« Est-ce qu’une journée de travail a une valeur finale dans la perspective de l’éternité ? Est-ce que notre travail peut être envisagé comme une discipline à travers laquelle nous nous relions spirituellement avec Dieu et avec les autres ? Est-ce qu’un travail ordinaire est le premier moyen pour permettre aux gens de participer à l’œuvre que Dieu a entreprise pour rendre toute chose nouvelle ? Quelle est la valeur céleste du travail terrestre ? » (1a). À la suite d’un itinéraire personnel où il s’est posé toutes ces questions, Darrell Cosden y répond en termes bibliques et théologiques dans un livre qui ouvre de nouveaux horizons : « The heavenly good of earthly work » (1). L’originalité de cet ouvrage ressort des appréciations de plusieurs personnalités. Quelques citations nous montrent ainsi l’importance des questions abordées et les enjeux pour notre vie spirituelle.

 

 

 

« Cosden montre la tension que de nombreux chrétiens ressentent entre l’enseignement de l’église sur le salut et son appréciation, peu biblique, du travail. Il fonde sur l’Ecriture une vision alternative. Ses deux appréciations jumelées des implications de la résurrection de Christ et de la fondation de la culture humaine en Genèse 1-11 amènent Cosden à avancer que même le travail de nos mains peut être racheté et continuer dans l’éternité comme une part des nouveaux cieux et de la nouvelle terre que Dieu a en réserve pour nous » (J. Richard Middleton, bibliste).

« Les théologiens ont pris beaucoup trop de temps pour donner une réponse à la question : En quoi ce que je fais dans la vie quotidienne a une importance aux yeux de Dieu ? En confrontant les grands théologiens catholiques et protestants avec les développements récents de la théologie et des données bibliques pertinentes, Cosden produit une argumentation raisonnée et sensible, montrant que le travail ordinaire est vraiment important parce qu’il survit jusque dans l’éternité » (William Messenger, théologien).
Et enfin, Brian McLaren, dont on connaît l’engagement en faveur de l’Eglise émergente, recommande chaleureusement cet ouvrage à travers lequel « notre compréhension du message chrétien est immensément enrichie » (1b).

Les représentations du travail dans différents milieux chrétiens.

Bien sûr, l’appréciation du travail sur le plan spirituel a beaucoup varié selon les époques et les dénominations chrétiennes. Aujourd’hui encore, la signification attribuée au travail est bien différente selon les environnements sociaux et les milieux d’église. Par exemple, en France, les grands mouvements de jeunes et d’adultes, qui, en milieu catholique, se sont développés à partir des années 30, pour incarner la foi dans les différents milieux sociaux, ont certainement mis un accent positif sur le rôle du travail, aidés en cela par un théologien réputé, Marie-Dominique Chenu (2).
Aujourd’hui, Darrell Cosden travaille et écrit en réponse à une tendance plus ou moins répandue, selon laquelle le travail professionnel, mais aussi les activités humaines ordinaires sont considérés comme ayant moins d’importance et moins de valeur que les engagements dans le cadre de la vie des églises et, notamment les différents « ministères » exercés dans un environnement ecclésial. Cette tendance ne renvoie pas seulement à un héritage clérical, mais aussi à une représentation dans laquelle le séculier est opposé au sacré et se voit attribué un statut d’infériorité ou même d’insignifiance. On peut penser à la parole du cantique : « Les choses de la terre pâliront peu à peu ». Cette représentation est courante dans certains milieux piétistes ou charismatiques où « le vrai disciple » est invité à « investir la plus grande part de son énergie sur les choses éternelles plus que sur le travail terrestre qui ne dure pas » (1c). Cette orientation a évidemment des conséquences sensibles. Elle induit un retrait du monde et un repli dans un cercle d’église. Ce déplacement a lui-même pour effet un déficit de relation avec les gens extérieurs. On comprend que la séparation entre le séculier et le sacré est aujourd’hui dénoncée par des chrétiens attentifs à l’expression de la foi dans le monde d’aujourd’hui, comme par exemple les responsables du « London Institute for Contemporary Christianity » (3).
Dans son livre, Darrell Cosden étudie donc l’arrière-plan historique de cette question pour mettre en valeur les racines des attitudes actuelles.
La piété médiévale avait engendré une hiérarchie des vocations. Dans son premier élan, comme le montre Charles Taylor dans son livre : « Les sources du moi » (4), la Réforme a mis en exergue la signification spirituelle de la « vie ordinaire » entendue comme « les différents aspects de l’existence humaine qui se rattachent à la production et à la reproduction, c’est-à-dire le travail, la fabrication des biens nécessaires à la vie, le mariage et la famille » (4a). Cette vision a inspiré le protestantisme anglo-saxon pendant une période très féconde.
Cependant, Darrell Cosden montre comment une des pensées constitutives de la Réforme, celle de Luther, après avoir renversé la hiérarchie des vocations et sa dépréciation du travail dans le monde, a, de fait, établi un dualisme nouveau, cette fois « entre les deux royaumes, le terrestre et le céleste ». Dans le champ catholique, Cosden se réfère à l’encyclique de Jean-Paul II : « Laborem Exercens ». Ce texte « présente une alternative chrétienne à une conception matérialiste du travail qui menace de détruire les gens et l’environnement. Il s’appuie sur la Genèse pour affirmer que le travail peut et doit s’exercer pour notre bien et celui de la création. Il montre bibliquement et théologiquement la valeur du travail en soulignant combien celui-ci aide l’humanité à refléter l’image de Dieu » (1d). Cependant, Cosden, en analysant la suite de l’argumentation, y voit apparaître une distinction entre un sens objectif et un sens subjectif du travail. « Est-ce que c’est notre travail lui-même qui a une valeur dans et pour l’éternité, ou cette valeur éternelle se trouve-t-elle seulement dans ce que le travail produit pour nos âmes ? La réponse, selon Jean-Paul II semble être la seconde » (1e).

 

Une approche biblique de notre destinée.

En regard des limites à la valeur attribuée au travail, il y a aujourd’hui une vision théologique nouvelle qui se développe. « La question fondamentale est de savoir ce que Dieu retiendra ou ne retiendra pas dans l’éternité. Quelle est la destinée finale pour l’ensemble de la création physique et spirituelle ? » (1f). La signification spirituelle du travail dépend de la réponse à cette question. Darrell Cosden s’inscrit dans la voie ouverte par Tom Wright (5) pour une compréhension renouvelée de la Bible. C’est sur des fondements bibliques qu’il élabore une théologie du travail. Cette réflexion s’appuie sur quelques textes majeurs du Nouveau Testament concernant la résurrection de Jésus, les conséquences qui en résultent et la vision de la nouvelle création à la fin du livre de l’apocalypse.
Darrell Cosden examine tout d’abord les textes évangéliques portant sur la résurrection de Jésus. « Si nous désirons savoir comment interpréter bibliquement l’objet et l’étendue du salut, nous devons regarder à Jésus lui-même. Le salut et la transformation du corps de Jésus est le modèle pour notre salut et aussi pour le salut du cosmos. Cette réalité nous parle aussi de ce que nous pouvons attendre à trouver ou ne pas trouver (en terme de continuité et de discontinuité) dans le nouveau ciel et la nouvelle terre » (1g).
Cosden s’appuie ensuite sur plusieurs textes de Paul : 1 Corinthiens 15, Colossiens 1/15, Romains 8. « L’œuvre de Christ est de rassembler et de ramener à Dieu tout ce qui existe dans la création. Et il semble évident que ce « tout » peut inclure ce qui a été ajouté par notre travail à la création initiale, l’ensemble étant appelé à être purifié du mal » (1h). L’épître aux Romains, au chapitre 8, nous enseigne comment la délivrance de la création s’inscrit dans la résurrection des enfants de Dieu. Ce salut du monde naturel implique logiquement les transformations que le travail de l’homme a pu y opérer.
C’est bien ce qui apparaît dans les chapitres 21 et 22 de l’Apocalypse. À travers une lecture approfondie de ce texte, « on discerne que cette glorification préserve et transforme ce que les êtres humains ont accompli dans leur travail » (1i). Au long de l’histoire, certains chrétiens ont émis l’idée que le salut attendu implique un anéantissement d’une terre que les êtres humains ont ruinée et ont pensé le nouveau ciel et la nouvelle terre comme un retour à l’Eden initial, à la création initiale ayant échappé à la main de l’homme. En regard, qu’observe-t-on à la fin de l’Apocalypse étant entendu que le texte ne nous présente pas des « faits », mais des « images guide pour nos communautés de foi afin de stimuler notre imagination théologique ». Ainsi, ces visions nous révèlent quelque chose de notre avenir éternel. Alors que, dans la création initiale, le ciel et la terre étaient séparés, ici ils se rejoignent. Dans cette vision, la cité nouvelle est une réalité où Dieu et l’humanité, l’esprit et la matière habitent ensemble. L’image de la Jérusalem céleste implique par ailleurs une continuité et une discontinuité avec la première création. « Un nouvel ordre de la création se met en place, un ordre dans lequel la présence du Christ lui-même ne remplace pas, mais plutôt rend toute chose nouvelle » (1j). Cependant cette nouvelle Jérusalem n’est pas seulement une cité céleste. Elle est aussi tout à fait terrestre. C’est une création purifiée et rendue parfaite. Elle est ouverte pour inclure le meilleur de la créature humaine (les réalisations passées et peut-être en cours) (verset 25). « Et bien que cela ne se limite en aucune façon à notre travail, elle inclura ce que nous avons accompli à travers celui-ci, car ce que nous avons fait, notre « splendeur » y sera apportée et mise en évidence comme une part de la gloire et l’honneur des nations (versets 24-26) » (1k). Naturellement, une purification interviendra au préalable. D’autre part, la continuité se marque également dans le fait que la vision décrit une ville et non le jardin d’Eden avant la chute. Certes, la nouvelle création se réfère aussi au jardin : le fleuve d’eau vive avec l’arbre de vie. Mais le jardin se tient au milieu de la cité pour faire de celle-ci ce qu’elle est : un lieu de vie et de guérison (verset 2). « Ainsi, le salut, la nouvelle création inclut et préserve, mais elle est bien plus encore (à travers une transformation) que ce que le jardin avait pu être. Nous avons vu ce principe encore et encore : une transformation fondée sur le corps même de Jésus ressuscité » (1l).

Une signification pour notre travail.

Darrell Cosden s’interroge ensuite sur la signification du travail telle qu’elle ressort des onze premiers chapitres du livre de la Genèse. Il montre la richesse de l’enseignement qui en résulte. Et il met en évidence plusieurs conclusions.
« Dans le travail ordinaire, les êtres humains sont des apprentis de Dieu, ses partenaires, co-ouvriers (co-workers). Nous dépendons de Lui, mais, en même temps, nous avons un mandat qui nous est donné par Dieu pour former et reformer le monde à travers notre travail. Et, en faisant cela, nous nous formons nous-même. Dans le même temps, Dieu est toujours là et travaille lui aussi, tantôt en arrière-plan, tantôt en avant. Le travail dans ce monde est un projet commun entre le maître et ses apprentis » (1m). Bien plus, en Jean 15/14-15, Jésus, le Seigneur de l’univers explique que la relation souhaitable entre Dieu et l’homme entré dans son projet, est une relation d’amitié.
Central comme il est, le travail n’est pas le tout de la vie. La parole finale, à la fois pour Dieu et pour nous, est le sabbat. Le sabbat ne signifie pas nécessairement l’inactivité. Il reflète plutôt un rythme et une qualité de vie qui permettent à l’humanité et au monde d’être.
Dieu nous a créés comme des êtres ayant des limites, mais aussi comme des êtres non achevés, en processus. Ce processus implique notre travail dans la création. Il apparaît que le projet de Dieu est toujours de vivre proche de ses créatures qui sont différentes de Lui, mais dont le genre de vie reflète sa nature lorsqu’elles sont relationnelles, harmonieuses, créatives et productives.
Nous travaillons aujourd’hui dans un monde qui n’est pas encore racheté. On voit bien tous les défauts et les tares qui affectent notre situation. Mais, dans le même temps, ce monde est aussi déjà racheté. « Bien que pas entièrement, le monde et ceux qui, à l’intérieur, sont déjà en Christ, ont déjà été restaurés… Dans l’Esprit, nous avons le potentiel, au moins à un certain degré, d’anticiper la nouvelle création, d’introduire dans la création actuelle des dispositions qui anticipent la future glorification de nous-même, de la nature et de notre travail… » (1n).

Vers une transformation purificatrice et récapitulative.

Lorsqu’on parle du jugement à venir, qu’entend-on par là ?
Deux conceptions s’opposent. La première, souvent appelée « annihilationiste », considère le jugement de Dieu essentiellement comme une punition. La punition de la création par Dieu se manifeste par une destruction totale de la terre actuelle et son remplacement par une terre nouvelle que Dieu fera à partir de rien comme Il a fait la création originale. Le salut des croyants les préservera de cette destruction, mais Dieu remplacera tout le reste : toute la vie non humaine, toutes les réalités physiques par quelque chose comme le jardin d’Eden, un univers non affecté par l’humanité.
Le texte en 2 Pierre 3/10-13 est invoqué en faveur de cette thèse, mais Darrell Cosden en propose une autre lecture. Surtout, il montre combien la conception « annihilationiste » est en contradiction avec la vision de la nouvelle création telle qu’elle apparaît à partir des textes qu’il a précédemment commentés. Ces textes fondent la vision d’une transformation qui est en phase avec la perspective de la résurrection du corps. Cette vision fait apparaître un salut ayant une dimension cosmique et découlant du Christ s’étendant à travers notre résurrection à tout ce qui existe (Romains 8/19-25). Le jugement de Dieu sur toute la création induit sa guérison et sa restauration dans une perspective d’éternité. Il s’accompagnera d’une purification préalable qui détruira toutes les traces du péché et de la mort.
« Beaucoup d’entre nous sont habitués à la pensée de ce genre de jugement transformateur en relation avec les croyants. Moins nombreux sont ceux qui l’appliquent au cosmos dans son ensemble. Encore moins nombreux, il me semble, sont ceux qui ont réalisé que ce jugement porte sur notre travail lui-même qui est maintenant une partie de la création » (1o). Il y a donc là une vision originale qui mérite de retenir l’attention.

Une vie unifiée

Comme le fait remarquer Darrell Cosden, ces réflexions ne sont pas des spéculations abstraites. « La manière dont nous comprenons la justification et le jugement va déterminer ce que nous pensons au sujet de la valeur du monde naturel et des choses qui sont faites sur la terre par les êtres humains » (1p).
Voilà pourquoi nous avons voulu rendre compte ici de ce livre. Les réflexions précédentes font comprendre combien un engagement écologique est lié à une juste appréciation de la valeur de la création. A contrario, on perçoit les conséquences négatives des positions qui dénient cette valeur. Cependant, pour revenir plus directement à notre propos, l’approche de Darrell Cosden accroît la signification positive que nous pouvons accorder à notre travail et donc notre motivation. Parce que tout compte aux yeux de Dieu, notre vie est unifiée dans son regard. Et par ailleurs, nous savons que notre travail s’inscrit dans une construction collective. « Cela peut nous aider de voir notre travail participer au développement d’un tissu collectif que Dieu prendra en compte dans l’étoffe de la terre nouvelle… » (1q). Avec humour, Darrell Cosden imagine « Le Messie » de Haendel en concert dans la Nouvelle Jérusalem…
Darrell Cosden nous raconte combien cette question a été importante au cours de sa vie. Durant un temps, missionnaire chrétien dans la Russie post-soviétique, il a constaté combien le message apporté par certains de ses collègues était déphasé par rapport à la vie des gens. Et il s’est rendu compte des effets néfastes d’une conception qui plaçait le travail « religieux » au-dessus des autres formes d’activité. C’est à partir de cette expérience qu’il a développé cette approche théologique qui donne toute sa valeur au travail ordinaire et qui, par ailleurs, nourrit une manière nouvelle d’envisager la mission.
Revenons à notre point de départ. Nous savons combien les expériences de travail différent aujourd’hui. Certains y trouvent une voie de développement personnel. D’autres peuvent s’y sentir pressés, oppressés. Mais quoi qu’il en soit, le travail est une réalité importante que nous devons prendre en compte. Et, s’il pèse sur nous, la fuite n’est pas une solution. Comme nous le dit le sociologue et bibliste Frédéric de Coninck dans son beau et grand livre : « Agir, travailler, militer » (6), les chrétiens sont appelés à agir dans le monde et à comprendre la signification de leurs activités, de leur travail et de leurs engagements. Le livre de Darell Cosden apporte un éclairage complémentaire. La valeur que nous accordons au travail s’en trouve renforcée. Une vie plus motivée et plus équilibrée porte un témoignage plus attirant. Une vie unifiée est une vie davantage ouverte à l’œuvre de l’Esprit. Agrandissons notre tente ! Élargissons notre horizon à travers la lecture de « Heavenly good of earthly work ».

Jean Hassenforder

 

Notes

(1) Cosden (Darrell). The heavenly good of earthly work. Paternoster, 2006. Darrell Cosden est professeur de théologie et d’éthique à l’International Christian College (Glasgow). Il est également l’auteur d’une théologie du travail : Cosden (Darrell). Theology of work and the new creation . Foreword by Jürgen Moltmann. Paternoster, 2004. Le travail y est conçu comme « une activité de transformation en termes de trois dimensions interreliées : instrumentale, relationnelle et ontologique. 1a. Page de couverture ; 1b. Avant page ; 1c. p.19 ; 1d. p.25 ; 1e. p.24 ; 1f. p.51 ; 1g. p.55 ; 1h. p.65 ; 1i. p.71 ; 1j. p. 74 ; 1k. p.75 ; 1l. p.76 ; 1m. p.98-99 ; 1n. p.100 ; 1o. p.114 ; 1p. p.114 ; 1q. p.115

(2) Chenu (Marie-Dominique). Pour une théologie du travail. Seuil, 1955. Pour Marie-Dominique Chenu, « l’homme prend possession de la matière, la transforme, l’accomplit pour en faire un instrument de civilisation, de culture et finalement de rédemption. L’homme est partenaire de Dieu dans le devenir du monde ». Cette théologie mettant l’accent sur l’incarnation favorise l’engagement social et politique. Marie-Dominique Chenu fait partie des grands théologiens qui ont inspiré le Concile Vatican II. (Cf sur ce site : La théologie catholique dans une Eglise en crise. Une contribution de Bernard Sesboüé. Groupe de recherche, perspective : Lire l’article.

(3) London Institute for Contemporary Christianity. www.licc.org.uk. Cet Institut accomplit un travail très créatif pour mettre les chrétiens en mesure de suivre Jésus-Christ et de témoigner de leur foi dans la société et la culture actuelle. Une attention particulière vis-à-vis du travail.

(4) Taylor (Charles). Les sources du moi. La formation de l’identité moderne. Seuil, 1998. Dans cette histoire de grande ampleur, Charles Taylor consacre un chapitre à la valorisation de la « vie ordinaire » par le courant puritain en Angleterre et aux Etats-Unis, source d’une féconde innovation sociale (Dieu aime les adverbes. p. 273-300). 4a. p.273

(5) À partir de ses travaux sur l’histoire de la société et de la culture juive de l’époque de Jésus, Tom Wright a apporté un nouvel éclairage dans l’exégèse du Nouveau Testament en mettant en valeur l’historicité de Jésus et la crédibilité du message évangélique. Il est l’auteur de nombreux ouvrages parmi lesquels un livre récent destiné au grand public : « Simply christian ». Ce livre nous « introduit dans la dynamique de l’action de Dieu, une seconde création engagée par la résurrection de Jésus comme processus auquel nous sommes appelés à participer et qui débouchent sur un monde nouveau tel qu’il nous est présenté dans les derniers chapitres de l’Apocalypse ». On reconnaîtra une proximité entre cette perspective et celle exprimée par Darrell Cosden (Présentation de « Simply Christian » sur le site de Témoins : La foi chrétienne. Un sens pour aujourd’hui. Groupe de recherche, bibliographie Lire l’article

Sur le thème de la nouvelle création en marche et à venir, on notera également une parenté avec la pensée de Jürgen Moltmann qui ouvre de vastes horizons : Moltmann (Jürgen). Le rire de l’univers. Anthologie. Cerf, 2004.

(6) Coninck (Frédéric de). Agir, travailler, militer. Une théologie de l’action. Exelcis, 2006. (Achat par correspondance : librairie 7ici. Tel : 01 42 61 57 77). Présentation sur le site de Témoins : Agir, travailler, militer (Chrétiens dans la société, éthique). Agir, travailler, militer. Bonne rentré. Rubrique : actualités Lire l’article

Références: Groupe “Recherche” Témoins

 

Photographie – CC – Flickr –ecololo

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