La recherche historique nous éclaire sur les conditions et les modalités des changements culturels qui interviennent à certaines époques. La culture dominante semble bien installée. Lorsque les premiers dissentiments commencent à se faire entendre, ils se heurtent aux réactions conservatrices de castes puissantes, voire des pouvoirs établis. Mais des représentations nouvelles apparaissent. Ces occurrences prennent des formes différentes : tantôt un surgissement qui bouscule l’existant, tantôt des émergences qui s’étendent. C’est ainsi qu’un nouveau paradigme scientifique prend le dessus, ou bien que se propage une nouvelle façon de penser et de sentir. Un paysage nouveau apparaît et on peut en découvrir les aspects.
Le livre de Thierry Janssen : « La solution intérieure »(1) nous montre les voies d’une nouvelle médecine du corps et de l’esprit. L’auteur n’est pas lui-même inventeur d’une nouvelle approche médicale, mais il met en scène un ensemble de découvertes qui traduisent et suscitent un regard nouveau. L’impression est d’autant plus forte que ce mouvement se déroule à l’échelle internationale. Thierry Janssen assemble les pièces du puzzle et fait apparaître un nouveau paysage. Cette opération est d’autant plus convaincante qu’elle est menée par une personnalité qui conjugue un ensemble de compétences.

L’auteur : un découvreur aux compétences multiples.

De la chirurgie à la découverte du potentiel humain
En effet, au départ, Thierry Janssen était chirurgien à l’université de Bruxelles. Il s’inscrivait ainsi dans le dynamisme d’un univers technique et scientifique. « Lorsque je travaillais à l’hôpital, l’avenir de la médecine me paraissait essentiellement lié au progrès de la génétique, des neurosciences et de la robotique médicale. A l’époque, j’étais absorbé par de longues journées passées au bloc opératoire, par la formation de jeunes médecins à la chirurgie urologique et par des recherches sur l’influence des hormones et des facteurs de croissance sur le cancer de la prostate. Comme la plupart de mes confrères surchargés de travail, je vivais dans un univers clos et j’étais loin d’imaginer qu’à l’extérieur, de nombreux patients s’adressaient à des thérapeutes dont les pratiques n’étaient pas enseignées à l’université. Ce qu’ils trouvaient auprès de ces thérapeutes « alternatifs » ou « complémentaires » n’avait rien à voir avec la technologie sophistiquée de la médecine moderne. Il s’agissait plutôt d’une qualité de contact humain, d’une écoute différente, de bon sens et surtout, du réveil d’un potentiel de guérison qui sommeille au fond de chacun de nous » (p.15).
Cependant, la quête de Thierry Janssen va l’amener à quitter son poste de chirurgien pour s’engager dans une longue recherche en vue de comprendre la nature des liens qui existent entre le corps et l’esprit humain. Cette motivation est d’abord intellectuelle. Mais, au cours de cette aventure, il va découvrir une réalité qu’il avait tout juste pressentie : la montée de nouveaux systèmes de soins regroupés aux Etats-Unis et dans d’autres pays, sous le terme de « médecine complémentaire et alternative ».

Une enquête de terrain
La recherche de Thierry Janssen va d’abord prendre la forme d’une enquête de terrain. Comme un ethnologue, il part à la découverte de pratiques nouvelles à travers la rencontre de ceux qui les mettent en œuvre. Grâce à une observation participante rendue possible par une attitude empathique, il va recueillir l’expertise qui informe ces systèmes de soins. Il nous raconte comment il se mit ainsi « à étudier les médecines indiennes et chinoises, à rencontrer des chiropracteurs et des ostéopathes, à expérimenter le massage et le shiatsu, à pratiquer la méditation, le yoga et le qigong, à se former à diverses thérapies psychocorporelles ainsi que l’hypnose… »(p.16).

Un éclairage par la recherche.
Le livre écrit par Thierry Janssen rend compte de cette enquête. Mais il va plus loin. Il relie les pratiques alternatives et les savoirs de la science classique en établissant un éclairage réciproque. Et il met en valeur les recherches de plus en plus nombreuses mises en route pour analyser les effets de ces nouvelles pratiques en utilisant souvent à cette fin une instrumentation de plus en plus perfectionnée, par exemple l’imagerie cérébrale. Au total, les différentes recherches recensées par Thierry Janssen confèrent une crédibilité croissante à ce nouveau courant médical. Le livre est ainsi accompagné par une imposante bibliographie renvoyant à des articles ou à des ouvrages le plus souvent en anglais, tant la recherche est active en ce domaine.

Accessibilité et pédagogie.
L’auteur fait preuve aussi d’un remarquable talent pédagogique. En effet, son livre peut être lu à la fois par des lecteurs « ordinaires » et par des médecins. Car, tout en apportant les informations scientifiques les plus pointues, Thierry Janssen s’exprime dans un langage particulièrement accessible. En recensant un livre, on éprouve parfois la nécessité de l’interpréter pour en faire mieux comprendre la signification. Dans ce cas, ce travail n’est pas requis. La lecture de ce livre est à même des susciter chez tous ses lecteurs la joie de la découverte, l’entrée dans un nouveau monde.

De découverte en découverte : un paradigme émergent.

Si notre époque est caractérisée par un élargissement du champ de vision, on comprend que les approches globales se développent particulièrement dans le domaine du vivant qui correspond naturellement à cette démarche.

Un angle de vision : la personne humaine comme agent de guérison.
Dans son livre, Thierry Janssen n’aborde qu’une partie des approches médicales engagées dans cette perspective. Ainsi, nous dit-il, il ne s’y intéresse pas à l’homéopathie, à la médecine des plantes et à l’influence de l’alimentation. « Ces domaines sont certes essentiels, mais j’ai voulu privilégier l’examen de pratiques ne faisant intervenir que la personne humaine comme agent de guérison »(p.28). Cette démarche s’exprime dans le titre du livre : « La solution intérieure ». Cette approche innovante interpelle bien sûr l’ensemble de la médecine. Mais les approches globales mettant en œuvre une analyse du fonctionnement du corps humain dans ses interrelations, nous paraissent particulièrement concernées. En effet, elles accordent généralement une part plus importante à la prise en compte du ressenti et du vécu du patient. Elles s’interrogent donc nécessairement sur son attitude, sa participation et les effets qui en résultent.
Au reste, ces différents approches se retrouvent avec celles étudiées par Thierry Janssen dans la classification des médecines alternatives et complémentaires élaborées aux Etats-Unis (p.24).

Quel programme ?
Mais quel est donc le champ couvert par ce livre ? L’auteur énonce ainsi son projet : « Pourquoi tombe-t-on malade ? Qu’est ce qui déclanche la guérison ? L’être humain a inventé de nombreuses médecines pour soulager ses tensions et ses douleurs. Comment établir des liens et construire des passerelles entre ces différentes approches ? Des médecines de l’esprit qui agissent sur le corps. Des médecines du corps qui agissent sur l’esprit. Une médecine de l’énergie qui soigne le corps et l’esprit »(p.28). Ces orientations structurent le livre en trois parties, elles mêmes balisées par des sous-titres éclairants.
Ainsi la première partie : une médecine de l’esprit pour soigner le corps, se décline dans les sous-titres suivants : 1) Embarrassant : l’effet placebo ; 2) Eclairant : la psycho-neuro-immunologie ; 3) Inquiétant : les dangers du stress. 4) Rassurant : la force de l’esprit.
La médecine du corps pour soigner l’esprit, se décrit par des formules bien choisies : 5) Observer le corps qui souffre ; 6) Interroger le corps qui se souvient ; 7) Toucher le corps qui s’apaise. 8) Aligner le corps qui s’équilibre.
La médecine de l’énergie apparaît comme une démarche majeure issue de grandes civilisations comme la Chine et l’Inde et est expérimentée aujourd’hui dans des innovations occidentales.

L’influence de l’esprit humain : réalité et mode d’action.
Ces chapitres suscitent une compréhension nouvelle et ouvrent des horizons. On y voit par exemple la puissance de l’effet placebo puisque la croyance en des résultats positifs produit, dans certains cas, des effets comparables non seulement à l’ingestion de médicaments mais aussi à des opérations chirurgicales (p.41-42). Ce phénomène montre l’importance du potentiel d’autoguérison. L’auteur en éclaire le fonctionnement par une mise en valeur de « l’effet de sens ». « Donner une signification aux évènements et un sens à la vie, est essentiel pour tous les êtres humains… Guérir consiste avant tout à retrouver un nouvel équilibre… Connaître le diagnostic de sa maladie et comprendre les principes de son traitement semble constituer l’un des facteurs clés de la guérison… »(p.43).
Et la psycho-neuro-immunologie met aujourd’hui en évidence les processus selon lesquels l’esprit peut nous rendre malades ou au contraire nous aide à guérir (2). Non seulement il existe un lien entre le corps et l’esprit, mais ce concept est progressivement remplacé par la définition plus réaliste d’une « unité corps-esprit ». La théorie de l’information vient éclairer l’ensemble du processus. « En fait, la vie s’est organisée de » manière prodigieusement complexe jusqu’à permettre la traduction d’une information matérielle en émotions et en pensées. Pensées, qui, en retour, peuvent être exprimées sous forme d’émotions. Emotions qui finissent par se manifester physiquement sous forme de réactions biologiques ou de comportements. C’est donc le trajet de cette information qu’il faut suivre pour comprendre comment l’esprit influence le corps »(p.57). Et, en conséquence, on perçoit aujourd’hui les effets bienfaisants d’un esprit positif. « En augmentant la capacité d’imagination et de résistance face aux évènements traumatisants, la joie, le plaisir, la gratitude, la compassion et toutes les émotions positives sont des atouts majeurs. Plus que de simplement survivre, elles nous permettent de vivre »(p.62).

Une vision nouvelle.
Nous avons choisi de donner un aperçu des deux premiers chapitres de ce livre parce qu’ils nous paraissaient particulièrement significatifs pour le renouvellement de notre compréhension des processus de guérison, et par suite de la pratique médicale. Cependant, l’ensemble de l’ouvrage est tout aussi moteur pour engendrer une vision nouvelle des dysfonctionnements corporels et des processus thérapeutiques pour y faire face. Cette analyse nous introduit dans la compréhension de nombreuses approches. Mais, en même temps, elle inscrit ce parcours dans une révolution scientifique. « Phénomène de la plasticité du cerveau, cascades psycho-neuro-endocrino-immunologiques, communication électronique et vibratoire au sein de la matrice conjonctive, interractions bioélectromagnétiques entre les individus : notre enquête s’est focalisée sur des arguments scientifiques versés au dossier controversé des médecines alternatives et complémentaires. Il en ressort que chaque individu possède en lui d’importantes capacités de prévention et de guérison… »(p.296).

Les voies du changement

Cette vision nouvelle, comme tous les grands changements de représentation, se heurte, bien sûr, aux thèses et aux pratiques dominantes. Et, à cet égard, on sait combien les obstacles et les résistances peuvent être particulièrement marqués en France. A la lecture de cet ouvrage, on peut donc s’interroger sur les facteurs pouvant favoriser le changement. Comment le nouveau paradigme pourra-t-il se frayer un chemin dans un paysage marqué, pour une part, par la prétention techniciste, les séquelles d’un rationalisme mécaniste, un pouvoir s’imposant de haut en bas dans un mode ou se conjuguent l’héritage des institutions traditionnelles et la puissance des corporatismes et des organisations technocratiques ?

La montée des médecines alternatives et complémentaires.
Comme l’indique une expression familière, le mouvement se prouve en marchant. Or, selon les informations que nous apporte Thierry Jansen, les médecines alternatives et complémentaires se développent rapidement aux Etats-Unis, un pays ouvert au changement, mais ou s’est développée une médecine technicisée peu favorable aux relations humaines. Et justement, c’est parce que cette médecine répond mal aux besoins profonds des malades, que ceux-ci ont fait appel de plus en plus aux nouvelles approches médicales. Des enquêtes indiquent que ces nouvelles approches en Amérique du Nord, mais aussi en Europe, recueillent une faveur croissante de la population. En 1992, le Congrès américain a voté la création du « National Center for Complementary and Alternative Medicine », un nouveau département du « National Institute of Health » (organisation responsable de la recherche médicale aux Etats-Unis) doté d’un budget de 100 millions de dollars et entièrement consacré à l’étude scientifique des nouvelles approches. Plus de quatre vingt facultés de médecine américaines ont inclus certaines approches alternatives et complémentaires dans leur programme d’enseignement.
Au plan mondial , l’Organisation Mondiale de la Santé met en valeur ces nouvelles approches qui, pour une part, sont issues des médecines traditionnelles de grandes civilisations comme la Chine et l’Inde. Et elle les définit comme « un ensemble de pratiques ou les patients sont considérés dans leur globalité au sein de leur contexte écologique. Ces thérapies insistent sur le fait que la maladie ou l’état de mauvaise santé n’est pas seulement causé par un agent extérieur ou une disposition pathologique particulière, mais avant tout la conséquence d’un déséquilibre d’une personne par rapport à son système écologique »(p.18).

Une nouvelle philosophie de la médecine.
Thierry Janssen met en perspective l’avancée de cette nouvelle philosophie de la médecine. En reconnaissant les gains acquis par la médecine classique, il met en regard les insatisfactions et les déséquilibres qu’elle engendre : déshumanisation ressentie par les patients, traitements inappropriés allant de pair avec une surconsommation d’examens et de médicaments. En regard, « les approches alternatives et complémentaires insistent sur le potentiel interne de chaque individu et tentent de mobiliser les capacités d’organisation de l’organisme…. Leur souci de prévenir la maladie constitue sans aucun doute une attitude plus intelligente, plus responsable, mois chère et moins polluante, en parfait accord avec la logique d’une conscience écologique »(p.20). Et, dès lors, la voie est ouverte pour une reconnaissance des thérapies alternatives par la médecine conventionnelle. « Il s’agit plutôt d’évaluer l’efficacité et la place de chaque approche au sein d’une médecine intégré »(p.20).
Ce concept d’une médecine intégrée commence à se répandre (3).

Un contexte nouveau : quels facteurs favorables ?
Cette évolution est encouragée par un certain nombre de tendances qui s’inscrivent dans les transformation actuelles de la société et de la culture.

Un effet de globalisation.
Ainsi l’unification du monde est accélérée par la rapidité vertigineuse dans l’amélioration des systèmes de communication. Les menaces même qui pèsent sur l’équilibre écologique de la terre témoignent de tendances généralisées. En regard, une conscience planétaire apparaît. L’humanité apprend à penser en termes globaux par delà les provincialismes et les corporatismes. Le développement des thérapies nouvelles s’inscrit lui aussi dans une pensée globale.
De nouvelles formes de réflexion apparaissent effectivement. Sans entrer dans une comparaison entre les représentations qui caractérisent la modernité et aujourd’hui la postmodernité ou l’ultramodernité, mettons l’accent sur les courants de pensée qui valorisent la prise en compte de la globalité et, en regard, de la complexité. C’est le développement de la pensée systémique telle que Joel de Rosnay l’expose en France. Sociologue et philosophe, Edgar Morin prône lui aussi la transdisciplinarité et la prise en compte de la complexité : « La réforme de pensée vise à adjoindre à nos capacités analytiques ou séparatrices une pensée qui relie ». Les approches médicales alternatives s’inscrivent dans ce contexte. C’est bien le cas pour une médecine de terrain comme l’endobiogénie.

Un changement culturel.
Les cultures sont elles aussi en transformation. Ainsi, aux Etats-Unis, à partir de 1992, la recherche sociologique a mis en valeur l’apparition d’un nouveau groupe entre les « traditionnels » d’un côté, et les « modernes » de l’autre. Ce groupe porte une culture nouvelle qui valorise la communauté, l’environnement, la personne humaine, la participation démocratique et développe une sensibilité spirituelle et une vision globale de la réalité. Ce nouveau courant, auquel on a donné le vocable de « cultural creatives » (créatifs culturels) se développe rapidement et représente aujourd’hui environ le quart de la population américaine (4). Bien entendu, cette tendance peut être observée également dans d’autres pays, et notamment en Europe. D’après une enquête récente, 17% de la population française s’inscrit dans cette orientation (5). Le développement de ce public s’avère propice aux innovations culturelles comme les médecines alternatives et culturelles et aujourd’hui la médecine intégrée.

De la performance à la responsabilité.
Le perfectionnement et la montée des techniques constituent une des caractéristiques de l’univers médical contemporain. On en perçoit les bienfaits, mais il en résulte également des dérives qui sont bien décrites par Didier Sicard, personnalité médicale au Conseil consultatif national d’éthique (6). Ce facteur intervient dans l’évolution des mentalités. Ancien chirurgien, Thierry Janssen, est bien à même d’analyser les comportements : « Notre culture valorise la performance. Le médecin doit y faire la preuve de ses compétences techniques. Par conséquent, les rôles sont distribués: le patient subit, le médecin soigne et guérit. Une participation du malade au processus de guérison remettrait en cause l’efficacité et l’utilité du soignant. De même, l’industrie pharmaceutique cherche à démontrer la nécessité des médicaments qu’elle propose. Croire que le malade possède en lui un potentiel de guérison reviendrait à ébranler la toute puissance de la science moderne dans son action sur le cours des évènements »(p.39). De même, « en réduisant la maladie, le corps et le malade à des mécaniques prévisibles, la science offre une promesse de contrôle très rassurante pour le médecin »(p.40). La fascination pour la technique d’inscrit dans le même contexte.
A l’inverse, certains patients se révèlent dépendants et peuvent éprouver un sentiment de culpabilité à l’idée qu’ils ont une part de responsabilité dans l’évolution de leur santé (p.297).
C’est dire combien le nouveau paradigme médical requiert la mise en œuvre d’une dimension éthique. Il requiert du discernement. Il s’appuie sur des valeurs comme la sensibilité relationnelle, la responsabilité personnelle, un esprit de service assorti de courage et d’humilité.

Ainsi , le livre de Thierry Janssen remplit bien son mandat : éclairer les voies « vers une nouvelle médecine du corps et de l’esprit ». C’est un travail pionnier. A partir d’une information considérable issue à la fois d’une expérience personnelle et de la fréquentation des recherches existantes en ce domaine, il ouvre constamment des horizons.

Pistes de réflexion chrétienne.

Dans ce livre, Thierry Janssen inscrit les rapports entre l’esprit humain et son corps dans une approche qui met en évidence les interrelations. Et de même, en reconnaissant la place et le rôle des énergies, il resitue l’homme dans une continuité avec la nature.
De fait, par rapport aux excès portés par l’héritage de la modernité classique, il ouvre une vision nouvelle. Il inscrit la médecine dans un paradigme naissant. Cette démarche prend place dans le développement d’une culture nouvelle. « On peut espérer que la médecine de cette nouvelle culture se développera autour de la vision unifiée du corps et de l’esprit humain, qu’elle incitera à un meilleur usage du potentiel interne de l’individu, qu’elle s’occupera autant de prévention que de traitement et qu’elle s’intégrera dans un projet éthique où la responsabilité individuelle sera la preuve d’un engagement réel en faveur de la préservation de la vie sur la terre » (p.311).
Il nous semble que ce pas en avant ouvre des potentialités nouvelles pour la vie et la pratique des chrétiens.

Un héritage revisité.

Cependant, une analyse historique et sociologique nous montre combien une partie des chrétiens est encore influencée par l’héritage de la modernité classique, et par suite, par les oppositions et les réticences que cet héritage, reçu d’une façon rigide, engendre vis à vis des thèses nouvelles. Aussi, tournons-nous vers un théologien, à la fois novateur et aujourd’hui largement reconnu : Jürgen Moltman. Nous renvoyons les lecteurs à une belle anthologie de ses textes recueillis par Jean Bastaire : « Le rire de l’univers. Traité de christianisme écologique » (7).
En opposition aux religions matriarcales de tendance panthéiste, la Bible juive a dû enseigner la différence entre Dieu et le monde, la transcendance de Dieu. Cette vision a permis à l’homme d’acquérir son identité propre et sa dignité par rapport aux sujétions du cadre naturel. Mais, il y a quatre cent ans, la Renaissance a poussé à l’extrême la puissance comme attribut de Dieu. « La puissance, et non plus la bonté et la vérité, devint le prédicat le plus noble de la divinité » (p.30). Dans le même mouvement, l’homme s’est engagé sur la voie de la puissance. Jürgen Moltman nous montre comment René Descartes instaure une conception philosophique qui va à la fois diviser l’homme (le dualisme cartésien) et opposer l’homme à la nature : « L’homme n’est plus un membre de la communauté de la création, mais il s’oppose à celle-ci comme son maître et son propriétaire. Il ne peut plus par conséquent s’identifier lui-même au corps et à la nature, mais devient uniquement le sujet de la connaissance et de la volonté. Cette subjectivation de l’homme correspond à la chosification de l’environnement naturel… » (p.31). Finalement une pensée mécaniste s’est développée. L’homme est divisé, coupé de la nature, et, dans le même temps, il s’éloigne de Dieu (le déisme).

Une vision renouvelée de la création.

En regard, Jürgen Moltman propose une vision renouvelée de la création. En effet, à partir de l’inspiration biblique, il associe deux perspectives : la distinction entre Dieu et le monde, et la connaissance de la présence de Dieu dans le monde et la présence du monde en Dieu. « Dieu n’est pas seulement le créateur du monde, mais aussi l’Esprit de l’univers. Grâce aux forces et aux possibilités de l’Esprit, le Créateur demeure auprès de ses créatures, les vivifie, les maintient dans l’existence et les mène dans son royaume futur. L’histoire de la création est dans cette perspective l’histoire de l’action de l’Esprit divin… Une théologie trinitaire de la création ne part donc pas d’un face à face de Dieu et du monde. Elle part plutôt d’une tension immanente à Dieu lui-même : Dieu crée le monde et il entre, en même temps, en lui. Il l’appelle à l’existence et, en même temps, il se manifeste lui même, à travers cette existence… » (p. 27).
Au XXe siècle, le courant pentecôtiste et charismatique a remis en valeur l’action de l’Esprit de Dieu. Mais, comme l’écrit William R. Davies dans un livre : « Spirit without measure » (8) , il est important de ne pas enfermer cette action dans un cadre trop étroit. Ainsi s’élève-t-il contre des polarisations dangereuses comme « un rétrécissement qui consiste à attribuer au christianisme la propriété exclusive des œuvres du Saint Esprit… Est-il inconcevable que le Saint Esprit soit à l’œuvre à travers différents canaux… Nous avons besoin d’une vision nouvelle du Saint Esprit, plus vaste, plus inclusive et fondée sur les Ecritures » (p. 3).

Foi et guérison

Thierry Janssen met en évidence l’influence de l’esprit humain sur son corps et les processus à travers lequel elle s’exerce. Ainsi montre-t-il l’impact de l’effet placebo. Comme Ernest Lawrence Rossi, il nous invite à penser en terme d’information et, dans la perspective de la psycho-neuro-immunologie, il met en valeur « la psycho-biologie de la guérison » (9).
Ces données nouvelles interpellent les chrétiens. En effet, si une disposition favorable de l’esprit humain peut avoir un effet positif sur l’état de son corps, à combien plus forte raison peut-on estimer que l’Esprit de Dieu, agissant à travers l’esprit humain, est capable d’exercer une œuvre puissante de guérison.
Déjà, une spiritualité chrétienne équilibrée, inspirant des dispositions positives, exerce effectivement des effets bénéfiques. Ainsi, en contrepoint du livre de Thierry Janssen, on pourra lire un ouvrage de William Backus : « Bien dans ma tête. Bien dans mon corps » (10). Il écrit : « Je crois que lorsque nous avons une vie intérieure saine, nous coopérons avec Dieu. Dieu nous a créé de telle façon que les croyances que nous ressassons dans notre esprit influent sur notre état physique ».
Avec William Backus, on peut penser que certains miracles comme la guérison de l’aveugle-né ne s’expliquent pas en terme de phénomènes psycho-biologiques. Mais, si les Evangiles font ressortir l’importance de la foi, de la confiance, de l’adhésion à l’œuvre divine, n’est-ce pas parce que ces dispositions ouvrent un passage à l’action divine. Dans beaucoup de circonstances, la guérison s’opère dans un contexte où le psychisme humain est partie prenante. Comme l’écrit Francis Mac Nutt (11), à notre sens un des meilleurs experts dans le domaine de la guérison divine , la guérison induite par la prière peut se réaliser « 1) grâce à des forces purement naturelles libérées par la prière. 2) par le biais d’une guérison spirituelle ou émotionnelle. 3) grâce aux forces naturelles de récupération du corps activées par la prière. 4) par des forces naturelles, mais sortant de l’ordinaire. 5) par un acte créateur de Dieu, un miracle au sens strict » (p.75-82).
« Vous savez comment Dieu a oint d’Esprit et de force Jésus de Nazareth qui allait de lieu en lieu et guérissait tous ceux qui étaient sous l’empire du diable, car Dieu était avec lui », proclame l’apôtre Pierre dans un chapitre des Actes (Actes 10/38). Cette importance accordée à la guérison dès les origines du christianisme est une caractéristique originale de la foi chrétienne. Bien présente dans l’Eglise primitive, l’accent sur la guérison se heurtera ensuite à de puissants obstacles qui la relégueront au second plan . C’est l’entrée de l’Eglise dans le cercle du pouvoir politique et la dilution du message dans les mentalités dominantes. Plus tard, dans les siècles récents, l’idéologie dominante rationaliste et scientiste fait barrage. Aujourd’hui, l’environnement culturel a changé. La prière de guérison, rencontre des échos plus favorables. L’inspiration évangélique s’exerce à nouveau. Ainsi, en Grande-Bretagne, des ministères de guérison sont apparus au XXè siècle (12). L’Eglise anglicane vient de reconnaître cet appel dans un rapport publié en l’année 2000 : « A time to heal. A contribution towards the ministry of healing » (13). Ce rapport dresse un bilan des aspirations et des initiatives et il recommande le développement d’un ministère de guérison dans l’ensemble de l’Eglise anglicane. Ce document apparaît comme un point de repère important et un signe des évolutions en cours.

Foi et psychologie

En montrant l’influence du psychisme sur la santé corporelle, le livre de Thierry Janssen met l’accent sur l’importance de la psychothérapie. A cet égard, son titre est particulièrement évocateur et percutant puisqu’il appelle à la recherche d’ « une solution intérieure ».
Effectivement, on découvre de plus en plus les interrelations entre guérison physique et guérison intérieure, entre psychothérapie et transformation spirituelle. Là aussi, au cours des dernières décennies, les initiatives chrétiennes se sont multipliées. En France, l’itinéraire de Simone Pacot est exemplaire (14). Elle a montré comment on pouvait associer l’apport de la Parole Biblique et les découvertes de la psychologie des profondeurs. Et à partir de là, elle ne propose pas seulement des chemins de guérison, elle met également en évidence des grandes « lois de vie » qui éclairent l’existence humaine (15).
« On ne peut que se réjouir de la profusion de connaissances, d’expériences, de notions psychologiques simples mises à la portée de tous, car développer la vie est la tâche de tout humain. Mais de quelle vie s’agit-il ? Le sens de la vie, de sa vie, est la recherche fondamentale de chacun. La question se pose pour tous ceux et celles qui sont en quête de leur unité, de leur être en son entier, qui cherchent comment intégrer leur foi dans son humanité. La vie que Dieu donne
obéit à un ordonnancement, elle ne va pas dans n’importe quel sens, et il est essentiel de découvrir les fondements et les conditions de cet ordre fondamental. Ce sont eux qui vont permettre à la vie de se déployer dans sa véritable fécondité » (p.12).
La prise en compte des récentes découvertes en psychologie et des pratiques psychothérapiques qui en résultent, se traduit également par le développement d’un mouvement qui forme des chrétiens à l’usage de ces connaissances et de ces savoirs-faire pour leur permettre d’exercer une fonction de conseiller auprès des personnes en difficulté dans les milieux d’église. Ce mouvement, initié pour une large part, par Jacques et Claire Poujol à travers leurs écrits, un site internet, des formations (16), est aujourd’hui une innovation très significative. Les progrès actuels de la relation d’aide dans les milieux chrétiens témoigne d’un éveil croissant à la dimension psychologique.

Médecines alternatives et complémentaires.

La démarche de Thierry Janssen met en valeur les nouvelles approches thérapeutiques qui s’inscrivent dans une vision globale de l’être humain. Elles se rangent dans la gamme de ce qu’on appelle aujourd’hui les médecines alternatives et complémentaires. Ces approches sont de plus en plus utilisées, notamment dans les milieux qui allient une sensibilité écologique et une ouverture relationnelle.
Leur réception dans le champ chrétien est variable. Certains continuent à privilégier la seule médecine classique qui n’est pas sans bénéficier de grandes réussites technologiques, mais qui rencontre des limites en rapport avec son approche ponctuelle et analytique. A cet égard, on pourra lire avec passion le témoignage d’un médecin chrétien américain qui dénonce les dérives mécanistes qu’il a pu constater dans le traitement du cancer. Nous avons rendu compte de son expérience innovante rapportée dans son livre : « The coming cancer cure. A guide to effective alternative conventional and integrative therapies » (17) dans un article sur le site internet de Témoins sous le titre : « Un combat pour la Vie ».
D’autres s’inquiètent des éventuelles dérives de ces approches en raison d’une sensibilité extrême à des influences surnaturelles maléfiques. Certes, selon le donné biblique, ces dernières existent (11). Mais une attitude de fébrilité agressive à leur égard engendre des refus passionnels et irréfléchis. Certes, dans la profusion de l’offre actuelle, la vigilance s’impose. Mais il ne faudrait pas que les potentialités nouvelles soient ignorées ou rejetées. Aussi, le travail de discernement, accompli par des thérapeutes chrétiens, est particulièrement bienvenu. Le rapport de l’Eglise anglicane sur la guérison traite de ces problèmes. Un pasteur britannique exerçant un ministère de guérison, John Huggett, a publié un livre particulièrement utile : « Breath of life. A believer’s guide to healing, wholeness and complementary therapies » (12). Il y allie une conviction engagée et une réflexion approfondie sur les problèmes de la santé. Ainsi s’applique-t-il à démonter les préjugés concernant les thérapies complémentaires en s’appuyant sur la Parole biblique et sur une analyse documentée et raisonnée des propositions nouvelles. Et il apporte les bases d’un discernement.

Questions sur le mal.

Thierry Janssen nous montre que le psychisme de l’homme exerce une influence sur son corps. Ainsi une attitude, une attente positive exerce un effet bienfaisant sur la santé. C’est une bonne nouvelle. Mais, comme il nous le dit également, certains ne veulent pas assumer la responsabilité correspondante. Et, par ailleurs, s’il y a un effet « placebo », le contraire, une action « nocebo » peut exister également. La recherche met de plus en plus en évidence aujourd’hui les interconnexions entre les différents éléments des ensembles. C’est une opportunité pour favoriser la contagion du bien. Mais ce regard peut également engendre une crainte vis-à-vis de la contagion du mal. On peut ainsi se réfugier dans une médecine classique, qui, à travers ses codes et ses techniques, paraîtrait plus « neutre » et échapper aux aléas engendrés par l’esprit humain, voire par des forces négatives. Les ravages engendrés par le technicisme montrent combien cette attitude recouvre une illusion. Les questions éthiques ne peuvent être évitées. La crainte ressentie par certains, vis-à-vis des médecines complémentaires, peut être interprétée de la même façon . La nouveauté dérange. Elle peut engendrer la crainte. Mais, il y a ici aussi une ambivalence. Dans certaines cultures, l’efficacité accordée à la pensée peut se traduire également en termes négatifs. Ainsi des populations vivent dans la crainte des sorts et des influences maléfiques d’autant que le mal s’y manifeste en terme d’entités expressives. Un discernement est donc nécessaire. A travers les Evangiles, à la suite de Jésus, nous savons que la puissance de Dieu est victorieuse sur toutes les formes du mal. Et, dans cet esprit de victoire, la compréhension peut s’exercer et le discernement s’opérer.
La Bible nous apporte une vision réaliste. Le mal existe bel et bien, mais Dieu est Seigneur, c’est à dire que son autorité est la plus forte (18). Dans la mort et la résurrection de Jésus, une victoire définitive a été remportée. Le mal est potentiellement vaincu. Cet événement fondateur nous libère du pessimisme et d’une impression d’absurdité. Ainsi pouvons-nous développer une vraie confiance et les attitudes positives correspondantes (19).
La Bible nous montre comment Dieu, à travers la création, a suscité la vie et tout ce qu’elle comporte de positif. « Tu ouvres ta main et tu combles les désirs de tout ce qui vit » (Psaume 145/26). En Lui, nous avons la vie, le mouvement et l’être » (Actes 17/27). Dans l’ordre de la création, dans sa grâce généreuse communément répandue, Dieu suscite les moyens de vivre : la production, des richesses, des formes de gouvernement, des codes de vie , et aussi la médecine. La présence du mal engendre des ravages, mais Dieu est constamment à l’œuvre pour les contenir. La victoire remportée par Jésus dans sa mort et sa résurrection change la donne. Elle engendre un univers nouveau, une « seconde création » (18). L’Evangile témoigne de cette réalité en gestation dans les guérisons et les libérations opérées par Jésus. Les communautés chrétiennes sont appelées à manifester un dynamisme de libération, de guérison, d’unification. Au delà même de ce mouvement, la victoire remportée par Jésus a changé le cours du monde et donc, les conditions même de son existence. C’est dans cette vision que nous accueillons les bienfaits de Dieu à travers les découvertes actuelles comme ce nouvel horizon de la médecine.

Une vision de l’homme.

Nos interrogations sur la santé et sur la guérison dépendent de la manière dont nous nous représentons la vie humaine. Quelle est la conception chrétienne de l’homme ? En termes simples, le rapport de l’Eglise anglicane sur la guérison : « A time to heal » (13) nous apporte une réponse à cette question : « Beaucoup de gens réalisent aujourd’hui qu’une vie en bonne santé comporte une triple dimension : spirituelle, physique et mentale. La plénitude, en anglais : « wholeness » , est le mot clef. C’est ce à quoi chacun aspire aujourd’hui… En théologie biblique, il y a une étroite relation entre guérison, salut et plénitude. Christ a donné à ses disciples une mission de guérison. Celle-ci est le fruit de son œuvre et s’inscrit à la fois dans la création et la rédemption de l’humanité. Cette œuvre opère dans le corps, le psychisme et l’esprit de la personne en vue de lui apporter la plénitude qui est la volonté de Dieu pour tous… Aujourd’hui encore, la guérison s’inscrit dans une quadruple relation : à la bonne terre sous nos pieds (notre environnement physique) ; aux autres personnes (notre environnement humain) ; à nous-même (une juste ordonnance de notre vie intérieure) et à Dieu (la source de tout notre être).

En mettant en évidence le rapport étroit entre l’esprit de l’homme et son corps, en appelant une médecine du corps et de l’esprit, Thierry Janssen nous invite à une réflexion dialoguée sur notre conception de l’homme. Ainsi achevons-nous ce parcours en évoquant une vision chrétienne de l’humanité. On doit remercier Thierry Janssen pour la remarquable fécondité de son livre. La réflexion qu’il suscite est à la mesure de l’horizon nouveau dont il nous permet de voir l’ émergence.

Jean Hassenforder

(1) Janssen (Thierry). La solution intérieure. Vers une nouvelle médecine du corps et de l’esprit. Fayard, 2006.
(2) Rossi (Ernest Lawrence). Psychobiologie de la guérison. La communication corps-esprit au service de la santé. Souffle d’or, 2002
(3) Hassenforder (Jean). A l’aube d’une médecine intégrée ? Les Bonnes feuilles, n°23, 02/2006, p.15
(4) Ray (Paul H.), Anderson (Sherry R.). L’émergence des créatifs culturels. Enquête sur les acteurs d’un changement de société. Editions Yves Michel, 2000. Ce livre apporte le compte-rendu de la recherche américaine.
(5) Association pour la biodiversité culturelle. Les créatifs culturels en France. Editions Yves Michel, 2007
(6) Sicard (Didier). La médecine sans le corps. Une nouvelle réflexion éthique. Plon, 2002. Compte-rendu dans la lettre Phyto 2000, n°19, juillet 2003, p.7-8.
(7) Moltmann (Jürgen). Le rire de l’univers. Traité de christianisme écologique. Anthologie présentée par Jean Bastaire. Cerf, 2004. Les textes cités sont accompagnés par un renvoi à la pagination.
(8) Davies (William R). Spirit without measure. Charismatic faith and practice. Darton, Longman and Todd, 1996. Présentation sur le site de Témoins (rubrique : recherche, regard) sous le titre : Esprit sans frontière. Une ouverture théologique pour le courant charismatique.
(9) Rossi (Ernest Lawrence). Psychobiologie de la guérison. La communication corps-esprit au service de la santé. Le Souffle d’or, 2002. Présentation sur le site de Témoins (repères, développement) sous le titre : Un nouvel horizon. La psychobiologie de la guérison selon Ernest Rossi.
(10) Backus (William). Bien dans ma tête. Bien dans mon corps. Empreinte. Temps présent, 1997.
(11) Mac Nutt (Francis). Le pouvoir de guérir. Cerf, 1980. Francis Mac Nutt est l’auteur de nombreux livres dans ce domaine.
(12) Huggett (John). Breath of life. A believer’s guide to healing, wholeness and complementary therapies. Sovereign world, 2004. Présentation sur le site de Témoins (repères, développement) sous le titre : Souffle de vie. La guérison d’après le livre de John Huggett.
(13) A time to heal. A report for the House of Bishops on the Healing Ministry. Church House Publishing, 2000
(14) Témoins a accueilli très tôt la contribution de Simone Pacot. Son itinéraire est présenté dans le recueil de témoignages publié par Témoins : Itinéraires. Des chrétiens témoignent. Empreinte Temps présent, 2000 (Cf : Simone Pacot. Dieu m’a rejoint dans mon histoire, p.51-56.) Le livre fondateur : Pacot (Simone). L’évangélisation des profondeurs. Seuil, 1997.
(15) Pacot (Simone). Reviens à la vie. L’évangélisation des profondeurs. Tome II. Cerf, 2002.
(16) Site : www.relation-aide.com
(17) Contreras (Francisco). The coming cancer cure. A guide to effective alternative, conventional and integrative therapies. Authentic Lifestyle, 2003. Présentation sur le site de Témoins (repères, développement) sous le titre : un combat pour la vie. Un nouveau paradigme pour la guérison du cancer .
(18) Le bibliste et théologien britannique exprime bien ses réalités : Wright (N T). Scripture and the authority of God. SPCK 2005. (Présenté sur le site de Témoins (recherche, regard) sous le titre : La Bible nous parle du projet de Dieu. On consultera aussi son livre récent pour le grand public : Wright (Tom). Simply christian. SPCK, 2006. Présentation sur le site de Témoins (recherche, bibliographie), sous le titre : la foi chrétienne. Un sens pour aujourd’hui.
(19) Des chrétiens, de cultures différentes, expriment la force d’une attitude positive inspirée par la confiance en Dieu et la vision évangélique : Auclair (Marcelle). Le livre du bonheur. Seuil, 2006 ; Peale (Norman, Vincent). La puissance de la pensée positive. Marabout, 1990 ; Voir à ce sujet l’éclairage biblique apporté par William Backus (10).

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