Philopeindre

Quand on réfléchit sur les choses, le monde et sur notre vie, frêle, puissante et courbe, c’est le geste de la pensée, comme celle d’une main que son propriétaire balance avec agilité, conviction, attente, et dont le pinceau entre ses doigts laisse la marque.

Deux choses, pinceau et peinture, matérialisent le geste de tout l’être du peintre. L’acte de l’âme rejoint le bout du pinceau. Ainsi, pour reprendre du début, cette philosophie qui est à entreprendre, c’est elle qui anime ce peintre, non pas lorsqu’il parle sur le monde, mais “à l’instant où sa vision se fait geste, quand, dira Cézanne, il “pense en peinture”” (L’oeil et l’Esprit – M-Ponty)

Christian Pradel

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