« Nous savons d’autre part que tout concourt au bien de ceux qui aiment Dieu, qui sont appelés selon son dessein »  Romains 8 28 (version TOB).

 

 

Tout ?

Aujourd’hui, dans ma courte expérience de vie, je peux dire : oui, pour l’instant, tout.
Il est vrai que je n’ai traversé que des épreuves « classiques », caractéristiques de notre temps et de notre monde occidental : divorce, harcèlement moral au travail…
Au milieu des tempêtes, j’ai proclamé ce verset souvent, comme une parole de foi, un acte de foi, même. Avec des années de recul, j’en mesure l’accomplissement pour moi. Au bénéfice de témoignages de vies restaurées, je peux aujourd’hui à mon tour témoigner de la puissance de Vie que nous donne le Christ.
Dans la Genèse (ch 50 v20), Joseph dit à ses frères : « le mal que vous aviez dessein de me faire, le dessein de Dieu l’a tourné en bien, afin d’accomplir ce qui se réalise aujourd’hui : sauver la vie à un peuple nombreux ». Tout, oui, mais pas pour mon plaisir, pour que le projet d’amour de Dieu s’accomplisse.
Certaines souffrances ne trouvent pas restauration dans ce monde, et ne sont porteuses d’aucun sens à l’œil humain. Christ en a fait la démonstration sur la croix. Mais Il est ressuscité !
Marie-Thérèse
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Toutes choses, vraiment ?

En y incluant toutes les épreuves que l’on peut imaginer, maladies, deuils, situations d’échec dans les domaines affectif, professionnel… ? La Parole nous dit pourtant que Dieu est compatissant, qu’il nous aime au-delà de ce que nous pouvons imaginer ; comment peut-il permettre tout cela pour certains de ses enfants bien-aimés ?
Il est peut-être possible de répondre à cette difficile question en se posant une autre question : Quel est en fait le véritable bien de ceux qui aiment Dieu ? Quand nous sommes confrontés à l’épreuve, notre réaction spontanée (et légitime) est de nous tourner vers Dieu, de le prier en nous attendant à sa compassion agissante. Jésus lui-même a fait part à son père de sa souffrance à l’approche de la crucifixion : « si tu voulais éloigner de moi cette coupe ! »
Mais si la qualité de notre relation avec lui est le bien suprême, l’épreuve elle-même peut nous amener à approfondir cette relation, en nous incitant à le rechercher, à lui faire confiance dans cette difficulté pour qu’il trouve la meilleure solution : il peut, certes, agir sur les circonstances ; mais il peut aussi nous fortifier spirituellement en nous amenant à accepter en lui ces circonstances, comme le dit si nettement l’apôtre Paul un peu plus loin en 8,35 : « Qui nous séparera de l’amour de Christ ? Sera-ce la tribulation, ou l’angoisse, ou la persécution ….. ? » et ensuite en 8,37 : « Mais dans toutes ces choses nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés » ;  comme Jésus l’a été en faisant la volonté de son père : « toutefois, que ma volonté ne se fasse pas, mais la tienne » (Luc, 22, 42).
Alain
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Si tout …

Si tout concourt au bien de ceux qui aiment Dieu, là où cet amour existe, même les dangers envisagés ne sont pas des dangers mais des aides. En un mot, tout coopère pour que soient confirmés et affermis ceux que Dieu a appelés selon son projet de salut, de libération,  de renouvellement à l’image du Christ, premier né d’une multitude de frères.
Ainsi existentiellement ceux qui aiment Dieu parce qu’ils ont été aimés les premiers (1 Jn 4, 19), et qui ont répondu à l’appel de cet amour divin, ont cette assurance intérieure que Dieu est maître de l’Histoire. En Jésus le Christ, Dieu a déjà eu le dernier mot dans notre histoire.
Certains dépouillements de l’existence, les souffrances du temps présent peuvent nous priver d’avantages temporels, ils ne peuvent  mettre un obstacle ni à notre salut ni au projet de Dieu de nous conformer à l’image de son Fils.
En bien des circonstances, nous avons  la joie de discerner dans les événements traversés, et dans l’après coup, la façon dont notre Dieu nous a accompagnés…pour notre bien. D’autres fois nous ne comprenons pas le sens de telle ou telle difficulté de parcours. Avons-nous donc à tout savoir, à tout maîtriser ? Non évidemment ! Mais en TOUT nous proclamons notre confiance en Celui qui est venu vers nous, en Celui qui ne cesse pas d’intercéder pour nous, en Celui qui nous révèle le Père, par l’Esprit promis, l’Esprit Saint, gage de ce glorieux héritage (Eph. 1, 13).
Marie-Françoise
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Mais, quel est ce bien …

Comment ne pas évoquer le souvenir auquel me renvoie ce verset ? Ce jour où, au bord de la crise de nerf après de longues attentes téléphoniques répétées, suivies d’échanges infructueux avec l’assistante technique de mon opérateur internet, je raccroche en rage et m’avise alors d’ouvrir mes courriers du jour. Parmi eux celui d’une amie plongée dans des soucis infiniment plus graves. En haut de sa lettre je lis « Toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu… ». Je ne sais si j’éclate de rire ou de colère, probablement les deux, face à ce qui m’apparaît comme une plaisanterie de mauvais goût que m’enverrait le Seigneur ! Pourquoi recevoir, à cet instant, ces mots là ? Pour me poser la vraie question : quel est ce « bien » auquel « concourent toutes choses » ? Serait-ce le rétablissement de ma connexion ? Que j’apprenne la patience ? La maitrise de soi ? L’art de relativiser les situations ? Soudain une parole biblique s’impose à moi et me bouleverse : « Marchez par l’Esprit ». Je m’apaise. Je lâche prise. Je reviens à l’essentiel. Ce bien auquel tout concourt ou coopère, il est dans cette marche d’homme et de femme libres, libérés des tensions et contraintes intérieures pour être « semblables à l’image du Fils » (v29). Plus qu’à la résolution de mes petits et grands problèmes, à la concrétisation de mes projets ou à la réalisation de mes rêves, l’œuvre de Dieu en moi est que tout coopère à ce que je me laisse conduire par l’Esprit, par ce qu’Il me souffle au milieu des pensées, des joies et des peines qui m’agitent chaque jour.
Françoise
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Alors, pourquoi gémir ?

Ce verset couramment utilisé, est parfois servi et resservi pour encourager les croyants dans les moments d’adversité.
Mais je ne peux m’empêcher de penser à ce pauvre Job qui, au sein d’épreuves invraisemblables, a reçu de nombreuses doses  de : « Fais confiance à Dieu bon sang, Il est aux commandes, alors pourquoi t’en faire, pourquoi râler… »
Oui pourquoi crier, pleurer, soupirer dans l’adversité, est-ce un manque de confiance ?
Le roi-poète David n’avait pas peur d’exprimer son désarroi dans la souffrance, sans craindre le regard outragé des croyants de son temps qui pouvaient le soupçonner de manque de foi et de reconnaissance.
Une chose est sûre, nous sommes en tant qu’enfants de Dieu appelés à entrer dans Son projet.
Un projet noble, digne de Sa réputation, bon et agréable.
C’est ce projet qui est bon pour nous et digne du royaume de Dieu, pas forcément les événements qui vont nous y conduire.
Et dans les douleurs de l’enfantement et celles de la croissance de notre esprit, parce que c’est de cela qu’il s’agit, nous pouvons à la fois gémir, ainsi que le fait la création au verset 22, patienter, travailler ou chanter en sachant que les divers événements de notre vie, les faciles et les désagréables, contribuent à l’exécution du projet de Dieu pour nous. Sachant cela (nous savons), c’est l’acceptation de circonstances défavorables qui me permet de collaborer avec mon Père à mon propre bien.
Que Son nom, le «Je Suis » toujours présent, soit loué !
Colette

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