Nous en traversons un collectivement qui se prolonge, particulièrement en Occident, avec ces campagnes sanitaires et une succession de variants qui touchent maintenant jeunes et vieux.

Moments difficiles aussi avec la crise économique majeure qui se profile, et atteint déjà les personnes fragilisées, celles qui se trouvent depuis peu sans ressource : arrêt d’activité des commerçants en cessation de paiement, avec des prêts en cours, salariés licenciés,… Incertitude sur l’avenir professionnel, pour beaucoup.

N’est-ce pas le moment de nous tourner vers Dieu et d’attendre son salut ? Je suis frappée dans ce contexte par le texte d’Esaïe, dont je relis les chapitres 5 et suivants (dans la version Paroles de vie).

Dieu voit son peuple profondément corrompu. Ainsi nos sociétés consacrées à l’argent, au pouvoir, à l’accumulation des richesses, à la destruction de la planète, et de l’environnement immédiat des peuples qui y vivent. La corruption, c’est le détournement de la vocation humaine de prendre soin de ce qu’elle a reçu, et de prendre soin des plus petits.

Dieu prédit la destruction de ce peuple. N’est-ce pas la conséquence inéluctable de ces agissements ? “Le feu-purificateur- le brûlera”, annonce le prophète. Le Seigneur voit l’homme s’autodétruire avec ses actions injustes, qu’il faudra purifier.

Mais ce qu’il annonce aussi, c’est que ce feu purificateur laissera une partie de l’arbre. Et ce qui ne sera pas brûlé donnera naissance à une semence voulue par Dieu (Es. 6, 13). Il annonce une renaissance plus pure.

Il dit aussi :”Si vous ne mettez pas toute votre confiance dans le Seigneur, vous ne pourrez pas tenir ” (Es. 7,8). Quelles paroles ! quelle répétition dans l’histoire humaine ! Au sein de cette pandémie, de cette destruction massive des joyaux que nous avons reçus (la planète et tout ce qui s’y trouve), nous avons encore la promesse de Dieu : il y a renaissance dans Sa Volonté. 

Un rejeton est né, Jésus, de ce tronc d’Isaïe. Mais aussi, et par lui, tous les jours, une renaissance est promise à chacun de nous, à son peuple qu’Il a sauvé des eaux, du feu, de la maladie. A nous de mettre toute notre confiance dans le Seigneur dans ces jours sombres que nous traversons ensemble.

Et encore : “Ne parlez pas de complot chaque fois que ces gens parlent de complot. N’ayez pas peur de ce qui leur fait peur. N’ayez pas peur d’eux. Reconnaissez que c’est le Seigneur de l’Univers qui est saint… Il sera une pierre qui fait perdre l’équilibre, un rocher qui fait tomber.” (Es.8, 12 et sv.). Car Il est Justice et Vérité, et ce qui ne l’est pas sera purifié. “La justice débordera comme un fleuve“. (Es. 10, 22.)

N’est-ce pas une parole d’espérance forte, que cette justice qu’il nous promet en Lui ? Avec ces mots, je reste sans crainte, malgré les inquiétudes justifiées, pour nos sociétés, notre planète, et les peuples qui souffrent au premier chef. Il est mon phare dans la nuit de l’injustice, Il me donne la force d’agir, sous sa direction. Car Il est Vérité.

Il aime son peuple, le Dieu d’Amour qui purifie.

Bernard de Clairvaux, cité par les Diaconesses de Reuilly : “Regarde bien : vois la joie affligée, la confiance avoir peur, le salut souffrir, la vie mourir, le courage devenu faible. Mais voici ! La tristesse dispense la joie, la peur réconforte, la passion sauve, la mort vivifie, l’infirmité donne la force !”

“Puissions-nous entrer dans cette année nouvelle, avec au cœur la certitude de la présence paradoxale de Dieu en toute situation.” Sœur Mireille.

Diane Riquet de Souza (DRS)

 

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