L’Observatoire Français du Catholicisme (OFC) publie une étude, fruit d’une enquête IFOP : ‘Identité, pratiques et perceptions du catholicisme’. Sous la plume de Laurence Faure, La Vie rend compte de cette étude. « L’étude apporte la confirmation d’un puissant processus de sécularisation de la société française ». Le catholiscisme est en perte d’influence. Le repli ne concerne pas seulement l’institution. Les catholiques sont moins présents dans la société. « L’indicateur du baptême résiste mieux à l’usure du temps du fait de sa dimension culturelle et traditionnelle ». A propos du nombre record de baptêmes d’adolescents et d’adultes, « il se passe quelque chose » déclare Jérôme Fourquet. « Le second enseignement de l’enquête, c’est que nous sommes passés d’un catholicisme de conformisme social et d’héritage, majoritaire, à un catholicisme qui est minoritaire dans la société française mais qui procède de plus en plus d’une affirmation et d’un choix ». Ainsi observe-t-on chez les jeunes générations « une assiduité au suivi de la messe plus forte ».
Même si cela concerne des publics limités, « il semble se dessiner un mouvement de sursaut ». Des affaires de violence sexuelles, qui choquent particulièrement dans les générations plus âgées, « l’image des prêtres dans la société en ressort ternie, ces derniers étant jugés ‘dignes de confiance’ à 52%, une chute de 16 points par rapport à 2017 ». « L’étude montre par ailleurs que la recherche spirituelle et le besoin de vie intérieure n’a pas déserté, même si l’église catholique le capte moins qu’autrefois. A la question : « Selon vous, notre société a-t-elle besoin de davantage de silence, de contemplation, de méditation ? », la réponse oui monte à 64%. Le sondage dévoile également qu’un français sur deux prie ou médite. Parmi ces derniers, 46% s’adressent à Dieu dans leurs prières… ». Qu’est-ce que la société attend de l‘institution catholique. Davantage un rôle spirituel : accompagnement des malades : 72%, soutien spirituel : 68%… et beaucoup moins un rôle socio-politique (défense de la vie humaine) : 31%.
Cette enquête est donc commanditée par l’ ‘Observatoire français du catholicisme’ récemment créé. Cette ‘nouvelle organisation privée’ veut « offrir une meilleure compréhension à un public catholique engagé sur le terrain ». Cependant, on peut se poser des questions sur le contexte de cette création, puisqu’un des mécènes est « le fond du bien commun, créé par le milliardaire et entrepreneur catholique Pierre-Edouard Stérin, médiatisé depuis son lancement du projet Péricles visant à soutenir ‘les valeurs et l’union des forces de droite’ ». L’Observatoire se dit cependant ‘Une organisation neutre’.