Alain Bourgade fréquente régulièrement la paroisse réformée de Marly le Roi. En 2011, il a été pressenti par la pasteure, Florence Lusetti, pour prendre la responsabilité d’un parcours Alpha dans cette paroisse. Il a accepté, avec l’approbation de son épouse, Catherine, qui s’est également engagée dans la petite équipe qui s’est ensuite constituée. Le parcours Alpha s’est déroulé pendant le deuxième trimestre 2012.

 

Marly le Roi         Alain Bourgade s’intéressait déjà auparavant au cours Alpha parce qu’il se sentait motivé « par tout ce qui concerne le témoignage, l’évangélisation, tout ce qui est ouverture de l’Eglise vers l’extérieur » . Avant même la demande de la pasteure, il avait déjà assisté à une journée de formation organisée par Alpha France. Il avait apprécié « le caractère interconfessionnel et le côté très pratique, très concret de cette formation ». Et par ailleurs, il nous dit : « L’ambiance de la journée a manifesté pour moi la présence du Seigneur. Cela a été pour moi un signe qu’Il était présent dans cette approche …

         Notre petite équipe de responsables (y compris la pasteure) est venue, par la suite, se former pendant deux jours à la conduite d’un parcours Alpha. Cette formation a précisé mes connaissances. J’ai mieux compris que l’approche Alpha est une approche globale. Ce n’est pas une activité parmi d’autres. Mais cette activité est destinée à entraîner des retombées dans la vie de toute la paroisse. J’ai mieux compris qu’il n’y a pas de frontière entre la pastorale (la vie ordinaire de la paroisse) et l’évangélisation. Tout cela relève de la même finalité ».

         Comment le public du parcours Alpha s’et-il constitué ? « En partie de paroissiens, certains réguliers, d’autres moins réguliers, et, en partie de gens de l’extérieur, dont des membres d’autres paroisses, y compris des paroissiens catholiques. Il y a eu aussi quelques personnes en marge de l’Eglise, mais parmi ces personnes, la plupart ne sont pas restées. Cependant, l’une d’entre elle a suivi tout le parcours et a ensuite demandé le baptême. Parmi les gens qui n’étaient pas dans notre paroisse, plusieurs sont venus d’une chorale Gospel qui avait chanté dans notre paroisse. Le parcours a été suivi en moyenne par une vingtaine de personnes (non compris les animateurs).

         Comment fonctionne un cours alpha ? « C’est une approche conviviale : des repas dans une ambiance décontractée où on commence par des conversations en rapport avec la vie de chacun. Il y a ensuite un petit exposé, très simple et très concret sur un aspect de la foi ( par exemple : qui est Jésus ? la Bible, la prière. .), suivi d’un échange très libre, par petits groupes où chacun peut dire ce qu’il ressent et les questions qu’il se pose. Les animateurs ont pour rôle de favoriser les échanges en intervenant le moins possible. La convivialité, la taille des groupes et la liberté des échanges facilitent l’évolution spirituelle de chacun » .

         « Puisque la majorité des participants étaient des chrétiens, leur attente principale était de revisiter leur foi ». A la fin du parcours, un bilan a été effectué : passation d’un questionnaire et soirée de témoignages. « Les gens étaient contents, mais pour des raisons diverses. Certains ont apprécié la qualité des échanges à table, d’autres, la valeur des enseignements. Dans l’ensemble, l’accueil a suscité un écho très favorable.

         Dans ce parcours, le week-end a été un moment fort, durant ce temps, il y a des gens qui ont pu se confier sur des questions concernant des aspects très personnels de leur vie. Et, par ailleurs, dans ce cadre, au cours d’entretiens privés, on a pu prier pour des personnes sur des sujets très personnels.

La démarche a été très interconfessionnelle. En raison des forces très limitées de la paroisse réformée, un appel a été fait au concours d’amis catholiques tant dans le domaine de la prière que dans le domaine logistique, aussi dans les enseignements. La paroisse catholique voisine avait déjà réalisé un parcours alpha. Cette collaboration a exprimé les liens forts que nous avons ensemble.

         A l’intérieur même de la paroisse réformée, certaines personnes, à travers un soutien même ponctuel, par exemple pour effectuer des enseignements, ont trouvé quelque chose pour eux-mêmes. En même temps, cela leur a fait mieux comprendre et apprécier ce qu’est un parcours Alpha ».

         Au total, qu’est-ce qui émerge de ce bilan ? « Deux baptêmes d’adultes dont un par une personne de la paroisse et une autre extérieure. Une confirmation de baptême par un participant du parcours dans le cadre d’un culte de l’église… ».

         Alain a été le responsable spirituel, en fait le responsable tout court de ce parcours. Un ami, Philippe, a joué un rôle important dans l’organisation pratique. Alain nous donne un exemple de son implication : « J’ai constitué une équipe d’intercession, ce qui comprenait le suivi, semaine par semaine, des relations avec cette équipe.

         Qu’est-ce que cette expérience a apporté à Alain ? « Cela m’a convaincu de la pertinence de l’approche Alpha : réactions des participants, réalisation d’une interconfessionnalité active, le début d’implication de plusieurs personnes de la paroisse ».

         Sur le plan personnel, cela m’a aussi beaucoup apporté. Je me suis affronté à des problèmes relationnels dans le travail de l’équipe, et j’ai ainsi pris conscience de mes limites. Mais, en même temps, j’ai pris conscience de potentialités que je n’avais pas encore développées dans le domaine de l’animation d’un groupe, dans le domaine du témoignage. Ainsi, à chaque fois, en présentant les intervenants, leurs thèmes, j’ai découvert que j’étais capable de le faire avec un certain humour ».

         Le déroulé de ce parcours a souvent été difficile. « Au départ, on se demandait si on allait dépasser un petit nombre de participants, si on aurait des enseignants en nombre suffisant. Puis, d’une semaine sur l’autre, on s’est demandé si on allait pouvoir réaliser le parcours parce que les besoins logistiques n’étaient pas couverts. On s’est souvent demandé si on allait pouvoir continuer. Du début jusqu’à la fin, cela a été pour moi une démarche de foi. Le Seigneur a pourvu ».

Contribution d’Alain Bourgade 

 

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