D’après Joëlle Sutter-Razanajohary
Sur Regards Protestants, David Gonzalez interviewe Joëlle Sutter-Razanajohary, en 2016 fondatrice du blog ‘Servir ensemble’ et auteure du livre ‘Qui nous roulera la pierre ? Les femmes dans l’Église’, présenté sur ce site
https://www.temoins.com/les-femmes-dans-leglise/
Femme pasteure, Joëlle Sutter a dû affronter des manifestations agressives provenant de personnes participant à son milieu évangélique. Alors qu’on peut observer dans la société des poussées de culture masculiniste, attribuant puissance et pouvoir à l’homme, qu’en est-il de la prépondérance masculine qui persiste dans de nombreuses Églises évangéliques, et bien sûr – mais ce n’est pas le sujet ici – dans l’Église catholique. Joëlle Sutter convient qu’il y a, dans la plupart des Églises évangélique, une prépondérance masculine ancrée dans ‘l’autorité masculine, la hiérarchisation des pouvoirs’. On pourrait donc avancer qu’« il y a une sorte de masculinisme invisible dans nos milieux ». N’y a-t-il pas une idéologie théologique appelée complémentarisme qui se traduit dans un schéma hiérarchique : Dieu, puis le mari, puis la femme… Est-ce que cela ne crée pas automatiquement une violence ? Cela crée un schéma oppressif, répond Joëlle Sutter. Elle poursuit que l’Évangile est annoncé indistinctement aux hommes et aux femmes. L’apôtre Paul propose un fonctionnement dans la mutualité. Dans la réalité d’un Dieu trinitaire, trois en un, Joëlle Sutter voit une ouverture à une relation triangulaire : l’homme, la femme et Dieu où on travaille en mutualité de pensée, d’écoute, de participation. On peut résumer : passer de la soumission à la réciprocité…
https://www.youtube.com/watch?v=Pv1ZiD6fdAY