Foi et logique de vie

Frédéric de Coninck en vient ensuite à la manière dont Paul met en avant l’exemple d’Abraham. Chez celui-ci, c’est une « logique de vie » qui l’emporte sur une « logique de mort ». « Même la foi dans le pardon de Dieu peut être lue comme une foi dans la vie. Compter inlassablement les coûts et les bénéfices de nos actions nous conduit à la mort. Espérer que Dieu va nous tirer de notre misère et de nos insuffisances, c’est croire en la vie » (p. 54). Il y a un rapport entre la foi et l’amour : « Aimer c’est avoir confiance que cela vaut la peine de donner, que cela vaut la peine de construire, même lorsque les autres autour de nous prennent, dérobent et détruisent » (p. 60).
Nous sommes appelés « à aller de l’avant et à construire en allant à la rencontre de l’autre sans tomber dans les calculs d’apothicaire ». « Cette foi qui fait aller de l’avant et qui soutient la mise en œuvre de l’amour est une réalité toujours actuelle… Si l’on considère des personnes ou des mouvements qui, à notre époque encore, ont fait avancer les choses, ont permis que les relations entre les personnes soient plus justes et plus paisibles, ont donné plus de vie aux autres, on s’apercevra toujours que ces personnes ou ces mouvements ont combiné l’altruisme et la foi ». Frédéric de Coninck en cite deux exemples : Martin Luther King et Joseph Wresinski, fondateur du mouvement ATD Quart Monde.

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