C’est une circonstance de vie assez banale que le Seigneur a utilisée pour me montrer une fois de plus ce qui « n’allait pas » dans mes réactions naturelles, et la richesse de sa bénédiction.

J’employais une femme de ménage depuis une dizaine d’années. Elle était arrivée à la maison peu de temps avant mon divorce, et avait vécu de près toutes les souffrances de cette épreuve. Elle s’est montrée comme une deuxième maman pour mes filles alors toutes jeunes et perturbées. Bref, elle faisait partie de la famille.

Brutalement, il y a deux ans, elle est tombée malade. A partir de ce moment là, nous n’avons eu plus aucune nouvelle, ni par elle, ni par son mari qui nous était aussi assez proche. Mes tentatives de les joindre par téléphone n’aboutissaient pas, elle changea de numéro de téléphone, et ne répondit à aucun de mes messages téléphoniques ou écrits. J’ai été très choquée par cette attitude, voyant que nos relations s’étaient réduites par un arrêt de travail mensuel, sans un mot, sans aucune indication de la gravité de la maladie. J’ai eu des nouvelles par un autre employeur qui la connaissait depuis plus de 20 ans, et qui était aussi choquée que moi. J’appris que notre femme de ménage était en dépression.

Deux ans sont passés, sans autre nouvelle que ces prolongations d’arrêt de travail, jusqu’à une lettre recommandée reçue pendant les vacances, et m’indiquant que je devais la licencier pour inaptitude, le certificat du médecin du travail venant attester cette inaptitude. Je n’ai pu retirer la lettre à la Poste qu’à sa deuxième présentation, et j’ai ressenti une vraie colère, et l’ai mise de côté sans m’en occuper.

Le mari m’a alors appelée jeudi dernier, pour me demander si je l’avais bien reçue, et je lui ai répondu, sans connaître le sujet, que je ne comprenais pas qu’il me demande de licencier son épouse, que cela la concernait, pas lui, que c’était sans doute une démission, car je n’y étais pour rien, et que je ne l’avais pas remplacée en attendant. Il s’est mis en colère, me disant qu’il était très bien renseigné par un Inspecteur du travail, que je devais lui verser des indemnités, que j’avais 30 jours pour le faire, et qu’il était en droit de me demander des dommages et intérêts. Je suis restée calme, lui disant que j’allais moi aussi prendre conseil, et que je le rappellerai.

En raccrochant, un stress m’a envahie, et j’ai commencé à travailler à partir des documents que j’avais, de sites internet, pour me rendre compte qu’en effet, ce qu’il m’avait dit était exact. Je n’ai presque pas dormi de la nuit. Je me sentais insécurisée, et choquée.

Le matin, je me suis placée devant Dieu, et je Lui ai demandé : « qu’est ce que tu veux me dire ? ». Jésus ressuscité nous donne ce libre accès au Père, par son Esprit Saint. J’aurais dû user de cet accès dès le soir, cela m’aurait évité une nuit de stress !
Alors Dieu par Son Esprit et Sa Parole (je veux dire des passages de la Bible) m’a montré l’état de mon cœur : j’avais été offensée, et j’avais de la rancœur. Je devais pardonner. Je n’imaginais pas dans quel état de faiblesse étaient mes interlocuteurs qui traversaient, eux, une épreuve terrible. C’était à moi de les soutenir. J’avais réagi légèrement sans me préoccuper de mes obligations d’employeur, j’étais fautive, irresponsable.

J’ai demandé sincèrement pardon à Dieu de toutes ces mauvaises attitudes, et j’ai ressenti instantanément une grande paix, et une assurance tranquille sur la suite des événements. Les calculs du solde de tout compte, les papiers à remplir, l’attestation Assedic à obtenir, tout s’est fait très vite et sans aucun souci. J’ai pu recevoir ma femme de ménage accompagnée de son mari en début de semaine, pour lui remettre ses papiers, et son solde de tout compte de l’ordre d’un mois de salaire. Cette rencontre, que je pouvais appréhender, s’est, là encore, merveilleusement passée. J’ai pu dire au couple, en vérité de cœur, que les portes seraient toujours ouvertes.
Voilà les merveilles de Dieu !

20/09/2007
Marie P

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