903p4Ce forum, autour de l’expérience des cultes participatifs, vient de recevoir une première contribution de Geneviève Gubert : « Les cultes participatifs, une initiative innovante et salvatrice ? ». Cette contribution fait écho  à l’article de Françoise Delannoy  et Georges Fauchet publié sur ce site en juillet 2012 : « Les cultes participatifs, une expérience pleine de promesses pour une Eglise historique »   ** Revoir l’article **

 

 

Première contribution : Geneviève Gubert : 13 décembre 2012 : Les cultes participatifs, une initiative innovante et salvatrice ?

Merci à Françoise Delannoy et à  Georges Fauché  pour le partage de cette belle expérience ! 

Il est vrai que la démographie des communautés luthéro – réformées nous questionne : 9 participants au culte sur 10 ont plus de 35ans, et 42% ont plus de 65ans alors que cette dernière tranche d’âge représente 21% de la population française (chiffres donnés par l’enquête effectuée par l’IFOP au printemps 2012 pour les Associations Familiales Protestantes) De même, l’érosion du nombre de foyers participants à la vie de nos paroisses ne peut que nous interroger… En effet, on constate une baisse importante des foyers versant une offrande nominative aux paroisses de la région Centre Alpes Rhône de l’Eglise Réformée (-14,2% entre 2006 et 2010 nous rappelait le trésorier régional lors du synode de novembre 2011) Et cette question posée : « pourquoi n’arrivons-nous pas à intégrer plus de nouvelles personnes dans nos communautés ? Pourquoi voyons nous partir des personnes inscrites autrefois, pourquoi perdons nous, une fois adultes et partis du cocon familial, bon nombre de jeunes que nous avons catéchisés »

Les temps de difficulté et de crise peuvent être l’occasion d’une réflexion de fond : nos propositions d’Eglise, notamment nos cultes, sont–ils en adéquation avec les attentes de nos contemporains : aspiration à une certaine horizontalité des rapports humains, à la convivialité, au partage des expériences ? Saurons-nous tenir compte des mutations profondes de la société française entrée dans la post-modernité, et adapter nos modes de fonctionnement et de communication à la réalité d’aujourd’hui ? Saurons nous trouver lors de nos cultes les mots et un langage compréhensibles, notamment par les jeunes générations : c’est une question vitale ! Comment inverser la vapeur, sans renier pour autant ce qui constitue l’essence et la force de nos communautés ? L’écueil est, avouons le, de ne pas tomber pour autant dans les travers des cultes tels qu’ils se déroulent dans beaucoup d’églises évangéliques : débordements émotionnels intempestifs, monopolisation de l’espace de parole par certains…

Merci à Georges Faucher pour la fraicheur et l’audace d’oser, dans son approche, une proposition à la fois nouvelle et respectueuse de la tradition réformée.

Ainsi, pour les chants : bravo pour cette ouverture ! Toutefois la limite se trouve dans la présence de musiciens… ;

Pour le dialogue après la prédication : espace tout à fait novateur et constructif, et en phase avec les attentes actuelles, notamment des plus jeunes d’entre nous ;

Pour la convivialité : effectivement, c’est une clé… Dans notre paroisse ( Nevers), le nouveau pasteur – proposant a mis sur pied un accueil « café- croissant” avant le culte le premier dimanche du mois. A ces occasions, on voit l se gonfler l’effectif des participants au culte ; des liens se tissent lors d’échanges autour d’une tasse de café… Le climat de la paroisse s’en trouvé modifié.  

Les cultes participatifs, une expérience à tenter !

Y a t-il d’autres expériences similaires dans vos paroisses ?

Geneviève GUBERT, présidente du Consistoire Auvergne Bourbonnais Nivernais, région Centre Alpes Rhône

 

Appel à contributions : Jean Hassenforder : 18 août 2012

Nous vous proposons de participer à un forum autour de cette expérience en nous envoyant des commentaires où vous nous ferez part de vos observations et de vos suggestions.

Et voici, par exemple, quelques questions en relation avec cet article :
•     L’expérience des « cultes alternatifs », telle qu’elle est décrite par Georges Fauché et Françoise Delannoy, a manifestement été bien accueillie par les participants ; Quels avantages y percevez-vous ?
•     Quelles limites y percevez-vous ?
•     Estimez-vous que des expériences analogues pourraient être entreprises avec succès  dans d’autres contextes ?
•     Quelles conditions vous semblent nécessaires pour la mise en œuvre de ces expériences ?
•     Imaginez-vous, envisagez-vous ou souhaitez-vous des expériences sous d’autres formes ? Lesquelles ?
•     En écho à l’expérience décrite par Georges Fauché et Françoise Delannoy, et de façon plus large, quelles sont vos analyses concernant la pertinence des propositions traditionnelles des églises vis-à-vis des différents publics chrétiens et de la population française dans sa diversité ?

Merci de nous faire part, dans une libre expression, non seulement de vos analyses, mais aussi de vos rêves et de vos espoirs…

Pour ce faire vous pouvez :
–    nous répondre par ** Contactez nous ** de la page d’accueil, pour un message court,
–    nous envoyer un mail, (éventuellement avec  pièce-jointe) à contact@temoins.com pour un texte plus long et plus de liberté de présentation.

A bientôt de vous lire !

Jean Hassenforder

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