Une dynamique de transformation d’église, manifestée par  une fête estivale… « La fête de l’église dans les maisons »
Nous vous avions rendu compte en août 2009 du forum organisé par le réseau Luc 5, un réseau de groupes de maison. ** Lire l’article sur ce site **
Ce forum a eu une suite cet été, avec « la fête de l’église dans les maisons », organisée par le réseau Luc 5 ** Voir le site www.eglises-maisons.com **  du 5 au 9 juillet à la “Porte Ouverte” près de Chalon sur Saône. Témoins n’aurait pas manqué un tel événement !
** VOIR LA VIDEO **

Depuis plusieurs années, Témoins s’intéresse à la dynamique des groupes de maison qui s’intensifie en France, soit dans le cadre des églises institutionnelles, pour redécouvrir la vie d’église à l’échelle humaine et quotidienne, soit en dehors : des groupes apparaissent, moteurs de croissance numérique et lieux de croissance spirituelle pour favoriser la redécouverte de la vie de disciple et sa mise en pratique.

C’est avec cette motivation qu’a été organisée fin janvier 2010 par Témoins à Paris, une rencontre interconfessionnelle ayant pour thème « élargissons ensemble nos concepts de groupes de maison » ** Lire sur ce site le compte rendu de la séance pleinière **  et ** Lire sur ce site le compte rendu des ateliers **.

Maguy Schaerer, initiatrice avec son mari Daniel de Luc 5,  et tous deux auteurs de plusieurs ouvrages, dont « l’église en toute simplicité » ** Lire sur ce site une analyse ** nous justifie ainsi l’importance de cette dynamique  : “L’Eglise d’aujourd’hui a besoin de redécouvrir la dimension humaine des petits groupes qui était présente dans l’Eglise primitive: dimension du vis-à-vis qui fait exister, du partage et du soutien mutuels, de l’enrichissement par les différences, les talents et dons divers, dimension du témoignage de proximité…”

C’est en tant qu’observatrice pour le compte de Témoins, que je me suis rendue à la fête de l’église dans les maisons. Nous étions 75, enfants, jeunes, moins jeunes et anciens, chacun ayant une belle place.
Très vite, je suis passée d’une position un peu externe, centrée sur mon mandat de « journaliste », à une position interne, vivant la rencontre avec la même joie et intensité que l’ensemble des participants.  Apports en plénière, partages en ateliers, temps de louange, visites de la région (des vignobles à la Saône), relations amicales fortes, dans l’encouragement mutuel et la prière…
Ce n’est donc pas un compte rendu que je pourrai faire : les interventions seront d’ailleurs consultables sur  ** le site www.eglises-maisons.com **
Mais plutôt témoigner des questions ou des expériences qui m’ont frappée.
Luc 5, c’est la vision du filet d’amour, constitué de « groupes – mailles », jeté à l’eau pour la pêche miraculeuse. Première question : le filet est-il assez solide ? Fragilité des couples, manque de prière…
Et de la solidité, il en faut, comme en témoigne Stéphane, qui raconte son parcours de jeune danseur  professionnel : « tant qu’il y avait la danse, Dieu ne pouvait pas m’atteindre. Tout passait dans la danse, mes joies, mes peines, mes colères. Pas besoin de Dieu. J’ai trouvé avec Jésus dans le groupe un truc différent, qui ne correspondait à rien (de mon quotidien, de ma culture), mais qui répondait à un cri de mon cœur. La cellule m’a accompagné, je n’aurais pas tenu sans. Le filet de protection doit être serré et savoir prendre des coups : il faut du solide pour résister ».
Autre interpellation : Comment peut-on élargir la vision des cellules pour passer de « la maintenance » à la croissance ?
Il faut des approches variées pour un monde en mutation. Faire ce que les autres ne font pas. Etre des chrétiens « tous terrains », prêts à communiquer l’Evangile dans la forme du monde. La dynamique cellulaire s’adapte à des cultures différentes. L’important, c’est l’amour.
Attention de ne pas  chercher à reproduire le modèle de l’église dans la cellule : elles n’ont pas le même ADN.

Marie-Thérèse Plaine

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