Il y a quelques années, en 2005, un journaliste américain, Thomas Friedman, a publié un livre mettant en évidence une brusque accélération dans l’unification du monde. Cet ouvrage : « The world is flat » a rencontré un vif succès, car il mettait en évidence l’émergence d’un monde nouveau (1). Dans la foulée du développement accéléré des nouvelles technologies de communication au cours des dix précédentes années, il mettait en évidence l’apparition d’une dynamique commune de production et de consommation, de création et de communication dans un espace de plus en plus intégré allant de l’Amérique du Nord à l’Inde et à la Chine.

La prise de conscience de cette réalité nouvelle a été plus ou moins rapide selon les pays. Elle a pu se heurter à la crainte et au repli. Ainsi, en France, la mondialisation a été perçue par certains français comme une menace : risque économique et mise en danger des emplois, mais aussi atteinte à une image de supériorité culturelle. Cependant, la thématique de la mondialisation a peu à peu été prise en compte. Elle a joué un rôle important dans les élections présidentielles. Aujourd’hui, la grande crise économique et financière met en évidence la mondialisation de l’économie. Cette réalité, de plus en plus prégnante, s’est clairement manifestée dans la réunion du G20. Des livres permettent d’entrer dans ce paysage nouveau. C’est le cas de la remarquable analyse d’une équipe de géographes sous la direction de Jacques Lévy parue sous le titre : « l’invention du Monde » (2). Jean-Claude Guillebaud, bien connu pour ses livres sur les grands problèmes de société et les questions éthiques, vient de publier sur la même question un ouvrage intitulé «   le commencement d’un monde » (3).

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