“C’est au travers de cette merveilleuse Parole de l’Evangile qui dit : DIEU N’EST PAS LE DIEU DES MORTS, MAIS LE DIEU DES VIVANTS, que je découvris l’Amour infini de Jésus pour moi, et l’assurance que je vivrai avec Lui pour l’Eternité.”Telle est l’expérience que Mary Prunier nous fait découvrir à travers son témoignage.

Je me souviens, lorsque j’étais chez mes parents,  nous avions l’habitude de lire la Bible après le repas du soir. Ensuite, mon père priait. Le dimanche matin, nous étions fidèles au culte, et  l’éducation que je recevais  était très stricte et parfois rigide.

Avec ma mère, je n’ai jamais eu une relation intime, de mère à fille. L’amour, la tendresse, la confiance, le partage, toutes ces choses m’étaient étrangères.

 

Ma relation avec mon père  était simple : obéir, me soumettre et exécuter.
Je n’avais pas le droit d’avoir des amis. Je restais enfermée à la maison, solitaire et délaissée. Lorsque je n’avais pas de bonnes notes en classe, il me battait avec une règle en fer, sur les cuisses,  me traînait d’une pièce à l’autre en me tirant par l’oreille, la blessant avec son ongle, jusqu’à ce que je lui demande : Pitié ! Arrête !

Lorsque j’eus 10 ans, il me ridiculisa en me mettant un manche à balai dans le dos pour m’obliger à me tenir droite, m’accompagna à l’entrée de l’école, attendant que tous les élèves soient rentrés afin que tous me voient.

Adolescente, il devint vulgaire et tyrannique, me traitant de prostituée et m’offensant de toutes les manières qu’il le pouvait. Je ne me suis jamais révoltée : je subissais seulement.

Ma sœur, qui avait trois ans de moins était l’enfant gâtée de la famille. Ma mère avait une préférence évidente pour elle, ce dont j’ai aussi  beaucoup souffert.

A l’âge de 23 ans, je rencontrai celui qui allait bouleverser ma vie : mon mari, qui me combla d’amour et me donna une petite fille. Après la naissance de mon second enfant je fis une dépression nerveuse. Je dus partir en maison médicalisée et je demandai du secours à mes parents afin qu’ils viennent aider Jean-Claude et prendre soin de notre fille. Malheureusement je n’ai reçu qu’une réponse négative de chacun d’eux : ma mère, prétextant qu’elle avait peur de prendre le train, et mon père, lui, devait se rendre à un cocktail.

Je ne m’attendais pas à ce que mes parents restent insensibles à mes besoins. A partir de ce moment là je commençais à entretenir de la rancune à leur égard ;  je ne comprenais pas pourquoi devant une situation si grave dans ma vie, ils n’avaient pas le temps de m’aider ! Leurs motifs me paraissaient tellement insignifiants !

Pour moi, s’en était trop ! Maintenant j’étais révoltée. Mon cœur était lourd des souffrances passées et de celle qui m’était infligée à nouveau. Je n’avais d’un désir : alléger mon fardeau en leur écrivant une lettre avec l’espoir qu’ils comprendraient et qu’un dialogue naîtrait entre nous.

Les semaines et les mois passèrent, mais aucune  réponse ne me parvint. Pendant deux ans, ce fut le silence. Puis, ma mère, mourut subitement d’un cancer.

A partir de ce moment, je fus prise de regrets, de tourments au sujet de cette lettre dans laquelle je leur je leur reprochais leur dureté, leur favoritisme et leur manque d’amour à mon égard.
Chaque jour je cherchais le moyen de me libérer de cette culpabilité qui me rongeait. Je passais mes journées, assise sur mon canapé, la Bible ouverte sur mes genoux.

Je ne cessais de penser à ma mère en recherchant le moyen de l’atteindre afin de lui demander pardon pour cette lettre.

  Tous les matins, pendant des mois, je lui parlais croyant pouvoir me soulager. Mais ! un jour, alors que je m’adressai à elle, j’eus une vision :
Je voyais un cercueil ouvert,  et chaque fois que je parlais à ma mère, elle se relevait, tel un fantôme. J’étais terrorisée de ce qui m’arrivait. La dernière fois que la scène se produisit, un verset biblique vint à mon esprit, qui disait ceci :

«QU’ON  NE  TROUVE  CHEZ  TOI  PERSONNE  QUI  INTERROGE  LES  MORTS»*

Je m’arrêtai aussitôt dans mon investigation, me souvenant de ce verset que mon père lisait souvent.

Dans mon désarroi je levai ma tête, regardai autour de moi, hagarde et décontenancée,  pleurant à Dieu, lui disant :
«Mais !Comment je peux faire pour être pardonnée alors  ?»

C’est alors que je posais mes yeux sur ma Bible ouverte au hasard, et je lus :

«Dieu n’est pas le Dieu des morts, mais le Dieu des vivants !»**

Ce qui me surprit tout d’abord ce sont les lettres qui étaient plus grosses que celles qui étaient sur la ligne au-dessus. Je relevais ma tête yeux en pensant : «Ce doit être encore une mauvaise vision !». Je reposais à nouveau mon regard sur le texte. Je n’arrivais plus  à avoir les idées claires. Une troisième fois je relus le verset, et je constatais que les caractères avaient encore grandi, d’un demi-centimètre au moins.

 C’est alors que mes yeux se fixèrent dessus pour ne plus s’en détacher, et au même moment une paix extraordinaire m’envahit. C’était comme si un lourd manteau était ôté de dessus mon corps et je me sentais légère à l’intérieur et légère à l’extérieur.
Je m’entendis parler et dire  :

«Dieu, si tu es vivant, alors tu m’entends ? Je peux te parler.». Tout en balayant la pièce du regard, je lui disais :  Je ne te vois pas, mais tu es vivant dans cette pièce certainement, puisque moi aussi je suis vivante ?  Je peux te demander pardon à toi, puisque je ne peux pas le dire à ma mère ? Et, sans bien me rendre compte que j’étais en train de prier, je constatais que je venais d’être libérée, par ma  confession.

La paix que j’avais reçue ce matin là , était si visible, si réelle, que, lorsque mon mari arriva du bureau il me demanda si j’allais bien. Surpris de voir la transformation sur mon visage, il me questionna sur ce qui m’était arrivé. Il n’en croyait pas ses yeux et pourtant, j’étais bien la même personne, mais  libérée de tout ce qui pesait sur mon cœur.

Dans la semaine qui suivit cet événement, je me mis à lire la Bible avec plus d’intérêt, et, au fur et à mesure je réalisais que Dieu m’attirait à Lui, au travers du sacrifice de Jésus-Christ mort sur la croix pour mes péchés, pour ma rancune envers  mes parents, et que j’étais maintenant réhabilitée à  ses yeux  .

Si  j’étais  pardonnée, il était évident que la même grâce pouvait être était accordée à ma mère pour son manque d’amour, et à mon père, pour sa haine à mon égard.

Je réalisai  que ce qui avait été fait pour moi, je devais le faire de même envers eux ; alors, le  pardon coula de mon cœur pour ma mère, pour mon père, emportant avec lui tout sentiment  de culpabilité, ainsi que le souvenir des  blessures de mon passé, et aussitôt , une paix profonde m’envahit .

Ce jour là, il y a maintenant 25 ans, je fus pardonnée, sauvée, libérée.

 C’est au travers de cette merveilleuse Parole de l’Evangile qui dit  :

DIEU  N’EST  PAS  LE  DIEU  DES MORTS,     MAIS  LE  DIEU  DES  VIVANTS,

que je découvris l’Amour infini de Jésus pour moi, et l’assurance que je vivrai avec Lui pour l’Eternité.

Mary Prunier

*     Deutéronome  18 : 11

**  Matthieu 22 : 32

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