Une question de René Poujol dans un article de Golias
Ancien directeur de la rédaction du Pèlerin, auteur d’un livre : ‘Catholique en liberté’, et d’un livre récent et d’actualité : ‘Le synode, c’est maintenant’, commentateur très présent sur facebook, René Poujol est un observateur engagé dans la vie de l’Eglise catholique dans une perspective de mouvement. Ainsi, à plusieurs reprises, avons-nous fait appel à ses textes. Dans un article publié dans Golias : ‘Un beau chantier pour Léon XIV’, René Poujol se réfère à un article de Gildas Labey qui pose la thèse que « la ‘puissance prophétique du christianisme’ a été étouffée, anesthésiée par le poids du ‘pouvoir institutionnel’ et le cléricalisme ». Si l’autorité peut s’exercer en deux sens : normer ou bien autoriser, encourager, René Poujol voit dans le mouvement en faveur de la synodalité où il se trouve engagé, un effort pour « modifier l’équilibre de l’autorité en direction des laïcs ». Il évoque alors la pensée de Labey : « Si l’on veut abolir la domination cléricale, c’est la distinction asymétrique clerc/laïc qu’il faut abolir… ». Cependant, René Poujol perçoit bien les obstacles qui se dressent face à un tel changement : Les autorités « n’envisagent aucunement la remise en cause du sacerdoce magistériel au profit du seul sacerdoce des baptisés ». « Dès lors, l’alternative qui s’offre aux tenants de cette ‘décléricalisation radicale’ – ce fut celle du protestantisme – est soit de rejoindre ce courant du christianisme… soit d’imaginer comment trouver place dans le ‘pluralisme’ que tente d’instituer le synode sur la synodalité… C’est donc soit le courage de la ‘rupture’, soit le courage du ‘pragmatisme’. Le pragmatisme pourrait consister ici, à oser mettre en œuvre ce qui peut l’être, là où c’est possible ».
https://www.golias-editions.fr/2025/05/22/un-beau-chantier-pour-leon-xiv/