NOTES

 

[1] Marc 2.22.

[2] Comme l’affirme Andrew Buckler, « traduire le titre relève déjà du défi : “Mission shaped church” – une Eglise pour la mission, mais aussi une Eglise façonnée par la mission » (« “Mission shaped church” Le rapport de l’Eglise d’Angleterre sur les nouvelles expressions d’Eglise », Perspectives missionnaires 51 (2006/1), p. 8). La référence intégrale du rapport est la suivante : Rowan Williams (éd.), Mission-shaped church. Church planting and fresh expressions of church in a changing context, A report from a working group of the church of England’s mission and public affairs council, London, Church House Publishing, 2004.

[3] Le rapport énumère et évalue une douzaine de types de nouvelles expressions d’Eglise : communautés en réseaux, communautés de culte alternatif, Eglises-cafés, Eglise se rassemblant en semaine, implantations traditionnelles de nouvelles Eglises, Eglises de jeunes, Eglises en cellules, etc.).

[4] Andrew Buckler, op. cit., p. 8.

[5] Cité par Steven Croft, « Nouvelles expressions d’Eglise dans le contexte britannique », Perspectives missionnaires 51 (2006/1), p. 13.

[6] Steven Croft, op. cit., p. 12-19. Steven Croft, pasteur anglican, a été chargé de mission pour la coordination des nouvelles expressions d’Eglise. Il précise d’ailleurs : « Signe d’une évolution œcuménique importante, alors que le processus en était à ses débuts, l’Eglise méthodiste a pris contact avec l’archevêque en personne et a proposé de s’impliquer dans cette initiative. “Fresh expressions” est donc une équipe œcuménique, traduction concrète de l’accord entre Anglicans et Méthodistes, chargée de faire passer dans la réalité ce que Rowan Williams décrit comme “une Eglise d’économie mixte” : des Eglises traditionnelles côtoyant des expressions nouvelles de l’Eglise un peu partout » (p. 13).

[7] Robin Gamble, « Mixed economy: nice slogan or working reality », in : Louise Nelstrop, Martin Percy (éd.), Evaluating Fresh Expression. Exploration in emerging church, Norwich, Canterburry Press, 2008, p. 15-23.

[8] Steven Croft, « Fresh expressions in a mixed economy Church », in Steven Croft (éd.), Mission-shaped Questions. Defining issues for today’s Church, Londres, Church House Publishing, 2008, p. 6.

[9] Louise Nelstrop, « Mixed economy or ecclesial reciprocity: which does the Church of England really want to promote? », in : Louise Nelstrop, Martin Percy (éd.), Evaluating Fresh Expression. Exploration in emerging church, Norwich, Canterburry Press, 2008, p. 201.

[10] Michael Moynagh, « Do we need a mixed economy? », in : Louise Nelstrop, Martin Percy (éd.), Evaluating Fresh Expression. Exploration in emerging church, Norwich, Canterburry Press, 2008, p. 177-186.

[11] Ray Anderson, An emergent theology for emerging churches, Downers Grove, InterVarsity Press, 2006.

[12] Michael Moynagh, op. cit., p. 184.

[13] Steven Croft, « Nouvelles expressions d’Eglise dans le contexte britannique », op. cit., p. 19

[14] Jonny Baker, « Baby or Bathwater? Must we Ditch Traditional Church Structures to Do Mission Well? A Perspective from the Emerging Church in the UK », Encounters Mission Ezine 23 (2008/2), p. 5-6.

[15] « Témoins est connu aujourd’hui pour sa culture chrétienne interconfessionnelle, un christianisme de conviction et d’ouverture, son engagement en faveur d’un renouvellement des pratiques d’Eglise et du courant de l’Eglise émergente. Témoins est une organisation modeste quant à ses ressources et ses effectifs immédiats ; mais, par son positionnement, sa culture et ses réseaux, elle joue un rôle substantiel d’incitation et de stimulation pour un témoignage chrétien à la mesure de la mutation culturelle d’aujourd’hui » (www.temoins.com).

[16] Www.eglise-de-demain.hautetfort.com. Matthias Radloff est professeur d’ecclésiologie à l’Institut Biblique et Missionnaire Emmaüs.

[17] Www.logoscom.org

[18] Eric Zander est pasteur de la communauté émergente L’autre rive en Belgique qu’il a implantée en 2007. Après onze années comme directeur de la Mission Evangélique Belge, il est donc revenu à sa vocation première, l’implantation d’Eglises et l’évangélisation, et il expérimente différentes expressions de l’Eglise en réseau.

[19] Par exemple, Jean Hassenforder, « Faire Eglise en post-chrétienté », Hokhma 89 (2006), p. 54-74 ; « Le courant de l’Eglise émergente », Construire ensemble (mars 2007), p. 8-10 (Voir ci-après la description des promoteurs de l’Eglise émergente).

[20] David Brown, Une Église pour aujourd’hui. Expressions nouvelles sur un fondement immuable, Marne-la-Vallée, Farel, 2001 ; « Servir à nos français ». Le défi de l’Eglise émergente, Marne-la-Vallée, Farel, 2009.

[21] Michael Moynagh, L’Eglise autrement, les voies du changement, Paris, Empreinte Temps présent, 2003.

[22] Brian McLaren, Réinventer l’Eglise. Communiquer l’Evangile dans un contexte postmoderne, Valence, Ligue pour la lecture de la Bible, 2006.

[23] Plusieurs articles se font l’écho des discussions et journées d’étude qui ont eu lieu autour de ce livre et des réactions qu’il a engendrées en France : Jean-Pierre Civelli, reçoit très positivement cette production et conclut : « Qu’avons-nous vu là ? Rien d’extraordinaire, rien de nouveau ! Alors vient cette terrible question : pourquoi ne vivons-nous pas ce que nous savons ? McLaren, en résumé, détruit nos alibis et nos fausses excuses : il nous “agace” parce qu’il nous déshabille ! Il le fait fraternellement mais systématiquement » (« Réinventer l’Eglise », Les cahiers de l’école pastorale 61 (2006/3), p. 43). Alain Nisus est lui plus circonspect. Il pointe un certain manque de rigueur de l’auteur, notamment dans sa réception non critique de la postmodernité (« Réinventer l’Eglise, un regard théologique », Les cahiers de l’école pastorale 62 (2006/4), p. 24-38). Donald Cobb est mesuré : « D’un côté, [le livre] foisonne d’intuitions, de remarques perspicaces et laisse percevoir un authentique désir de voir l’Eglise accomplir sa mission dans un monde en mutation. Mais, de l’autre, la vision d’une Eglise qui se trouverait “de l’autre côté” de cette transformation de modernité en “modernité-post” est viciée, voire par endroit minée de l’intérieur, par des éléments qui risquent de porter atteinte au contenu de l’Evangile que cette Eglise sera appelée à y proclamer » (« Faut-il “réinventer l’Eglise” ? Réflexions autour du livre de B. McLaren », La Revue réformée 243 (2007/4), p. 30). Quand à Lydia Jaeger, elle considère que Mclaren « peut nous aider à adapter l’annonce de l’Evangile à un public influencé par le relativisme postmoderne », dont elle partage l’analyse, mais lui reproche par contre « l’absence de regard suffisamment critique sur la postmodernité même » (« Entre modernité et postmodernité : faut-il réinventer l’Eglise ? », La Revue réformée 243 (2007/4), p. 44).

[24] Donald Carson, L’Eglise émergente. Comprendre le mouvement et ses implications, Le Gardeur, Impact, 2008.

[25] Cécile Lerebours Entremont, Apprendre la fraternité ? De l’intériorité à l’alterité, évolution de petits groupes d’adultes aux frontières de l’Église entre 1995 et 2005, Thèses de doctorat, Faculté de théologie catholique, Université Marc Bloch, 2008. « Cette thèse en théologie pratique présente une recherche sur de nouvelles modalités du croire, à partir d’itinéraires personnels de quête d’identité et de sens, et sur de nouveaux modes possibles de regroupement, d’accompagnement et de transmission. Cette recherche s’ancre sur une expérience d’observation durant une dizaine d’années auprès de plusieurs types de groupes restreints d’adultes “en recherche” distancés des structures conventionnelles de l’Eglise catholique, principalement en France. Si nous pensions la dimension d’altérité nécessaire à ces chercheurs de sens, nous pouvions encore nous demander si ces groupes, dans la mesure où ils s’appuyaient à la fois sur l’expérience fraternelle et sur l’Evangile avaient une dimension d’Eglise et participaient aux nouvelles formes de communalisation de la foi » (début du résumé de la thèse de Cécile d’Entremont).

[26] « Les Réseaux du Parvis rassemblent aujourd’hui plus de 50 associations locales, régionales ou nationales, à la recherche d’autres visages d’Eglise. Les Réseaux du Parvis entendent promouvoir des pratiques démocratiques dans le respect des diversités et dans un partenariat égalitaire hommes femmes. Ils se veulent un lieu de rencontre et de reconnaissance mutuelle, une plate-forme d’action, de réflexion, d’échange d’expériences, au service du vivre ensemble dans la fraternité. […] La variété de leurs activités est une grande richesse : échanges sur un thème, conférences, colloques, tables rondes, activités de service, spectacles, fêtes, cafés, partages d’évangile, célébrations… » (www.reseaux-parvis.fr/chretiens-en-liberte).

[27] Cécile Lerebours Entremont, « Qui sommes-nous ? », [en ligne], disponible sur <www.reseaux-parvis.fr/chretiens-en-liberte/reseaux-du-parvis> (consulté le 10 mars 2010).

[28] Cf. www.eglises-maisons.com

[29] Jean Hassenforder, « Une perspective comparative sur l’Église émergente : la Grande Bretagne en mouvement, la France en attente », Perspectives missionnaires 51 (2006/1), p. 42-51.

[30] Il s’agit d’un acronyme anglais qui tient pour S-trengths (forces), W-eaknesses (faiblesses), O-pportunities (opportunités), T-hreats (menaces). On utilise parfois un équivalent français en parlant d’analyse MOFF « M-enaces O-pportunités F-orces F-aiblesses » ou d’analyse AFOM « A-touts, F-aiblesses, O-pportunités, M-enaces ».

[31] Deux ouvrages collectifs catholiques illustrent un certain désir d’ouverture et la soif de nouvelles formes d’Eglise : François Becker, Claude Bernard, Jean Combe et al., Du neuf chez les cathos. Des communautés se libèrent, Villeurbanne, Golias, 2010 ; Jean-Luc Moens (éd.), Paroisses et nouvelle évangélisation. L’apport des mouvements ecclésiaux et nouvelles communautés, Paris, Editions de l’Emmanuel, 2009, et dans ce livre voir en particulier Denis Biju-Duval, « De la paroisse de chrétienté à la paroisse missionnaire » (p. 169-192) ; et Pier Giorgio Perini, « Cellules paroissiales d’évangélisation » (p. 237-250).

[32] On peut penser notamment à l’ouverture précoce au pastorat féminin.

[33] Ecclesia semper reformanda est un des principes protestants, invitant donc l’Eglise à se réformer sans cesse car les institutions ecclésiastiques sont des réalités humaines, qui évoluent au rythme de l’humanité et qui ont donc vocation à sans cesse porter un regard critique sur leur propre fonctionnement.

[34] Les choses sont en voie de changement car si les évangéliques restent minoritaires en France, ils sont aujourd’hui reconnus comme une force à part entière au sein du protestantisme (voir à ce propos Sébastien Fath, Jean-Paul Willaime (éd.), La nouvelle France protestante. Essor et recomposition au XXIe siècle, Genève, Labor et Fides, 2011).

[35] Je pense ici aux réactions dans les milieux évangéliques français qui ont fait suite à la venue de Brian McLaren et à la traduction de son livre. S’il est indéniablement un moteur de l’Eglise émergente, il n’en représente néanmoins qu’un segment. Il est certes très écouté car prolixe mais pas représentatif de toute la nébuleuse de l’Eglise émergente. Son approche est par exemple assez différente de celle du mouvement fresh expressions en Grande-Bretagne. Sa radicalité est certainement à interpréter en lien avec le contexte américain où il apparaît comme réactionnaire d’un évangélisme probablement beaucoup plus fondamentaliste outre-Atlantique qu’il ne l’est en France. Ce serait dommage que la conversation émergente dans les milieux évangéliques français reste focalisée sur cette vision partielle et partiale de l’Eglise émergente.

[36] En lien avec l’implantation de nouvelles Eglises, voir notamment Stuart Murray, Church Planting. Laying Foundations, Carlisle, Paternoster, 1998 ; Ron Gladden, Planter l’avenir. Il y a tant d’Eglises ! Pourquoi en implanter plus ?, Dammarie-lès-Lys, Union Franco-Belge des Eglises adventistes, 2002.

[37] Paraphrase assez libre autour d’un jeu de mot proposé par Scot McKnight (« What is the Emerging Church », Fall Contemporary Issues Conference, Westminster Theological Seminary, [en ligne], disponible sur <http://www.vanguard church.com/ mck_ec.pdf> (consulté le 03 novembre 2009), p. 13).

[38] Voir Ian Bradley, The Celtic Way, Londres, Darton, Longman and Todd, 1993 ; George Hunter, The Celtic way of Evangelism. How Christianity can Reach the West Again, Nashville, Abingdon, 2000.

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