A Témoins, nous sommes unis par des liens d’amitié, amitié tout court et amitié spirituelle. Fred Menigoz, dans une jeunesse où la vie s’oriente : études universitaires, mariage, recherche de travail, a rencontré le Seigneur Jésus, dans un itinéraire de découverte où des amitiés réciproques ont joué un rôle important, et qui vient de se concrétiser par un baptême, dans une église, nous le remercions pour ce témoignage.

Baptême le dimanche 6 juin 2004 à l’Eglise de Joinville.

Je m’appelle Fred Menigoz, j’ai 28 ans et suis marié à Marie depuis deux ans. Ceci est le témoignage de ma conversion au Seigneur. Témoignage placé sous le signe de la victoire.

En tant que sportif, j’adore les victoires, je vais vous raconter l’histoire de ma victoire. Si certains sont inquiets en pensant que je ne vais parler que de sport, qu’ils se rassurent il s’agit d’une toute autre victoire, bien plus profonde que celle d’une équipe de foot. Il s’agit bien sûr d’une victoire sur l’improbable, sur l’incrédulité, car ce n’était pas gagné d’avance cet engagement devant vous tous. Comme toute victoire solide, celle dont je veux vous parler s’est construite lentement, dans le temps. Certains diront que c’est trop long, que j’ai attendu trop longtemps, d’autres que c’est trop tôt ou malvenu, je pense en réalité que c’est le moment juste pour affirmer mon identité spirituelle.

Je viens d’une famille non croyante, de culture catholique. D’ailleurs je voudrais profiter de leur présence pour saluer cette éducation reçue. Je ne regrette rien, si cela était à refaire, je ne voudrais rien changer de cette éducation. Merci à mes 4 parents pour tout ce qu’ils m’ont apporté.

Comment s’est déroulée ma conversion ?

Spirituellement il ne s’est rien passé jusqu’à mes 20-23 ans. Puis au fil de rencontres, de partages et d’amour les choses se sont clarifiées. En tous cas rien ne m’est tombé dessus miraculeusement, brusquement, mais c’est le fruit d’un travail. Et c’est un témoignage ici dirigé vers ceux qui doutent, qui attendent que cela vienne d’un coup, miraculeusement (si c’est le cas tant mieux) mais dans le cas contraire ils doivent y croire et persévérer. Si ça a marché avec moi ça peut fonctionner avec beaucoup d’autres. C’est la Victoire du Seigneur.

Pour moi tout a commencé par un don. J’étais à la fac, en histoire de l’art et il fallait lire la Bible en tant que référence culturelle de notre société. A la maison on n’en avait pas et quand j’ai dit cela à mon ami Baptiste Augris, je pense avoir frappé à la bonne porte. Il m’a répondu « attends, des Bibles à la maison il y en a des dizaines, je vais t’en donner une ». Je possède cette Bible encore aujourd’hui. Sur le coup je n’avais pas bien saisi pourquoi ils avaient tant de Bibles, je me suis dit qu’ils avaient une sacrée formation en histoire de l’art…La suite c’est la rencontre avec toute la famille Augris que je voudrais publiquement associer à cet engagement. Michel et Françoise mais surtout leur fille Marie qui est mon épouse aujourd’hui et sans qui rien n’aurait été possible. Elle a su faire preuve de patience (il faut dire qu’elle avait su elle aussi me faire patienter…), d’amour, de compréhension, de tact. Elle est aussi le témoin, comme nombre d’entre vous, des changements qui se sont opérés en moi durant cette conversion. Il y a quelques années, j’étais rapide à la colère, j’avais parfois le cœur endurci, limite associal envers ceux que je ne connaissais pas. Je crois qu’on peut constater aujourd’hui des changements par rapport à mon caractère. Et on ne peut pas uniquement l’attribuer au mariage. Même si le mariage ça vous change un homme… Il y a en moi une paix, une sérénité, une espérance qui n’existaient pas auparavant, qui me font avancer dans ma foi en Dieu et mon amour pour mon prochain. C’est la Victoire du cœur.

Ce témoignage est aussi l’occasion de dire combien certaines rencontres m’ont ouvert l’esprit. Que ce soit des amis nouvellement tournés vers Dieu, des avertis, des anciens expérimentés, ou bien des relations au sein de l’Eglise Baptiste de Joinville et ses membres. Car quand je suis arrivé dans cette église vers 2001, c’était uniquement pour accompagner Marie qui cherchait une église, pour lui rendre service. Et j’ai trouvé ici des gens pour m’accueillir tel que j’étais, sans me juger, ou en tous cas sans me le dire, sans prosélytisme. Ce qui a été bon, je pense, car quand on est cartésien comme je le suis et qu’on ne croit pas profondément au Seigneur, plus on vous sollicite pour avancer et plus vous reculez.

Ces derniers temps on a souvent relevé les distorsions au sein de l’église, les mésententes, les points négatifs… je suis le témoin que l’action de certains ici, de la plupart même, à été bonne. Qu’il est bon de vous fréquenter, de partager des moments avec vous. Je pense à ceux qui ont partagé mes apprentissages, mes doutes et aussi de bons moments. Leur simplicité de vie, leur générosité et leur foi profonde ont su me sensibiliser et me convaincre, sans grands discours mais par leur épanouissement à vivre avec le Seigneur au quotidien.

Et puis notre couple de bergers (à l’église de Joinville) Joël et Jacinthe Thobois, pour leur patience, leur obstination, leur ouverture d’esprit, leur amour et leur foi si belle à partager.

Je finirai par ce verset :

Parce que tout ce qui est né de Dieu triomphe du monde, et voici la victoire qui triomphe du monde : notre foi. 1 Jean 5 : 4.

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