EDITO

En mouvement

En prenant du recul et en contemplant ce panorama, nous y percevons un mouvement où nous reconnaissons l’inspiration de l’Esprit : des expressions dans une grande variété de sensibilité et de créativité, des transformations qui se frayent un chemin par-delà les obstacles et les épreuves.

Ainsi, nous trouvons ici de multiples occasions de nous émerveiller et de rendre grâce. C’est l’expression de la vie spirituelle à travers un langage poétique chez Jean Lavoué. C’est l’élan de foi qui se manifeste dans le Christianisme évangélique tel que nous le décrit le sociologue Sébastien Fath. C’est une théologie ouverte à la dimension féminine chez Elisabeth Parmentier. C’est l’action politique à l’éclairage de la conscience chez Jacques Delors. C’est la créativité du cinéma et son pouvoir d’influence au service des prises de conscience tel qu’il apparait vigoureusement dans ce panorama, notamment à travers le jury Œcuménique du Festival de Cannes

On peut également remarquer les transformations en cours : transformation du paysage religieux à travers l’éclosion de nouvelles sensibilités comme la « spiritualité des lisières » chez Jean Lavoué, la progression du courant évangélique, une nouvelle perception de Jésus dans : « The chosen. On voit aussi apparaitre des transformations dans les institutions religieuses comme c’est le cas ici dans l’Église catholique : bénédiction des couples irréguliers et engagement du pape François en faveur d’un nouveau paradigme théologique

Chrétiens dans un monde en mutation, participons à cette histoire de créations et de recréation, d’inventions et de renouvellements

La rédaction

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Une présence qui se répand

Un chant reprend le message évangélique à travers ces paroles : « Dans le monde entier, le saint Esprit agit ».

Ce n’est pas qu’il y ait parfois des obstacles internes à cet élan à travers des scléroses et des déphasages qu’il convient de mettre en évidence. Mais, aujourd’hui, dans cette revue de presse, c’est bien une manifestation de la foi chrétienne qui s’exprime dans des domaines variés et sous des formes différentes. Ainsi, la présence chrétienne apparait dans le registre du sport, se manifeste dans l’environnementalisme, aborde la vie politique, s’exprime directement sur internet tandis que l’œuvre de l’Esprit anime une recherche spirituelle et le chemin qu’elle emprunte. Divers pays de la francophonie sont concernés : République centre-africaine, Québec, Suisse et la France aujourd’hui engagée dans cet évènement international que sont les Jeux olympiques. Cependant, la foi chrétienne est également appelée à se manifester dans l’univers de la recherche, dans des savoirs et des représentations en pleine évolution, ici la psychiatrie, l’intelligence artificielle, le droit international et la sociologie. N’y a-t-il pas là un appel à reconnaitre l’œuvre de l’Esprit, exprimer notre gratitude, et quelque part, nous inscrire dans ce mouvement.

 

La Rédaction

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Semence

Ne sommes-nous pas assourdis par le vacarme actuel ? Échos de guerres et de massacres, menaces de bouleversement climatique, égarements porteurs d’angoisse et de violence. Certains se réfugient dans des idéologies apparemment sécurisantes, mais destructrices. Dans ce tohu-bohu, on a besoin de veilleurs, on a besoin de sentinelles. Alors, il est bon d’entendre proclamer, avec « Laudate Deum », qu’il nous faut protéger l’habitabilité de notre demeure terrestre ou encore entendre une voix qui appelle à la paix et à l’hospitalité face à la Méditerranée.

Cependant, cette recension nous permet de découvrir qu’il ne faut pas s’arrêter à l’immédiat. Non seulement en Christ ressuscité, nous pouvons regarder vers le futur dans l’espérance, mais nous pouvons également percevoir un avenir qui se construit dans un temps long. Ainsi, nous découvrons ici comment la communauté de Taizé a grandi depuis la fin de la dernière guerre à partir de la vision de frère Roger. Répondant aux aspirations spirituelles en terme de contemplation et de fraternisation, Taizé est devenu, en quelques décennies, « un village monde ». Pendant la même période, le « groupe des Dombes » a grandi et prospéré sur un autre registre, celui de la recherche œcuménique. La vision œcuménique elle-même se répand.

Si le goût et le sens de l’Évangile traversent le temps, en connaissant un renouvellement à travers réveils et réformes, il s’est aussi épuisé dans de pesantes institutions hiérarchiques. La sève a néanmoins pu se manifester au concile Vatican II et aujourd’hui, après un accès de rigidité, le mouvement reprend en profondeur à travers le synode suscité par le pape François. On sait l’écart croissant entre des mentalités en changement et des Églises routinières. Cependant Témoins a pu rendre compte du mouvement d’innovation qui s’est développé dans les récentes décennies en particulier dans la forme d’une Église émergente. Aujourd’hui, on aperçoit dans ce synode de l’Église catholique la manière dont elle pourrait se transformer à travers une culture de dialogue. Et puis, comme on le sait, il y a des visions pionnières, parfois plus ou moins rejetées dans l’immédiat. Ce fut le cas durant la vie de Pierre Teilhard de Chardin. Dans un temps long, elle est devenue un éclairage reconnu et indispensable.

Il y a donc des semences qui croissent avec le temps. Nous pouvons écouter ici la parole de Jésus dans l’Évangile de Marc : « Il en est du Royaume de Dieu comme quand un homme jette de la semence en terre ; qu’il dorme ou qu’il veille, nuit et jour, la semence germe sans qu’il sache comment. La terre produit d’elle-même l’herbe, puis l’épi, puis le grain tout formé dans l’épi… » (Marc 4.28-29). Avec nous et en nous, L’Esprit est à l’œuvre. Ensemble, nous sommes appelés à discerner « les signes des temps ».

La rédaction

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Reconnaitre l’œuvre divine dans sa diversité

D’année en année, de trimestre en trimestre, les publications se poursuivent sur le site de Témoins. Chrétiens dans un monde en mutation, nous cherchons à  mettre en évidence les phénomènes nouveaux comme l’œuvre divine qui y répond dans une grande diversité de manières et d’approches.

Ainsi cette News, comme les précédentes fait écho à des réalités très diverses dans leurs origines et dans leurs formes. Ici, le panorama s’étend de la France aux Etats-Unis et à la Zambie. Il évoque la journée mondiale de prière. L’étude des phénomènes sociaux a également une dimension internationale. Prendre en compte la réalité, voilà une exigence qui s’affirme sur différents registres. Une grande enquête vient nous apporter des données originales sur la spiritualité aux États-Unis.

Nous sommes heureux d’accueillir une recherche sur la mentalité agnostique en France. Pour la rubrique à relire, nous avons puisé dans le flux de nos publications, évaluant la pertinence de l’offre des églises par rapport à l’évolution de la culture. Des données font apparaitre un recul du matérialisme et une montée de la quête spirituelle comme désir d’accéder et de participer à plus grand que soi. A cet égard, le témoignage chrétien s’offre en réponse : il se présente ici sous la forme d’un appel à la contemplation telle qu’elle est évoquée dans l’œuvre de Richard Rohr ; « le fruit de la contemplation est la reconnaissance, la prise de conscience, de l’œuvre de Dieu dans la création du monde ».

Une inspiration analogue apparait dans une théologie de la création qui, dans une vision trinitaire, reconnait la notion sud-africaine de l’Ubuntu : « un univers interconnecté qui commence avec le Créateur et se poursuit dans le reste de la création ».

Dans les articles à relire, nous mentionnons un texte de Brian McLaren : « un nouveau genre de christianisme ». C’est la vision d’un mouvement transdénominationnel portant une spiritualité engagée et contemplative ». Ces termes correspondent bien aux émergences qui apparaissent dans ce panorama. Au cœur de ce mouvement, il y a une inspiration fondamentale, celle de « l’amour comme Jésus l’a enseigné et incarné ».

Poursuivons ensemble ce chemin de lecture.

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Appelés à voir en avant

Dans ce monde en plein bouleversement, nous sommes saisis par les cris des victimes d’une fureur guerrière, inquiets face à l’ampleur des dégâts que l’humanité a provoqués dans les équilibres naturels, déconcertés par un manque croissant de repères. En d’autres temps, bien d’autre maux ont affligé l’humanité. Et c‘est pourquoi les visions d’espérance qui sont apparues alors, continuent à nous éclairer aujourd’hui.

Ainsi le message biblique s’adresse à nous aujourd’hui avec une particulière pertinence. Nous sommes appelés à prendre conscience du rapport entre nos actes et leurs effets et à écouter l’inspiration divine pour changer nos comportements et entrer dans une dynamique d’espérance. Appelés à regarder autrement, à regarder en avant.

Regarder autrement, c’est aussi ne pas être fascinés par le mal, mais reconnaitre l’œuvre incessante de création et de libération de notre Dieu, communion d’amour et puissance de vie. L’humanité est appelée à participer à cette œuvre. Cet appel s’adresse tout particulièrement aux chrétiens dans la foi en Christ mort et ressuscité, en Christ libérateur et en l’inspiration de l’Esprit.

Aujourd’hui, dans la prise de conscience écologique comme dans la globalisation du monde, notre horizon s’élargit. Nous ne sommes pas seulement citoyens des cieux, nous sommes aussi citoyens de la terre. Dans une récente rencontre de Témoins, nous avons évoqué une nouvelle devise : « Pour une expression citoyenne de la foi. ».

La vie de Pascal Colin, fondateur de Témoins, mais aussi acteur social et élu local, est marquée, entre autres, par un engagement citoyen. Rédacteur de « l’édito » de Témoins pendant des années, il reprend aujourd’hui une participation que nous accueillons avec reconnaissance. Et il nous fait part d’évènements citoyens dans le regard d’« un ailleurs qui nous dépasse ».

De même, dans un monde où nous sommes de plus en plus reliés et ou l’ancien vocable militant « citoyen du monde » peut à nouveau être entendu, on mesure les désastres engendrés par la peur de l’autre, l’égoïsme des privilégiés et la volonté de puissance de pouvoirs guerriers. Il est important que Guy Aurenche, bien au fait des ces réalités à travers les responsabilités associatives qu’il a exercées, vienne nous rappeler l’importance du respect et de l’accueil de l’étranger. C’est un thème éminemment biblique. A l’heure où des populations souffrent de la violence des armes, à l’instar d’une militance pour la paix, l’accueil de l’étranger est une exigence pour les hommes de bonne volonté.

Dans un monde en mutation, et disent certains, en métamorphose, on ne peut demeurer immobile. Or, en regard, on constate l’intensité des replis identitaires ou la puissance des immobilismes. Dans ce contexte, nous sommes appelés plus que jamais à l’innovation. Cette innovation est nécessaire dans tous les domaines. Elle est indispensable dans des Églises souvent engoncées dans leurs traditions et en complet déphasage par rapport à la société et à la culture ambiante. C’est pourquoi, dès sa création, Témoins s’est engagée dans une recherche sur l’évolution culturelle et une promotion de l’innovation par la recherche et par la diffusion de l’information. Nous avons fait connaitre les avancées de l’Église émergente.

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