Les semaines et les mois passent, plus vite qu’on ne le voudrait souvent.

Chaque jour apporte son lot de satisfaction, de réalisations, mais aussi de soucis et de contrariétés parfois violentes, qui s’accumulent alors, «et volent en escadrille». Les charges sont nombreuses pour certains. Dans les grandes familles, il peut y en avoir beaucoup, selon l’histoire familiale, selon les héritages de santé ou de maladie. Selon les fragilités, psychologiques, transgénérationnelles, ou de deuil…

Tout cela éclot, se règle, ou s’amplifie au cours de la vie, et peut devenir difficilement gérable pour soi, ou autour de soi.

J’ai hérité d’un lot assez lourd à porter, qui pourrait être désespérant, à vue humaine. Qui peut, par moments, me tirer en dessous de la ligne de flottaison – on fait alors «de la brasse coulée»- comme sans doute beaucoup d’entre nous. On me certifie que j’ai été bien pourvue en épreuves, dans un parcours de vie tenant du parcours d’obstacles.

Et ce qui m’émerveille, avec du recul, c’est que toujours une solution a été trouvée. Ce qui semblait irréalisable a été réalisé dans la durée. Ce qui semblait insupportable a été supporté.

J’ai toujours tout remis entre Ses mains, quels que soient la lassitude ou le découragement. Ainsi au fond, après les pires moments, revenaient la confiance et l’espérance qui maintiennent debout.

Au fil des jours, des rencontres inattendues m’ont donné une piste, une information, un soutien. Des personnes que je voyais peu, étaient présentes au bon moment. Je recevais des signes d’amitié, d’affection, inattendus, au plus fort d’une tempête. Par hasard, des messages ou des vidéo sur mon sujet du jour m’étaient adressés.

Il me revient, en ce moment de novembre où mes relations avec des proches étaient très tendues, avoir reçu «en rafale» un certain nombre de textes et vidéo, de personnes qui n’en savaient rien et ne se connaissaient pas entre elles. Ces textes recommandaient tous fermement de se faire respecter, de garder confiance en sa valeur, quoi qu’on la mette en cause de façon radicale. Cela m’a permis de reprendre pied. C’était, et c’est, extrêmement touchant, si on y prête attention.

Cet enveloppement bienveillant parle de l’Amour de Dieu, et de la promesse de Jésus de ne jamais nous abandonner : «je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde». Oui, effectivement.

Notre Dieu de la rencontre, de la relation, qui attend et espère cette relation avec chacun de ses enfants, chacune de ses créatures, ne nous laisse pas seul. Jamais.

Aujourd’hui encore, je suis dans des difficultés qui aboutissent à une impasse, face à des problèmes familiaux apparemment insurmontables. Je ne désespère pas, malgré le poids et l’horizon fermé. Et je reçois une aide -elle est loin de tout régler- mais c’est une aide.

Il en est de même des textes que je lis, un peu «par hasard», dans la Bible, ou un livre de spiritualité comme Dieu Appelle, ou d’une théologienne comme Lytta Basset… Ouvert, soit au hasard, soit dans la suite de ce que j’ai commencé (et pourquoi celui-là justement aujourd’hui?). Je reçois en plein cœur la phrase juste, qui répond à mon interrogation ; l’encouragement précis sur le lieu précis que je traverse… J’entre alors dans un chemin d’adoration: qu’il est bon notre Père, qui nous envoie son Fils et son Saint Esprit! Ils nous parlent tant, avec tant d’à-propos.

Je peux puiser une force insoupçonnée dans la confiance et l’abandon en Lui ! Une force inattendue dans la joie de Le savoir là, discret, opérant, soutenant, et ne me laissant pas seule malgré les apparences. Je peux y trouver la Paix.

Émerveillement et admiration, pour ce qui m’est donné, dans le creuset de la vie.

Diane de S.

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