de notre société, une violence qui bien souvent exprime une misère sociale, elles sont alors un lieu de tension et de désespoir. C’est donc aussi le lieu d’une attente de salut à tous égards. Aumônière dans une prison de femmes, Diane de Souza nous apporte un précieux témoignage. « Il arrive que la prison puisse être l’occasion, pour ceux qui n’ont été aimés par personne de découvrir la bienveillance, le pardon, l’Amour (de Dieu), la douceur, la communauté des frères et des sœurs. La lecture de la Bible ».

Dans la rubrique : Vie et spiritualité, dans la veine de Témoins qui, au long des années, permet l’expression de l’expérience chrétienne, Diane de Souza nous fait part de son histoire de vie, de son histoire de foi. Et dans cette même rubrique, nous accueillons aujourd’hui une contribution majeure : une interview par Pierre LeBel de Xavie Jean-Bourgeaud et Guillaume Tremblay, réalisateur du film : « Terre Promise ». Ce film poursuit l’exploration de leur recherche spirituelle à la suite de leur film précédent : « Va vers toi ».  Si cette œuvre vient à la suite de : « L’Heureux naufrage » qui décrivait le sentiment ambigu laissé par l’effondrement de l’Institution catholique au Québec, elle regarde maintenant vers l’avenir et concerne toute la francophonie. Elle décrit un chemin et les ouvertures qui s’y manifestent. « Ce fut un moment surprenant pour moi un jour de penser que je pouvais voir d’un autre regard ma vie et de la voir extraordinaire et magique au lieu de triste et monotone », écrit Guillaume. Et Xavie nous exprime une espérance : « La Terre promise, c’est la possibilité, ici et maintenant, de construire aujourd’hui un monde habitable, une vie habitable…La liberté vient quand la lumière vient. Et la lumière vient quand on va vers nous. La Terre promise, est ce nous libéré ! ».

Des lumières dans la nuit ! A certains moments, cette nuit est bien sombre.  Les lumières sont fragiles. Avec la grâce de Dieu, il y faut résister et persévérer. A d’autres moments, on y voit la voie lactée ou la promesse de l’aube. Cette News nous présente toute une gamme d’expériences. Par beau temps comme par mauvais temps, la lumière divine brille à travers nous (Matthieu 5. 13-16).

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